News - 06.06.2015

Caïd Essesbi au Sommet du G7 : Pas de gros chèque tout de suite, mais tout le reste

Caïd Essesbi au sommet du G7 : Pas de gros chèque tout de suite, mais tout le reste

Le président Béji Caïd Essebsi sera l’invité spécial du sommet du G7 qui se tient à partir de ce dimanche 7 juin au château d’Elmau en Bavière. Il y est très attendu pour présenter, presque en cas d’école avec ses risques et opportunités, les avancées de la transition démocratique, mais aussi les difficultés rencontrées pour amorcer la relance économiques et, surtout, les graves menaces que lui font peser le terrorisme. Soutenir la démocratie, appuyer l’économie et endiguer le terrorisme, sont au cœur du débat. L’enjeu sécuritaire interpelle en effet fortement le G7, tout comme la situation en Ukraine et la crise grecque.

 
Le président Caïd Essebsi interviendra à l’ouverture de la session spéciale qui accueillera lundi matin de hauts dirigeants africains et sera consacrée aux grands défis du continent, notamment la lutte contre le terrorisme. La liste des invités est significative. Tout nouvellement élu, le président du Nigéria, Muhammadu Buhari, y fera sa première sortie à l’étranger. On trouve aussi le président du Sénégal, Macky Sall et la présidente du Libéria, qui jouit d’une grande auréole internationale, Ellen Johnson Sirleaf (Libéria), ainsi que deux premiers ministres, l’Ethiopien, Hailemariam Desalegn et l’Iraquien, Haider al-Abadi. Outre le président de la Commission européenne invité permanent du Sommet, trois invités de marque prendront part à cette session, à savoir la présidente de l’Union africaine, Dlamini Zuma, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde et le directeur général du BIT, Guy Ryder. Un plateau de choix qui s’ajoute aux dirigeants des sept pays membres.
 
La chancelière Angéla Merkel aura en effet à ses côtés les présidents Barack Obama et François Hollande, ainsi que les chefs de gouvernement David Cameron (Royaume Uni), Matteo Renzi (Italie), Stephen Harper (Canada), et Shinzō Abe (Japon). 
 
Le sommet du G7 offre ainsi l’occasion non seulement d’intervenir en séance plénière devant de grands décisionnaires, mais aussi d’avoir des entretiens privés avec nombre d'entre eux. Le chef de l’Etat réitèrera sans doute les propos qu’il avait récemment tenus à François Hollande, à Paris et à Barack Obama, à Washington : pour réussir, l’exception tunisienne qui veut surtout offrir les éléments d’un modèle utile à d’autres pays similaires, a besoin d’un appui substantiel. Il s’agit d’un soutien approprié pour son économie et d’une solidarité agissante dans sa lutte contre le terrorisme. Une fois de plus,il n’ira pas en quémandeur, mais en chef d’une démocratie naissante qui mérite ancrage et en partenaire dans ce grand combat anti-terroriste. Voisin le plus proche des rivages sud-européens, la Tunisie est en effet le dernier rempart qui protège l’Europe contre l’immigration clandestine, la contrebande, le trafic de drogues et d’armes et l’infiltration de terroristes. Sa sécurité, est en fait, partie intégrante de celle de l’Europe. Son essor, aussi. 
 
Alors, comment convertir la solidarité du G7 en programmes effectifs ? Les détails ne seront pas confectionnés au Château d’Elmau, mais les principes, espère Carthage, y seront édictés et les décisions d’ensemble, prises. Le président Essebsi ne rentrera pas à Tunis avec un gros chèque, mais avec un engagement ferme renouvelé, le reste suivra.
 
Taoufik Habaieb
 
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