Opinions - 19.01.2012

Situation économique et sociale: Un cri d'alarme

Face à la déterioration de la situation économique et sociale, un an après le 14 Janvier, le Professeur Chedly Ayari, ancien ministre de l'Economie et ancien Président de la BADEA, lance un cri d'alarme:

Dresser aujourd’hui, un état des lieux de la situation économique et sociale de la Tunisie post-révolutionnaire, An I, est un exercice quelque peu aléatoire. Moins de trois semaines après la clôture de l’année fiscale 2011, la moisson de chiffres dont nous disposons à propos des performances / contre-performances du système de développement tunisien au cours de l’année écoulée n’est ni complète ni entièrement fiable. Au niveau des comptes financiers de la nation 2011, comme au niveau de nombreux indicateurs réels –clés : taux de croissance économique effectif, taux de chômage, emplois créés, emplois détruits, taux d’inflation etc comme au niveau de l’ampleur des dégradations et autres dommages collatéraux subis par le système productif public et privé national, les chiffres les plus proches de la réalité des choses n’apparaîtront, au mieux, qu’à partir de la fin du premier trimestre 2012. Et dans la mesure où les surprises auxquelles on pourrait s’attendre, en l’espèce, seront en toute probabilité plus désagréables qu’agréables, attendons avant d’évaluer le coût économique et social effectif du nouveau temps révolutionnaire tunisien An I.

Toutefois, de ce que nous savons déjà, à travers les déclarations et les publications émanant du gouvernement et de la banque centrale notamment, les douze mois passés compteront dans l’histoire du développement de la Tunisie indépendante comme le temps économique et social le plus sombre de tous les épisodes de ‘vaches maigres’, qui ont jalonné la marche de notre pays vers la prospérité et le progrès, six décennies durant.

En cette année de disgrâce économique et sociale 2011, le pays s’est arrêté brutalement de produire des richesses. Pour la 1ère fois depuis 24 années, depuis la crise de Juillet 1986, pour être précis. Le taux de croissance économique pour l’année 2011 est estimée, aujourd’hui, à zéro pour cent, au mieux, comparé à +3% en 2010. Il n’est pas exclu que l’économie tunisienne se dégrade un peu plus encore, pour se trouver dans une zone de croissance négative. Tout dépendra des résultats du quatrième trimestre de l’année en cours, dont les chiffres ne sont pas publiés encore. Toutefois, ce dernier trimestre de l’année n’augure rien de bien, alors qu’il promettait de conforter la toute petite reprise observée au cours du troisième trimestre (+1.2%) , après le désastre enregistré au cours des trois premiers mois de l’année (-3.2%). Le tournant pour le pire s’accélérera, curieusement, ou peut-être, pas curieusement, avec l’entrée effective du pays dans l’ère démocratique, via les élections du 23 Octobre. Pour l’économie du pays comme pour le monde social, les 9 dernières semaines de l’année 2011 auront été particulièrement éprouvantes.

Pourtant, ce n’est pas à cause du manque de ressources que l’économie tunisienne a lamentablement stagné en 2011. Pas moins de 15, 5 milliards de dinars ou 22% du Pib ont été ‘investis’ au cours de l’année concernée… pour une croissance économique nulle, voire négative ! Comparé à l’année antérieure, l’année 2010, où le montant des investissements était du même ordre, mais, avec au bout, 3% de croissance, c’est cher payer la révolution.  Le budget général de l’Etat avait programmé, de son côté, un peu plus de 21,1 milliards de dinars au titre des dépenses publiques pour l’année 2011 comparé à 21,7 milliards de dinars en 2010. Résultat des courses : zéro croissance en 2011 versus + 3 points de croissance en 2010. Les aides extérieures que la Tunisie post- Janvier a réussi à mobiliser, sans répondre à toutes les attentes, ont quand même atteint, à fin 2011, la somme respectable de 5 milliards de dinars  Mais où est bien passé tout cet argent ?

Il n’est pas nécessaire de creuser très profond pour comprendre le pourquoi des choses. Une révolution, si violente fût-elle, ça se gouverne. Trois parties prenantes à cette gouvernance étaient appelées, chacune dans son propre domaine de compétence, à en assumer en commun  la charge : le gouvernement de transition, la société politique  et la société civile. Pour le malheur de la Tunisie, la gouvernance de ce premier temps révolutionnaire tunisien a été chaotique, inefficiente et contre-productive.

