News - 28.07.2018

Ces Tunisiens du Canada : Mohamed Gharrad, le politicien

Mohamed Gharrad, le politicien

Très actif dans la société civile maghrébine établie au Canada, il s’était pleinement investi à Saint-Laurent dans la campagne électorale du Parti libéral qui a porté Justin Trudeau au pouvoir. A 29 ans, Mohamed Gharrad, membre du Centre d’études stratégiques et diplomatiques fondé à Tunis par Rafik Abdessalem, est très impliqué dans la politique et le sociétal. Récit.

«J’ai émigré au Canada en août 2010 pour poursuivre mes études. J’avais alors seulement 19 ans. Essentiellement pour la nature multiculturelle de la nouvelle société d’accueil, mais aussi, l’absence au Canada d’une politique stable et multipartisane par rapport à la diversité et aux communautés issues d’un héritage arabo-musulman auprès de la classe politique fédérale et provinciale.  Comme tous les jeunes, je me suis senti interpellé par les propositions du Parti libéral parce que M. Trudeau a laissé transparaître une personnalité jeune et dynamique à travers la proximité qu’il entretient avec la population et un comportement spontané où il avait pris l’habitude, par exemple, de prendre des selfies. Les jeunes Canadiens d’origine tunisienne ne font pas exception. La majorité d’entre eux a voté pour Justin Trudeau parce qu’ils se sont projetés en lui, mais aussi parce qu’ils ont été touchés par les messages forts qu’il véhiculait. Entre autres, son slogan «A Canadian is a Canadian is a Canadian», ses messages contre la politique de haine, la politique de division et la xénophobie. Le génie du chef du gouvernement canadien vient du fait que les jeunes qui s’identifient à lui ne sont pas seulement ceux nés canadiens mais aussi ceux qui le sont devenus quelles que soient leur origine, religion, couleur ou culture. Il leur donne envie d’être canadiens et d’agir en politique. En fait, il redonne l’espoir aux jeunes, comme quoi la politique est à eux aussi et qu’ils peuvent être une force de proposition et même d’action et de leadership.

Mon implication, mes efforts et ma persistance dans la contribution au succès de ce parti n’étaient pas motivés par des considérations professionnelles ou carriéristes en premier lieu, mais plutôt par ma façon de répondre aux bonnes intentions de M. Trudeau et ses messages en 2015 lors de la campagne électorale. Nous lui avons fait comprendre, par notre soutien, que ces principes et le projet du Canada ouvert, auquel la diversité est source de force et non pas de division, est le projet que moi et une bonne partie de ma communauté adoptons aussi pour notre pays d’accueil et pour l’avenir de nos enfants. J’ai donc choisi de ne pas rester passif chez moi en attendant que ce projet se réalise. Je suis descendu sur le terrain et j’ai donné de mon temps et de mon énergie pour le Canada et l’avenir de ma communauté».

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