News - 25.05.2009

Site Tunisie: une attractivité en forte hausse

Site Tunisie: une attractivité en forte hausse

La détérioration des avantages comparatifs aux profit des pays asiatiques et de la zone Mena est la principale cause d'un changement radical dans la géographie  de la délocalisation selon le rapport annuel de la CNUCED et d'une étude du Cabinet américain de Stratégie, AT Keany.

Un bond significatif: la Tunisie s’est hissée à la 17ème place dans le classement d'attractivité des IDE, contre la  26ème en 2004. Pourtant, alors que l'Inde, la Chine et la Malaisie conservent la tête du classement des pays qui attirent le plus d'IDE dans le monde, position qu'elles occupent depuis 2004, un bouleversement s'est produit en Europe de l'Est. 

Selon le rapport annuel de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement sur les IDE, publié le 20 mai, ces pays ont perdu une grande partie de leur attractivité (-28% en Pologne), surtout dans le secteur des services, même si   les flux demeurent positifs en Roumanie, Bulgarie dont l’entrée dans l’UE remonte à 2007, et à un degré moindre en Tchéquie et en Hongrie, mais selon les estimations, cette situation va se dégrader dans les prochaines années. La Tchéquie, par exemple qui occupait la 6èmeplace en 2004, rétrograde, en 2009, à la 32ème place au classement des pays qui attirent le plus d’IDE; Par contre, la Tunisie vient de gagner 9 points d'avance.

Le principal enseignement qu’on peut tirer de cette étude est que les avantages comparatifs ne se limitent plus à la proximité avec l’Europe occidentale, ni au faible coût de la main d’œuvre d'autant plus que les salaires dans les pays de l'ancien glacis soviétique ont tendance à se rapprocher de plus en plus des standards des pays européens développés ou du moins ne sont plus déterminants dans les choix des investisseurs car  de plus en plus, ces derniers sont attirés  par la qualité de cette main d’oeuvre, chose que les pays de l'Asie de l'Ouest et de la zone Mena sont en mesure d'offrir, désormais.

Le Cabinet  de Conseil en stratégie, A.T Keaney arrive aux mêmes conclusions dans une étude intitulée « les changements géographiques des délocalisations pour les activités de services ». Il estime que pour certaines firmes comme les sociétés d’ingéniérie, le coût n’est plus le problème principal. Elles cherchent à s’implanter dans des pays où ils trouvent des ingénieurs de qualité et en nombre suffisant.

 

 

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2 Commentaires
Les Commentaires
DrBMN - 25-05-2009 20:39

En réalité, dans un monde en changement continu où les technologies sont en mutation continue, il est difficile de parler d’avantages comparatifs tout court et de définir d’une façon scientifique un paramètre ou un indicateur précis de mesure, qui permet de bien situer ces dits avantages. Ils sont devenus plus complexes et bien connectés à d’autres indicateurs dont ces derniers sont reliés directement par le facteur temps et plus exactement par le temps réel. On ne peut plus se référer à la quantité de travail comme un élément d’avantage comparatif, mais plutôt à la qualité du travail et à l’amélioration de la productivité. La proximité est un avantage comparatif important mais lui seul n’est plus déterminant, elle doit être reliée au facteur temps c'est-à-dire à la rapidité de l’action et non de la réaction. Ce qui fausse la réalité des choses est que plusieurs stratèges économistes croient que l’avantage comparatif et une donnée de mesure, seulement, dans les relations commerciales internationales. On peut définir cet avantage entre différents concurrents locaux surtout que les marchés dans leur ensemble ne sont plus imperméables. La notion du temps a pris une dimension plus accélérée et l’analyse de valeur se fait sur de nouvelles bases qui cherchent beaucoup l’immatériel que le matériel, et même la spécialisation n’est plus considérée comme un atout stratégique. L’une des approches qui peut mieux faire situer l’avantage comparatif à un niveau plus sûr vis-à-vis des concurrents est que l’industriel, quelle que soit son activité doit bien emprunter une méthode de détermination des coûts de production, avant la mise des produits sur le marché local ou extérieur, et doit avoir une large marge de manœuvre, dans tout le cycle de vie du produit, pour qu’il puisse résister aux matraques de la concurrence surtout des pays à faible coût de production. On ne peut plus tolérer les prix qui ne prennent pas en considération les facteurs temps et l’évolution technologique. Ces deux inconnus sont, en réalité, pour plusieurs entreprises un seul inconnu car on ne sait plus qui est le premier et qui est le second ou autrement dit est ce le temps qui entraîne et attire la technologie ou au contraire c’est la technologie qui détermine le temps et de là c’est elle qui assure le développement et la croissance de l’entreprise ainsi que sa diversification dans le futur. Dr.Ing. Nouredine Ben Mansour

HBT - 26-05-2009 08:02

Chére Redaction, il est clair que DrBMN a la plume et l'aiance pour nous expliquer les choses..il serait peut etre utile de le mettre sous les projecteurs et de nous le présenter?

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