Tout d’abord, la gouvernance dont nous parlions plus haut, est tout, sauf une tâche aisée. Aucune révolution dans l’histoire n’a été un ‘long fleuve tranquille’. Et celle qui a implosé le 14 Janvier 2011 chez nous, en Tunisie, ne pouvait pas l’être, non plus. Les dysfonctionnements du système de développement tunisien, accumulés sur plus d’un demi-siècle, et singulièrement aggravés au cours des deux décennies et demie passées, ont fini par exaspérer les perversités d’un dualisme économique et social, sur fond d’un Etat néo-patrimonial, un Etat de non- droit, au-delà du seuil du soutenable, forgeant ainsi, au fil des années, les ‘conditions objectives’ d’une déflagration violente de l’organisation sociale tunisienne, autrement dit du système politique, économique et social, au pouvoir depuis l’indépendance.

En célébrant, à juste titre, les aspects vertueux de ce dualisme qui a marqué le processus de développement national : croissance économique soutenue, ouverture sur la modernité, promotion d’un meilleur bien-être social, mais en en occultant simultanément les aspects vicieux, auxquels le clientélisme particulièrement véreux, le népotisme particulièrement choquant et la tolérance de pratiques mafieuses  de ces deux décennies et demie passées ont ajouté une dimension immorale, une dimension immonde, sans précédent, les régimes au pouvoir ne pouvaient que creuser patiemment, mais inéluctablement, leur propre tombeau.

La violence de la révolution tunisienne du 14 Janvier, qui n’aura connu aucun répit, tout au long des douze mois passés, et au-delà, s’expliquerait ainsi par l’ampleur des frustrations, secrétées par un système de développement à plusieurs vitesses. Un système où l’accès des citoyens au processus de création de richesses, via l’emploi, d’une part  et la répartition des richesses créées entre les citoyens, via les mécanismes budgétaires et les mécanismes de solidarité  et de protection sociales d’autre part, ont été marquées par des inégalités et des exclusions aggravées au fil des années, comme en témoigne la misère du développement régional, notamment dans les zones du pays dites ‘intérieures’.

 Mais cela n’explique pas tout. Il y a aussi la manière dont la gouvernance de ce premier temps révolutionnaire tunisien a été menée au cours de ces douze mois de braise de l’année 2011. 

Il y a d’abord l’image lamentable des deux épisodes du gouvernement Ghannouchi ( de Janvier à Mars 2011), au cours desquels l’ensemble des corps de l’Etat vivaient dans la peur et la hantise des sit-in de Kasbah1 et 2, dans un pays livré à l’insécurité la plus totale- un gouvernement qui cédait, aux cris de ‘Dégage’ et du ‘Peuple exige’ ?????  ????..     sur tout ce que la rue sauvage ne cessait de revendiquer. Exit Ghannouchi. Enter le gouvernement Caïd Es-Essebsi ( Mars- Décembre 2011) : une gouvernance, aux manières urbaines, plus volontariste et consensualiste que la précédente, adepte d’une politique d’apaisement et du laissez- faire, qui n’excluait pas,à l’occasion, des effets de manche médiatiques, que le grand public tunisien, nostalgique du style bourguibien, ne manquait pas d’apprécier. Ensuite, une société politique, constituée d’une myriade de partis politiques, effectifs ou fictifs, préexistants à la révolution ou créés depuis, enivrés par les libertés retrouvées grâce à la révolution dont ils ont vécu l’avènement, de l’extérieur, certains mêmes, de l’étranger, et aussitôt impatients de s’engager, sur fond d’un discours  véhiculant des promesses démagogiques  et d’alliances à contre-nature, dans une course sauvage au pouvoir, dont l’intensité ne fait qu’augmenter, au fil des mois. Enfin, une société civile informe, pullulant d’activistes politiques, de défenseurs de droits de l’homme.. et de la femme, de laquelle est banni le monde affaires, et dominée, au sommet, par l’UGTT, une centrale syndicale, longtemps mise sous l’éteignoir  par le régime défunt , et  dont la révolution aura aiguisé, de nouveau, l’appétit de pouvoir.     

Une gouvernance du pays aussi déconstruite, dont les trois composantes poursuivent des agenda propres et conflictuels, ne peut pas ne pas produire ce qui s’est effectivement produit, au cours des douze mois passés, cad l’imbroglio politique, l’improvisation économique et le mal-être social. Le tableau de bord du développement tunisien, douze mois après le 14 Janvier 2011, en porte un cruel témoignage. En dehors de la stagnation totale de la croissance économique, déjà évoquée, on peut citer :

