News - 17.03.2016

Jean-Marc Ayrault : « Si les aides à la Tunisie, utilisées à 100%, sont insuffisantes, elles seront renforcées » (Album photos)

Porteur d’un «message d’amitié, de solidarité et de soutien sans cesse renforcé», le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault est arrivé à Tunis jeudi en début d’après-midi pour une visite de deux jours. En préliminaires, un entretien avec son homologue, Khemaies Jhinaoui, l’inauguration de l’Institut français de Tunis et une rencontre avec des représentants de la communauté française. Les points d’orgues sont prévus pour ce vendredi : entretiens avec les trois présidents, participation à la commémoration de l’attentat du Bardo et rencontre avec le chef du gouvernement libyen Fayez el-Sarraj. Mais, d’ores et déjà, des messages clefs que le chef de la diplomatie française délivrera à ses différents interlocuteurs sont déjà donnés à la faveur d’une première rencontre avec la presse.

Tunisie : Nous ferons encore davantage

Comment aider la Tunisie à utiliser pleinement toute l’aide internationale, notamment européenne et française qui lui est déjà accordée ? Cette question que se posent nombre de pays donateurs souligne le faible taux d’exécution des montants mobilisés et le retard accusé dans le lancement des projets bénéficiaires. Quand on demande à Jean-Marc Ayrault ce que la France, et d’une manière plus générale l’Europe attendent pour venir en aide financière à la Tunisie, il répond en termes diplomatiques guère difficiles à décrypter. « Si l’aide octroyée est utilisée à 100% et s’avère insuffisante, je plaiderai au sein de l’Europe pour apporter plus ! Il y a des financements importants, mais beaucoup de projets ne sont pas prêts et tardent à démarrer. Si la Tunisie le souhaite, elle peut bénéficier d’un accompagnement pour une pleine utilisation des ressources fournies.» Le message est on ne peut plus clair. Se montrant compréhensif, il ajoute que « l’explication se trouve dans le grand intérêt porté jusque-là aux aspects politiques. Il s’agit à présent de rattraper le rythme de mise en œuvre des projets économiques et de développement. »

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