News - 01.11.2011

Nouvel accès de tension sociale : des intrus empêchent de force les travailleurs de Cogitel d'accéder à leur entreprise

A peine la fièvre électorale tombée et les contestations à Sidi Bouzid circonscrites, le front social risque de nourrir de nouvelles inquiétudes. Ce qui s’était passé lundi matin à la Cogitel, fleuron de l’industrie maghrébine de l’emballage, implantée dans la zone industrielle de Sidi Salah, à 15 km de Sfax, met gravement en danger la liberté du travail et menace l’Entreprise. Malgré des accords signés avec le syndicat et les assurances fournies par les autorités régionales pour garantir le la liberté du travail, les employés ont été empêchés d’accéder à l’usine par « des intrus amenés dans des voitures de Louage » qui n’ont pas hésité à recourir à la violence, selon la direction générale de l’entreprise, faisant «plusieurs blessés».

Face à ces attaques, les employés n’ont pu que se rendre mardi protester vivement devant le siège du gouvernorat, puis de Radio Sfax, rejoints par les travailleurs de Galpharma, une autre entreprise plombée elle aussi par son syndicat et de gros bras. Appelant les pouvoirs publics à intervenir pour garantir la liberté du travail et préserver leurs emplois, unique source de revenu de centaines de familles, les manifestants ont fortement revendiqué la restauration de la paix sociale et la défense de leurs droits.

« La situation de Cogitel et Galpharma à Sfax ne constitue pas des cas isolés d’entreprises encore sous fermeture imposée par des syndicats », déclare à Leaders un dirigeant patronal. « Un bras de fer qui, ajoute-t-il, se poursuivant et s’aggravant avec la montée de la violence, ne fait qu’empoisonner le climat social général, renforcer les appréhensions des chefs d’entreprise et éteindre toute volonté d’investissement et de création de nouveaux emplois. Nous avions cru que la réussite du scrutin allait mettre fin à toute la tension qui prévalait et que les syndicats s’empresseraient d'aider à la relance de l’activité économique, nous voilà confrontés à un durcissement. Le plus regrettable, c’est l’incapacité des pouvoirs publics à faire respecter la loi. »
 

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1 Commentaire
Les Commentaires
Caldoche - 01-11-2011 21:14

L'inaction des autorités régionales devient insupportable. Serait ce une complicité??? En ce moment le droit au travail est bafoué. Pauvres employés victimes de ces milices

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