  1. Une prolifération inédite des grèves illégales et légales et autres sit-in. A fin novembre 2011, on compte 513  grèves (dont 68 légales) contre  349 en 2010 soit +113%. Les  journées de travail perdues  ont augmenté de 238%  à fin novembre 2011 pour atteindre 247 908 journées v 73 mille en 2010. Au 17 Janvier 2012, le chiffre passe à 309 000 journées de travail parties en fumée.
  2. Un chômage touchant 800 mille personnes contre 500 mille à la veille du 14 Janvier
  3. Une dizaine de mille d’emplois détruits
  4. Des centaines entreprises endommagées, avec des pertes estimées entre 153 millions de dinars et 173 millions de dinars
  5. Des moyens de production endommagés, incendiés, vandalisés ou détruits résultant en la dilapidation d’un capital productif  physique, humain et financier, et d’un capital de confiance, patiemment accumulés et dont la reconstitution, là où elle est possible, sera nécessairement lente, difficile et coûteuse.
  6. Des bassins miniers et  industriels entiers sinistrés
  7. Près de 120 entreprises étrangères employant près de 40 mille ouvriers  ont mis la clé sous la porte
  8. Des IDE en chute libre de 32% à fin novembre 2011     
  9. Une  productivité en chute libre. La productivité industrielle globale a baissé à fin Septembre 2011 de 2.5 % v  contre une hausse de 8.1%  en 2010. Le secteur minier a été le plus gravement affecté, avec une baisse- record de 94.1 points à  fin Septembre  2011, comparé à une chute de  39.2 points en 2010, avec, à la clé, une     perte enregistrée par la branche ‘Phosphates’ évaluée à 1 milliards de dinars à fin 2011. Il en est de même du secteur de l’énergie, où l’indicateur de productivité a  chuté  de127.8 points v  120.6 points au cours de la même période.     
  10. Un déficit budgétaire évalué à  5.1%  du Pib en 2011 contre  3.1% en 2010
  11. Une dette publique équivalente à 43% du Pib en 2011 v 40.5 % .en 2010 
  12. Un déficit courant représentant  6.5% du Pib à fin novembre 2011
  13. Un stock de réserves de changes en baisse, équivalent à 10 504 MD ou 5 mois d’importations au 13/12/011
  14. Des parts de marché perdues au profit de nos concurrents étrangers. Les exportations  de phosphate ont régressé de  35% à fin octobre 011 v +25% en 2010 

Des aspects partiels, mais éloquents, du sinistre économique et social qui aura marqué l’année 2011              
                
Une année à oublier… titrait récemment un magazine local, dans une revue de la situation économique et sociale tunisienne à fin 2011.Non. Une année à méditer profondément, non à occulter brutalement. Les prolégomènes d’une année économique et sociale 2012, qui serait plus ou moins un ‘bis repetita’ de l’année 2011 sont nettement discernables dans l’horizon de la nouvelle année qui s’annonce. Au vu de ce que nous rapporte l’actualité politique, économique et sociale, au quotidien, depuis le début de l’année en cours, dans les villes comme dans les campagnes du pays, et plus dramatiquement encore, dans plus d’une région de cette Tunisie profonde, victime par excellence de toutes les perversités de ce dualisme exacerbé qui a marqué le processus de développement national, le danger d’un délitement accéléré de la nation tunisienne : l’Etat, l’économie, le système social, est tout, sauf conjuré.

Nous avons eu l’occasion de nous prononcer dans d’autres écrits sur les promesses et les zones d’ombres portées par l’année 2012, à travers un examen critique du budget économique et du budget général de l’Etat de l’année en cours. Jusqu’où les-princes-qui- nous-gouvernent aujourd’hui: magistrature suprême, gouvernement, assemblée constituante, société politique et société civile finiront-ils par saisir toute l’ampleur de ce risque de délitement qui guette toute une nation ? Et jusqu’où aussi ce bon peuple tunisien comprendra-t-il que ses colères, ses exigences et ses impatiences menacent ce pays, qui est le leur, d’une décomposition totale dont il sera, le premier, à payer le prix ?

Chedly Ayari
Le 18 Janvier 2012                     
   
                      


 

Tags : Chedly Ayari  
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18 Commentaires
Les Commentaires
mohamed - 19-01-2012 09:41

Le déficit budgétaire a été de 3.1% du Pib en 2010 (et non 3.1% comme indiqué dans l'article) avec un solde primaire positif et une prise en charge en 2010 de manière anticipé de certaine dépense de 2011 (pour un montant de l'ordre de 1300 million de dinars) et le report de certaines recettes de 2010 à l'exercice 2011.(cf rapport BCT 2010,publié en 2011 partie finances publique...)

