Opinions - 10.04.2011

De la peine, des larmes et de la sueur

"Je n'ai rien d'autre à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur" c’est avec ces mots que Churchill s’adresse à la Chambre des Communes le 13 mai 1940 pour y présenter son plan d’action gouvernementale.
Aujourd’hui, c’est ce même discours de vérité que le gouvernement commence à tenir. Ce discours de vérité, il est possible de le tenir en Tunisie en raison même de la maturité de notre société et de nos structures économiques.

On a coutume de dire que la vie humaine n’a pas de prix mais qu’en revanche elle a un coût. Il en est de même de la Révolution. Et dans les deux cas, cela ne signifie pas qu’il faut l’abréger mais bien au contraire la protéger et mettre en œuvre tous les mécanismes préventifs pour éviter que ne s’installent les maux faciles à combattre aujourd’hui mais qui faute de soins immédiats deviendront incurables demain.

En  2010, le nombre de chômeurs en Tunisie s’élevait à 520 000 personnes. Si l’on ne fait rien pour absorber les demandeurs d’emploi, ce nombre pourrait atteindre les 700 000 d’ici le mois de juillet 2011, affirme aujourd’hui le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi. En effet, 30 à 35 000 de nos concitoyens rentrés de Libye sont venus grossir les rangs des chômeurs, 10 000 emplois ont été perdus en raison des divers mouvements que nous avons pu connaître et 80 000 emplois sont menacés. Le tourisme assure près de 7% du PIB tunisien et emploie jusqu'à 400.000 personnes, directement et indirectement, et le ministre du commerce et du tourisme nous annonce que l’année 2011 sera catastrophique et que si la Tunisie fait la moitié de son résultat de l'an dernier "ce sera déjà pas mal".

C’est à dire que ceux là mêmes qui ont fait la Révolution, ceux là mêmes qui ont exigé de la dignité et du travail à la hauteur de leurs qualifications, à la hauteur de leur investissement dans les études, à la hauteur des sacrifices de leurs familles et des espoirs d’ascension sociale entretenus par tous, ceux là seront à même de se révolter à nouveau si rien n’est fait pour soulager leurs peines et pour répondre à leurs attentes.

La solution ne viendra pas de l’Etat seul. Il promet la création de 40 000 emplois notamment grâce à un recrutement exceptionnel de 20 000 employés dans la fonction publique et c’est un effort considérable car les emplois créés doivent correspondre à de vrais besoins et il y va de la dignité de ceux qui les occuperont.

Le programme Amel va permettre à 200 000 jeunes de retrouver leur autonomie grâce à une allocation mensuelle et de retrouver le chemin de l’emploi grâce à une réinsertion professionnelle et une re-qualification. Mais pour que ce chemin conduise quelque part, pour que Amel soit à la fois synonyme d’emploi et d’espoir (selon le son que l’on associera à la lettre A) il faut qu’au même moment notre machine économique soit en mesure de créer, à un rythme soutenu, les emplois auxquels ces jeunes aspirent.

Le ministre des Finances a fait savoir que la croissance de la Tunisie en 2011 serait entre 0 et 1% au lieu des 5% initialement prévus et le déficit budgétaire est estimé pour l’année 2011 à environ 5% au lieu des 2,5% initialement prévus. Il nous faut attirer, dit-il, 5 milliards de dinars de capitaux pour répondre aux besoins de notre économie. Et ce n’est pas en proclamant unilatéralement l’annulation de la dette que l’on rassurera les investisseurs. Bien sûr c’est une dette qui a été contractée par un régime odieux mais elle l’a été au nom de la Tunisie, au nom du peuple tunisien et ce dernier n’a qu’une seule parole. Bien sûr, une partie des financements a été détournée par certains, mais il y va de notre responsabilité d’honorer la dette tout en poursuivant ceux qui ont abusé de notre confiance pour récupérer jusqu’au dernier dinar.

Il ne s’agit pas là d’idéologie. Pour créer de la richesse, il faut du capital et du travail. Nous avons la chance d’avoir les hommes, et la capacité de travail, c’est là notre richesse. Le niveau d’éducation atteint par la Tunisie permet tous les espoirs mais il nous faut être en mesure de lever les fonds, de mobiliser les financements pour donner corps à ces espoirs.

