News - 22.10.2017

Omar Béhi: Comment a-t-il accédé à l’Utap?

«Je m’intéressais à la politique sans pour autant avoir voulu m’y engager avant 2011. Mon bonheur était dans la recherche, l’enseignement et dans les champs, en plus de ma famille. Janvier 2011 fut pour moi aussi une grande libération et je me suis immédiatement demandé que faire. Rejoindre un parti, une association ? Malgré l’euphorie, l’offre n’était pas attractive. Et puis, mon ambition n’était pas politique, c’est la terre qui m’intéresse le plus. J’étais profondément déçu par le syndicalisme agricole, formé surtout de propriétaires agricoles, sans grand engagement de confrontation. Je me suis dit alors que la bataille sera pour moi au sein de l’Utap. Dès le 21 janvier 2011, avec des amis agriculteurs, nous nous y sommes investis.

A la différence de l’Ugtt et de l’Utica, il n’y avait pas à l’intérieur de l’Utap de dirigeants capables de porter le changement indispensable. Autour d’Ahmed Jarallah, un agriculteur dynamique de Sbeïtla, nous avons constitué un bureau directeur et j’ai été désigné trésorier de l’organisation. Il y avait un travail énorme à faire pour reconstruire l’Utap sur de nouveaux fondements et organiser un congrès national électif. Parmi les actions phares menées, à la fois d’image et de relance, l’organisation en 2013 du Salon international de l’agriculture, du machinisme agricole et de la pêche (Siamap). Le succès de cette première édition fut encourageant et le sera encore plus en 2015. Notre congrès national, tenu en mars 2013, avait déjà été une bonne réussite, marquée par l’élection de nouvelles instances. Si Abdelmajid Ezzar sera le nouveau président et, pour ma part, vice-président chargé de la production agricole. Une nouvelle séquence de travail de fond commence, tant sur le plan agricole, qu’en tant qu’organisation nationale pleinement impliquée dans la transition démocratique et le Dialogue national».