News - 10.01.2020

Les débats sur le vote de confiance au gouvernement à l'ARP : l'opposition parle déjà de l'après-Jemli (Album photos et Vidéo)

Débats

Quelles sont les chances du gouvernement d’obtenir la confiance du parlement ? Très faibles, pour les observateurs, nulles pour les adversaires du gouvernement qui se recrutent dans tout le spectre politIque, A l'exception d'Ennahdha et la coalition El Karama. D'ailleurs, les débats de la séance plénière du parlement consacrée au vote de confiance au gouvernement qui a démarré dans la matinée de ce vendredi ont démontré que le rapport de forces était largement en défaveur du gouvernement. Habib Jemli a eu beau insister dans son discours sur l’indépendance de ses ministres, leur compétence, mettre l’accent sur son programme pour éradiquer la pauvreté, relancer l’économie, se déclarer prêt à se séparer de ceux de ses ministres sur lesquels pesaient des soupçons de corruption si leur culpabilité est avérée, il n’a pas réussi à convaincre ses contempteurs.

Mais ni le chef de Gouvernement désigné, ni ses partisans ne s’avouent vaincus. En ultime recours, ils ont décidé de prêcher les députés eux-mêmes  en faisant fi des états-majors. Une démarche dont le président du groupe d'Ennahdha, Noureddine Bhiri et Habib  Jemli ont reconnu avoir recours. Outre le fait que les résultats ne sont pas sûrs, de telles démarches risquent de fragiliser les partis et les coalitions pour la plupart en constitution et peut-être de bouleverser le paysage politique. D’ailleurs, les chefs de partis visés  comme Nabil Karoui ou Zouheir Maghzaoui ne s’y sont pas trompés en condamnant ces pratiques.

Reste à penser au jour d’après en cas de défiance de l'ARP. Bien sûr, la constitution a prévu cette éventualité, c'est le président  qui s'en chargera. Mais ce qui fait problème, c'est la formation du gouvernement. Combien faudra-t-il de temps  pour y arriver ? Déjà, un des lieutenants de Mohamed Abbou, Ghazi Chaouachi, se plaçant déjà dans  la perspective de la chute du gouvernement Jemli a affirmé haut et fort que son parti ne veut pas entendre parler de certains noms comme Youssef Chahed ou  Ridha Ben Mosbah pour présider le prochain gouvernement. Cela dit, un coup de théâtre est toujours possible.

Dernière minute (23H 19')

le gouvernement Jemli n'obtient pas la confiance du parlement. Il n'a obtenu que 72 voix  contre 134 et 3 abstentions.

Télecharger le discours

Lire aussi:

Ce qu’il faut retenir du discours de Habib Jemli devant l’ARP: les engagements fermes et les mesures concrètes (Album Photos et Vidéo)

Habib Jemli sollicite l’aval du Parlement pour un gouvernement de devoir et d’action: quelles chances réelles