Il nous faut donc attirer les capitaux. Aucun investisseur n’acceptera de s’impliquer s’il n’a pas de visibilité. Les emplois ne se créent que si l’horizon est prévisible. De ce point de vue, joue contre son camp celui qui estime que la période actuelle doit se limiter à la gestion des affaires courantes. L’investissement en capital et en création d’emplois est affaire d’anticipations et de vision de long terme. Et il est urgent de prendre les mesures qui s’imposent, de prendre toutes les mesures nécessaires pour attirer les investisseurs, pour rendre attractives nos régions déshéritées et oubliées pendant des décennies, pour initier le désenclavement de ces mêmes régions. S’interdire d’agir, remettre en cause la campagne de publicité financée par celui-ci, les mesures pour l’emploi de celui-là, les négociations internationales de cet autre, c’est prendre le risque de se retrouver dans la position de ces médecins de Molière qui clament « Mieux vaut mourir dans les règles que de réchapper contre les règles.»

Joue contre son camp celui qui, au nom de la Révolution et de la préservation de ses valeurs, refuse toute légitimité à l’action gouvernementale et lui refuse de l’inscrire dans la durée. Oui, il joue contre son camp ! En supposant, bien sûr, que le camp est le même pour tous : la Tunisie. Car pour ma part, je me refuse à croire que certains pourraient, par calcul politicien, souhaiter que la situation s’envenime et pouvoir un jour, après avoir exigé un moratoire sur toutes les décisions économiques d’importance, reprocher à ceux qui sont aux affaires de n’avoir pas créé les emplois et pris les mesures économiques nécessaires pour répondre aux attentes de ceux qui ont fait la Révolution.

Un gouvernement doit pouvoir œuvrer dans le champ économique comme s’il devait durer et doit œuvrer dans le champ politique, renforcer les institutions, garantir la mise en place des contre-pouvoirs, comme s’il devait partir demain. Et ainsi en sera-t-il également pour le gouvernement, probablement lui aussi provisoire, que mettra en place la Constituante. Car à attendre d’être sûr d’avoir trouvé le bon médecin et le traitement légitime, le patient risque fort de mourir guéri.

Il est grand temps de mettre l’économie et l’emploi au cœur du débat. Il est indispensable que toutes les forces politiques s’expriment sur les programmes économiques qu’elles sont susceptibles de mettre en œuvre dans le futur et qu’elles laissent faire, dans le présent, ceux qui œuvrent au gouvernement. Tergiverser et critiquer ne peut pas tenir lieu de programme.

La Tunisie a montré au monde que l’impensable est possible. Il nous faut aujourd’hui rendre possible l’indispensable et le nécessaire. C’est à dire relancer l’économie. Il faut bien sûr mieux partager la richesse mais il faut aussi (et certains diront peut-être qu’il faut surtout) être en mesure de créer la richesse pour pouvoir la partager.

Alors pourrons nous reprendre avec Churchill (lors de la même intervention) «Vous demandez, quel est notre but? Je peux répondre en un mot : la victoire, la victoire à tout prix, la victoire en dépit de la terreur, la victoire aussi long et dur que soit le chemin qui nous y mènera ; car sans victoire, il n'y a pas de survie ». Victoire contre les injustices, pour la dignité, pour la démocratie et pour le développement.

Elyès Jouini
 

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24 Commentaires
Les Commentaires
LS - 10-04-2011 17:41

Mr Jouini. Tout le monde est au courant de ce que vs venez de reciter. Le probleme, c'est que ceux qui se prennent comme leaders, ex ministre au pres du premier ministre y compris, n'avaient pas aucune idee sur ce que se passent vraiment dans certaines regions du pays. Il organisent des strategies a long terme, et ont oublies les vrais declencheurs de la revolution, et aussi les regions declencheurs de la revolution. On s'attend a beaucoup plus de detailles de quelqu'un comme vous monsieur. Un plan specifique, par region, par industry, et par an. Merci

Zohra Boussetta - 10-04-2011 22:56

C'est impécable .Les tunisiens seraient très chanceux de l'avoir comme premier ministre un jour .

electron libre - 10-04-2011 23:17

Avec tous mes respects à Mr Jouini, je suis un peu dessu de cet article creu, théorique, déconnecté complètement de la réalité tunisienne. Il n'y a aucune proposition/solution pratique. Je reste sur ma faim.

