Qu'attendez-vous de BCE d'ici à fin 2019 ? La réponse de Rached Ghannouchi
Quelles sont les principales réalisations que le président Béji Caïd Essebsi doit accomplir d’ici à la fin de son mandat en décembre 2019 ? C’est la question que Leaders dans son numéro d'Aout a posée à des acteurs politiques de premier plan :Rached Ghannouchi, Habib Essid, Mustapha Ben Jaafar, Yassine Brahim, Said El Aidi, Ouided Bouchamaoui, Yadh Ben Achour et Fadhel Moussa.
Rached Ghannouchi(*): Persévérer dans l’entente politique
A mi-mandat présidentiel, les Tunisiens sont en droit de voir leur optimisme s’amplifier alors qu’ils suivent la poursuite honorable de l’expérience démocratique tunisienne. Il n’échappe à personne le rôle central assumé, dans cet accomplissement, par le président de la République, Monsieur Béji Caïd Essebsi. Les Tunisiennes et les Tunisiens attendent beaucoup de Monsieur le Président, et ils en ont le droit. Leurs attentes peuvent se résumer comme suit :
- Continuer à tirer le meilleur profit de la crédibilité du commandement tunisien et de la maturité de la transition démocratique tunisienne, à travers le renforcement des relations extérieures de la Tunisie et la mobilisation du soutien politique et économique en faveur de notre pays,
- Parachever la mise en place des institutions constitutionnelles et à leur tête la Cour constitutionnelle et notamment au niveau de la mise en œuvre de la politique de discrimination positive pour assurer le développement des régions les moins nanties ainsi que la poursuite de la politique de lutte contre la corruption,
- Consolider les acquis sécuritaires dans la guerre menée par la Tunisie contre le terrorisme et accorder l’intérêt requis aux appareils sécuritaire et militaire, première ligne de défense de notre pays,
- Inciter le gouvernement à continuer à traduire dans les faits les engagements découlant du Document de Carthage,
- Continuer à parrainer l’entente (tawafouk) politique qui a caractérisé notre expérience politique et lui a conféré rayonnement et éclat,
- Exhorter les acteurs politiques, gouvernement et partis, à tenir les élections du pouvoir local et à permettre à des milliers d’enfants de la Tunisie, et particulièrement les jeunes, de contribuer à l’édification de notre patrie et à la réalisation de son développement et de sa prospérité.
*Président du mouvement Ennahdha
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