News - 20.03.2015

Une bien triste fête de l'indépendance

indéopendance

signature de lr TQahar Ben Ammar

C’est un bien triste 20 mars 2015 que les Tunisiens ont vécu ce vendredi. Certes, il y a eu la cérémonie officielle au palais de Carthage, une marche contre le terrorisme une exposition de photos, quelques tentes plantées sur l'avenue Bourguiba, mais de toute évidence, le coeur n'y était pas. Les Tunisiens n'ont pas encore digéré cette attaque terroriste du mercredi 18 mars, car ils avaient toujours cru que les terroristes n'oseraient jamais franchir les lignes rouges qui consistaient à ne pas s'en prendre aux civils, ni aux édifices publics. Heureusement, ce jour qui coïncide avec le cinquante neuvième anniversaire de la proclamation de l'Indépendance a été l'occasion pour le président de la République d'appeler à la réconciliation nationale et à mettre fin à l'injustice dont les hommes d'affaires interdits de voyage sont l'objet. Il est temps de tourner la page, a-t-il affirmé. La réconciliation économique étant un élément essentiel de la réconciliation nationale.

lI est vrai que dans l'historiogaphie officielle, la proclamation de l'indépendance n'a jamais eu le même retentissement que le retour d’exil de Bourguiba le premier juin 1955, ni même la signature de l'autonomie interne deux jours après. Très jeune à l'époque, je n'ai pas souvenance d'une grande ferveur populaire, au lendemain du retour de la délégation tunisienne, conduite par le Président du conseil de l'époque, Tahar Ben Ammar de Paris après la signature du protocole de l'indépendance, alors que l'accueil réservé à Bourguiba est resté gravé dans  la mémoire collective des Tunisiens. Peut-être a-t-on cherché à minorer un évènement auquel "le combattant suprême" n'avait pas pris part directement. De fait, dans le calendrier des fêtes officielles, il n'a jamais accédé au rang de fête nationale au profit du retour d'exil de Bourguiba, le 1er juin 1955, pendant les trois premières décennies, puis du coup d'Etat de Ben Ali, le 7 novembre 1987.        

Mustapha

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