Neila Charchour Hachicha - 11-04-2011 01:11

Merci

Saloua Ben Ezzeddine Trabelsi - 11-04-2011 08:06

Espérons que le peuple tunisien soit de nouveau assez mûr pour pousser le pays vers la seule solution possible pour lui:le travail pour booster l'économie

kraiem - 11-04-2011 09:13

si jouini ! l'introduction dans votre article été déprimante "la partie vide de la tasse " la conclusion et fin de votre article été parfaitement positive voir trés constructive et trés optimiste "la partie pleine de la tasse " alors s.v.p et en ce qui me concerne et que je n'ai pas de conseil à vous donner "NE REGARDEZ QUE LA PARTIE PLEINE"

Tarek Chaabouni - 11-04-2011 10:37

Mr Jouini parle bien et de choses vraies et sa citation de CHURCHILL établit un faux parallèle avec la situation tunisienne car Churchill en 1940 était un vieux routier de la politique et dans un régime parlementaire.Les gens l'avaient expérimenté pendant des décennies et il était implacable dans son opposition à l'expansionnisme de Hitler en Europe.Le bon parallèle devrait être la situation de l'Europe après la 2e Guerre mondiale et les gouvernements de large union qui ont rénové l'organisation économique et sociale.La droite et la gauche ont nationalisé des entreprises "collabo" et ont créé la Sécurité sociale.En France,les gaullistes et les communistes ont collaboré jusqu'en 1947 et au plan Marshall,intervention américaine et ingérence externe

daly - 11-04-2011 11:53

a lire

Amina - 11-04-2011 14:08

L'implication des investisseurs dans la création de la richesse et des emplois que vous citez est largement tributaire de l'existence d'un climat de sécurité, securité sur les chantiers, dans les usines et dans toutes les unités de travail et de production ce qui est loin encore d'être le cas en Tunisie aujourd'hui. Par conséquent la gestion des affaires courantes est une priorité pour permettre le retour de la sécurité qui elle ensuite, nous permettra à tous, d'avoir enfin une visibilité sur l'avenir cet avenir se construit aujourd'hui et nous avons déjà perdu beaucoup de temps. Insister sur la necessité de lancer le débat economique et sur l'emploi peut difficilement être crédible si les fondamentaux de ce débat parmi lesquels l'existence d'un environnement rassurant pour les opérateurs économiques relève de la réthorique.

Lotfi Ben Romdhane - 11-04-2011 15:34

Génial, Génial, Génial. C'est la moindre des choses que je puisse dire. L'économie est au coeur de toute démocratie. D'ailleurs, sans économie, on ne peut jamais mettre en oeuvre une démocratie. L'inverse n'est pas évidemment vraie. Mais, l'économie doit être au coeur du débat de tout partie politique quelque soit ces orientations, ses idées, ses liberstés, etc. Par exemple, allez réduire les revenues de la France de 50% par exemple; et allez voir comment vont devenir ces Democrates !! Il faut avoir la ventre plein pour pouvoir bien réfléchir ! non ? Mais, avec l'économie, il faut penser aussi libertés, justice, dignité pour compléter le tableau. Mais, au centre, on doit avoir toujours "économie". Un de mes rêves, c'est de voir ce Pays possédant de vrais stratèges capables de mettre des plans, des stratégies solides pour faire décoller ce beau Pays. Oui, tout est question de stratégies. Et ceux qui laissent les choses au hasard, ceux qui planifient d'un jour au suivant, et ceux qui attendent que quelque chose tombe du Ciel pour résoudre leur problème; Et bien, sachez bien qu'il n'y aura rien de tout ca sinon vous risquez d'attendre éternellement.

hella acacha - 11-04-2011 15:54

Une suggestion coté emploi Beaucoup de gens de l'interieur du pays, squatent des terrains et on en fait des bidonvilles.Les bidonvilles il y en a de plus en plus en plus (aller voir du coté de Djebel Jelloud en plein Tunis). C'est gens à l'origine sont des paysans et possèdent tous quelques moutons, poules, et autres bêtes. Je ne comprends pas avec toutes les terres dmaniales inexploitée que possède l'Etat aujourdhui et qui appartenaient aux tribus bediounes avant l'arrivée des Français en 1881, l'Etat ne les redistribues pas à ces gens en demande de travail et de terre. On peut faire ça sur base d'un programme bien étudié (monitoring coauching etc.) pour que ces gens retournent dans leur campagne, retournent cultiver la terre, faire de 'élevage. Je pense qu'on peut rapidement les aider dans ce sens via un programme bien ficelé, ça résolverait le problème de l'éxode, du travail et du logement.

