News - 15.02.2014

Mongi Hamdi,Ministre des A.E.: Le diplomate des enjeux d'avenir

Il a le look soigné d’un banquier, respectueux, attentionné et la voix feutrée. Et la plume d’un écrivain raffiné. Le tout moulé dans un style diplomatique, nourri par sa formation à Harvard et ses longues années aux Nations unies, à New York, puis Genève.

Quant à ses racines profondes, Mongi Hamdi, 54 ans, les puise dans son village natal de Sidi Khelif, entre Ouled Haffouz, Chararda et Sidi Bouzid. Sixième d’une fratrie de 9 enfants (qui ont tous réussi de brillantes études), Mongi ira d’abord à l’école du village, puis au collège de Nasrallah et obtiendra son bac au lycée de Mansourah à Kairouan, avant de réussir son diplôme d’ingénieur à l’ENIT en 1982. Boursier de l’Etat, il est envoyé aux Etats-Unis où il décrochera un doctorat (Ph.D) d’ingénieur de l’Université de Californie du Sud, USA (1988), ainsi qu’un diplôme de politique économique et de gestion délivré par l’Université de Harvard (1996).

Initialement, Mongi Hamdi devait postuler à la Banque mondiale, à Washington. Effectuant un stage aux Nations unies à New York, il sera repéré par un haut fonctionnaire qui lui signale une opportunité de recrutement et l’incite à présenter sa candidature. Et ce fut le point de départ pour une longue carrière.

Pendant 10 ans à New York (1988-1998), il occupera diverses fonctions au sein du secrétariat des Nations unies, notamment liées aux affaires économiques et sociales. Puis, il demandera à être affecté à Genève pour se rapprocher de sa chère Tunisie. C’est ainsi qu’il dirigera, 12 ans durant, le secrétariat de la Commission de la science et de la technologie pour le développement,  organe des Nations unies chargé de conseiller l’Assemblée générale et le Conseil économique et social sur toute question relative aux technologies, innovations et développement. En sa qualité de directeur du secrétariat de la Commission, il a coordonné diverses initiatives visant au développement des Etats membres, facilité leurs délibérations consensuelles et largement contribué au succès des négociations lors du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). Sous l’égide de M. Hamdi, la Commission a reçu des Nations unies le mandat d’examiner les progrès accomplis dans le suivi et la mise en œuvre des résultats du SMSI.

En 2012, il est promu chef de cabinet du secrétaire général de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), Genève. Lorsque Mehdi Jomaa était allé le chercher en Suisse, il se préparait à briguer, avec de réelles chances, à l’automne prochain, le poste de secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications.