Ahmed Friaa: « J’aurais tant aimé nous unir autour d’une candidature fédératrice pour remporter la présidentielle! »

Son objectif immédiat, c’est de pousser « les bonnes volontés » à s’unir autour d’une personnalité tunisienne consensuelle, et la porter en rassembleur à la présidence de la République, à travers un vote massif. Ahmed Friaa s’y investit de toutes ses énergies, multipliant les contacts laissant la voie ouverte à toutes « les bonnes figures tangentes ». Pour cet agrégé de mathématiques et universitaire avant d’être plusieurs fois ministre et, en toute surprise, nommé, le 12 janvier 2011, ministre de l’Intérieur, pendant 15 jours, « le genre présidentiel pour la Tunisie nouvelle est déterminant » dit-il à Leaders. Ce qui compte le plus à ses yeux, « c’est de bâtir d’ores et déjà une large majorité autour du futur président afin qu’il exerce un mandat arbitral ». 

Serait-il lui-même candidat à l’élection présidentielle ? Ce n’est pas sa priorité ces jours-ci. Il est plutôt dans « la construction d’une alliance forte, conduisant à la victoire un candidat à la hauteur de la magistrature suprême. » Ahmed Friaa reste conscient des enjeux. Il n’est pas à la recherche absolue de la représentation du peuple, mais dans la ferme détermination, avec d’autres, dans son incarnation. Il mettra sans doute à profit les débats de la campagne électorale, d’une manière ou d’une autre, pour expliquer ses positions quant aux questions essentielles et d’avenir pour la Tunisie. Homme de sciences et de technologies, pionnier des énergies nouvelles et renouvelables, fervent lanceur de jeunes, Friaa hissera le niveau des débats, même s’il ne sera pas candidat. Encore plus, s’il se lancera dans la course. 

Verdict ce vendredi 9 août à la clôture des délais de dépôt des candidatures.