wafa - 11-04-2011 17:44

Mr Jouini, pouvez vous nous eclairer sur la part de responsabilité des grévistes dans la décision de fermeture de certaines usines ? Est ce que ces perturbation n'ont pas juste précipité cette décision ou qu'elle a été une alibi pour certaines ? J'ai du mal a croire qu'une entreprise en bonne santé et qui fait du profit d'une manière légale et honnête et qu'elle ne profitent pas des largesse de l'ancien régime puisse fermer à cause des grèves. Si qq peut m'éclairer sur le sujet je lui serais reconnaissante car je me pose vraiment cette question. Meme si je fais parti des gens qui pensent qu'on ne peut re construire la Tunisie que par le travail de tte ses force vive et qu'il faut abandonner les grèves sauvage et prefèrent que les revendications politiques soit formulées en dehors des horaires de travail. Je trouve que mettre la responsabilité entière sur le dos de gréviste est injuste.

Salah Benzarti - 11-04-2011 18:58

Si Jouini, Pour ganger la confiance des investisseurs, il faut installer la justice et la liberté dans ce pays. Ce gouvernement reste manipulé par certains qui entrtiennent le flou en manipulant les chaines publiques (que le peuple paye, même ceux qui ne regardent pas la télévision chez eux) et surtout en empêchant les juges et les avocats de faire leur travail. Il faut commencer par assurer l'indépendance de la jutice, et le respect pratique des droits fondamentaux. Le plan stratégique à long terme visant à dynamiser l'économie ne sera sinon qu'une proposition de traitement symptomatique qui ne pourra de toutes façons réussir avec un peuple qui ne supporte plus la non liberté, la non justice et également la non stabilité économique... Il y a dans ce pays des corrompus qui l'ont trahi en volant, torturant, tuant, massacrant leurs compatriotes pendant 23 ans et même plus. Il y a également et surtout des criminels qui ont tué plus de 200 innocents civils en 2011. Le temps perdu pour réagir à ces points très sensibles permet la destruction d'encore plus de documents et de preuves ce qui augementera le sentiment d'impunité chez certains et d'injustice chez d'autres et qui fera certainement fuire les investisseurs qui cherchent la stabilité. Il n'est pas difficile d'installer une vraie justice en jouant la transparence quitte à faire quelques (grands?) sacrifices; alors faisons le maintenant. Ne pas accepter la justice comme un priorité de la révolution c'est également jouer contre son camp!

SOFIANE ZRIBI - 11-04-2011 20:10

Cher Elyes Je vous réponds par ce les phrases célèbres de Kennedy le jour où il a accédé à la présidence des USA : "ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous mais dites-vous qu'est ce que je peux faire pour mon pays!" Oui nous avons certainement besoin en ces jours difficiles de personnes de la carrure de Churchill ou Kennedy et sur tout d'un peuple qui comprend que son intérêt est dans le don de soi et non dans l'avoir facile voir....... imbécile !

Lassad Damak - 11-04-2011 21:28

le problème du chômage en Tunisie est double : il est le reflet d'une insuffisance de la croissance économique et d'une inadéquation entre les formations et les besoins des secteurs.

molia - 11-04-2011 23:59

Bon ce monsieur c’est toute l’analyse complète de ce pays il compris que pour faire bouger la société il faudra faire des effort surnaturels j’ai cette chance de pouvoir mettre sur cinq lignes tout un process industriel et technique mais combien de personne peuvent faire cela en Tunisie aujourd’hui ,mais tout personne ne peuvent pas faire plus, c’est tout un cheminement technologique et d’expérience alors gardez-le bien ce petit génie , oui il a l’étoffe d’un grand homme d’etat , mais ces prof lui ont appris beaucoup faites lui confiance

