News - 08.06.2014

Brazil 2014: Si le Mondial m'était conté

Les Jeux Olympiques, vous connaissez ? Eh bien, ces J.O. modernes auraient été créés par Pierre de Coubertin (Paris 1863 – Genève 1937) en 1896 à Athènes. Ensuite, il a présidé le C.I.O.

La Coupe du monde de football, savez-vous qui est derrière sa création ? C’est encore un Français,  Jules Rimet, qui a été président de la FIFA.

Enfin, et pour ne plus poser de questions, sachez que c’est sur une idée du journaliste français (encore…) Gabriel Hanot et du journal «L’Equipe» qu’a démarré l’ancêtre de la Champion’s League européenne en 1955.  Nos amis français ne ratent décidément aucune occasion pour nous rappeler que ce sont leurs ancêtres qui ont bâti le monde du ballon rond. Si cela flatte leur ego…

Revenons à cette 20ème Coupe du monde qui aura lieu au Brésil. Depuis que «mon» monde existe, c’est-à-dire dès que j’ai compris qu’un match de foot (normal) se joue à onze copains contre onze adversaires, on m’a fait comprendre que le ballon était la propriété exclusive des Cariocas. La défaite incompréhensible contre la Celeste ? Un accident de parcours sans plus ! La faute ? Au coach qui a évincé Leonidas. Point à la ligne!

Moi j’ai toujours aimé le Brésil. Par ouï-dire.

Arrive 1958, on n’avait pas de télé, mais il y avait le TSF, comme en 1954 lorsque les Magyars de Ferenc Puskas, le capitaine du Honved Budapest, qui a accompli une seconde carrière, infiniment plus enrichissante au Real Madrid. Tandis que son alter ego, Nando Koksis, avait opté pour le Barça. Et c’est à Barcelone, lorsqu’il s’aperçut qu’il était atteint par une maladie incurable que la «Télé d’or» se balança du haut de l’immeuble où il possédait un immense bar. Mourut ensuite le «Major galopant», Puskas, et son cercueil placé au centre du terrain du Nep Stadion de Budapest, a été salué par pas moins de 100 000 fidèles. Revenons au Brésil, en 1988, Garrincha, Zagalo et… un môme appelé Pelé allaient bouleverser la hiérarchie mondiale. Tout le monde passe à la caisse !

En 1962, le prodige Pelé est blessé. Mais Garrincha est là pour le suppléer, avec un certain Amarildo. Et le Brésil remporte son second sacre successif.

1966, c’est la cata. Pelé est lâchement descendu par un Bulgare qui ne mérite pas d’être cité. Et c’est l’Angleterre qui prend le relais des Cariocas.

Pas pour longtemps, puisqu’au Mexique, le revenant Pelé mène la danse et les Italiens rentrent gros Jean comme devant. Puis, silence radio.

Les Brésiliens se taisent. Et l’Europe se réveille… Mais pas en continu. L’Argentine, l’Allemagne et l’Italie se relaient avant de passer le témoin au revenant brésilien.

Le Brésil ? C’était, après Pelé, et les non moins talentueux Zico, Falcao et j’en passe. Mais la relève allait s’annoncer encore plus brillante. Avec en front line, Romario, Bebeto, Ronaldinho, Rivaldo et… Ronaldo. Qui pouvait tenir tête à ces «trax»?

Mais les choses ont changé… Beaucoup changé, dans le mauvais sens s’entend. En effet, hier je lisais et je voyais sur les écrans que les Brésiliens ne vivaient que pour le football. Que ce soit dans les stades, sur la plage de Copacabana ou dans les favelas. De nos jours, les Brésiliens ne veulent pas de ce mondial. Pas tous évidemment… Malheureusement, les mécontents se font bien entendre et on est obligé de leur prêter l’oreille!

Est-ce que cela se répercutera sur le déroulement de la World Cup ? Espérons que non ! Parce que cette monumentale réunion footballistique ne mérite vraiment pas un pareil affront. Et que le meilleur gagne!

Les grands favoris : Espagne, Argentine, Italie, Allemagne, Brésil..Oui, mais dans quel ordre ?

L’Espagne, la tenante du titre, est toujours présente et prétend ouvertement à conserver son bien. L’Argentine devrait profiter de la tenue du Mondial presque sur ses terres pour épingler une nouvelle étoile sur son maillot. L’Italie, sans grosses valeurs planétaires, mis à part Pirlo et Buffon, est toujours là pour profiter de la moindre occasion. L’Allemagne, elle, fait régulièrement partie du Top Four. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne pour grimper sur la plus haute marche du podium ? Fort possible au vu de son impressionnante task force.

Enfin, le maître de céans, le pays hôte, qui veut effacer le triste souvenir du 16 juillet 1950 dans un Maracana rempli à ras bord (près de 200 000 spectateurs), s’est vu coiffé au poteau par l’Uruguay. Soixante-quatre ans plus tard, Neymar a promis aux siens de conquérir un sixième titre de champion du monde!
 

Abd-Essatar Latrech

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