francesca nugnes - 12-04-2011 04:57

Reflechissons sur la remarque de Lassad, le chomage est un reflet aussi du manque de rencontre entre la demande et l'offre d'emploi. ce n'est pas seulement question de croissance et de manque de capitaux qui pourraient soutenir cette croissance. en ce qui concerne la responsabilité du peuple tunisien vis-à vis la dette contractée par son dictateur je vous signale que quand je travaillais comme analyste financiere aupres d'une banque si le debiteur ne remboursait pas c'etait MOI la premiere responsable du defaut de payement! et si on decidait de preter des sous malgré le client pas fiable c'etait parce-que il faut que la machine à credit continue de tourner, si on arrete l'expansion du credit tout le systeme economique se bloque. donc les banques ont continué à preter aussi aux gens pas tres fiables, on croise les doigts, on touche nos commissions et on espere que qq remboursera un jour, souvent en demandant un autre emprunt pour repayer le premier emprunt. Enfin il faut esperait que les capitaux que vous souhaité attirer ne soient pas le meme type de capitaux que pour deux decennies ont empeché le meme developpement que aujourd'hui vous esperez declancher; est-ce on a encore besoin de rappeler les programmes d'ajustement structurel et la total perte d'autonomie de la politique economique du pays? Reflechissons.

saloua - 12-04-2011 08:50

de toute evidence unemajorite de tunisiens pensent comme vous mais une minorite agissante et violente s ingenie a bloquer le pays de ce fait la culture de la peur doit disparaitre pour laisser place a la culture du courage et de la perseverance

Bouiche T. - 12-04-2011 11:50

Dans la forme, bel article pour redorer son blason. Toutefois, certaines propositions ou attentes, quant à un gouvernement transitoire qui puisse œuvrer sur le champs économique, ne peuvent se justifier pour une période de trois mois !

Comité de réflexion sur la dette tunisienne - 12-04-2011 11:52

Bonjour, Etant concernés par l'article de M. Jouini, nous avons publié un droit de réponse à cet article que vous trouverez ici: http://dettetunisie.over-blog.com/article-droit-de-reponse-a-elyes-jouini-71522160.html Bien cordialement,

Abdelkrim LASSOUED - 12-04-2011 13:52

Le pays doit absolument reprendre normalement le travail, c'est une conviction largement partagée, toutefois cette reprise doit se faire sur des bases solides. Nous avons cautioné le fait que le regime defunt gonfle le chomage (notamment par le pillage de la famille qui pèse 2 points de croissance pour notre pays), c'est pour cela que l'on doit redemarrer dans un contexte politique propice. Mr Jouini dit que le gouvernement commence à trouver le discours de verité, c'est une reconnaissance que le discours tenu par le 1er gouvernement auquel il a fait part n'etait le bon pour la période.

MIG17 - 13-04-2011 16:34

M. Jouini, Je suis fier d'être tunisien même si j'habite en France, fier d'avoir un compatriote de votre niveau et fier de vous savoir à nos côtés. Que la diaspora tunisienne fasse son boulot, à savoir aller en vacances cet été et faire fonctionner le commerce. Pour ma part je testerai la nouvelle Tunisie lors du passage en douane, si les douaniers se comportent comme avant (extorsion, intimidation, etc) alors rien n'aura réellement changé, et ce sera le premier révélateur d'une nécessité de changement radicale. si il en est autrement, alors fonçons et courage. Autre point important : par pitié; j'ai au téléphone de la famille de Jendouba, de kalaat senane, de Thala qui me dis que la situation sur place est précaire et que les vandales sont toujours à l'oeuvre .. que faire ? J'ai foi en cette Tunisie nouvelle et aux tunisiens NB par pitié : changez-nous les personnels administratifs des consultas qui nous ont tant demandés avec ce 26/26 pour simplifier nos démarches administratives ! chassez-les !

Ben taher - 23-04-2011 11:27

De la peine, des larmes et de la sueur? Ce discourt ne pourrait être entendu et écouté par le peuple que s'il a entière confiance en ses dirigeants. Pour l'instant cette confiance est loin d'être acquise et ce n'est pas l'étalement ostentatoire de richesses colossales par les affairistes et magouilleurs qui va aider la population à avoir confiance en ses gouvernants. On voudrait bien connaitre qui sont les grandes richesses de la Tunisie, cela m'étonnerait beaucoup qu'on trouve des 3èmes cycle universitaire!!!

sahloul Essoussi - 27-04-2011 11:36

Je ne suis pas économiste, mais si je comprends bien, une bonne partie de la dette contractée par la Tunisie a servi Ben ali et sa famille et est donc retournée dans les coffre forts des banques européennes dont on sait quelles ne restitueront pas grand chose au pays.Alors, je veux bien que le pays respecte ses engagements mais en ne remboursant, si possible, que la partie de la dette qui n'a pas été détournée et a vraiment servi à des actions de développement

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