Ezzeddine JERBI - 19-01-2012 13:05

Vous vous êtes trompés de photo Non?

al07 - 19-01-2012 13:45

"Enter le gouvernement Caïd Es-Essebsi ( Mars- Décembre 2011) : une gouvernance, aux manières urbaines, plus volontariste et consensualiste que la précédente, adepte d’une politique d’apaisement et du laissez- faire, qui n’excluait pas,à l’occasion, des effets de manche médiatiques, que le grand public tunisien, nostalgique du style bourguibien, ne manquait pas d’apprécier." Pourquoi n'est-il pas resté en place ??Il n'y avait nul besoin de le remplacer,hormis bien sur pour satisfaire les égos des "princes" qui nous gouvernent !

khlifi - 19-01-2012 14:25

D'aprés les déclarations du Ministre du Développement régional et de la planification (sur tv 2 hier ) la croissance pour 2011 est tombée à - 1,8%! Ce gouvernement doit, sans aucune forme d'orgueil, associer tout le monde à la gestion de l'Etat dont l'économie est en péril. Le Gouvernement doit réapprendre à communiquer , politiquement et économiquement en habituant le citoyen à des points de presse réguliérs. Les partis, l'UGTT et la société civile doivent participer à l'extinction du feu dés qu'il se declenche Les médias doivent appeler le citoyen à savoir patienter, à garder son calme et à la productivité pour ceux qui ont la chance de travailler.

J.C. - 19-01-2012 20:14

Si Chedly et cher PROFESSEUR, vos analyses sont pertinents, mais il y manque une certaine dose d'engagement...Tout se passe comme si vous cherchez, et c'est sans doute votre grande faiblesse,à zigzaguer entre les gouttes de pluies par temps de grandes averses ! La révolution aura été audacieuse, mais ce qui hélàs manque le plus aujourd'hui c'est cette audace de l'engagement. Que peut apporter un ancien ministre et universitaire présent à toutes les tribunes aujourd'hui comme hier, alors même que ce dont le pays a le plus besoin c'est d'un sang nouveau porté par des jeunes tunisiens talentueux qui ont l'avantage sur les "vétérans" de regarder vers l'avenir.

Tahar JEBARI - 20-01-2012 08:25

Nos intellectuels, économistes, sociologues et autres politiciens, installés en situation confortable de spectateurs de la situation qui sévit dans le pays, devraient être plus positifs que l'image qu'ils donnent d'eux-même. Au lieu de forcer las portes des coulisses du gouvernement et lui faire leurs propositions (s'ils ont des baguettes magiques), ils continuent à faire des analyses et propositions dans l'air, comme pour exhiber leur compétences et leurs savoir, souvent pas plus que théoriques. Ebranlés par leur peur des islamistes; et chez certains la haine et le rejet qu'ils ressentent à leur égards, notre élite est responsable de la descente à l'enfer que vit le pays. En janvier 2013, ils descendront surement dans la rue pour réclamer le départ d'une équipe devenue illégitime. Ils seront alors confrontés aux militants d'Ennahdha. La situation deviendra invivable pour tous.

Dr. Amor Ben Dhia - 20-01-2012 11:42

Mr. Chedli Ayari nous dit de maniere chiffree, claire et experte que le "Delitement guette la societe tunisienne" et plus loin qu'il y a menace de "decomposition de la Societe Tunisienne". Est-ce pour cela que nous sommes alles voter? Telles que les choses se profilent, on ne peut que voir jour apres jour que nous nous dirigeons vers une catastrophe de grande ampleur dont les consequences ne sauraient etre anticipees ou imaginees. Le gouvernement ne sait ou ne peut gouverner, la societe civile est prise dans un toubillon descendant dont on ne percoit pas le fond, l'opposition qui comprend de moins en moins les enjeux importants, les institutions ne croient plus en leur mission et les medias qui jouent un role des plus comiques si cela n'etait tragique. Plus que jamais notre seul espoir demeure dans une societe civile alerte, consciencieuse et dont on espere un jour qu'elle renversera la tendance de la courbe du destin du pays.

arfa - 20-01-2012 16:34

C'est une perte de temps ce carnaval de gouvernements .Celui de M.Essebsi aurait assurer cette année de transition jusqu'aux élections projetées .

Sousou -Paris - 20-01-2012 17:07

" Rome ne s'est pas faite en un jour" et le Tunisien veut TOUT , tout de suite! ----- Mr Chedli AYARI, ancient éminent Minisitre n'a pas tort. De l'extérieur, je trouve que les tunisiens profitent d'une recréation et ..pas d'une Démocratie .------ L' occident LES A EUS: Il a exporté la Démocratie qui ne marche plus chez Lui : Ce sont les Finances qui gèrent la planète : Ex: Qd lehman brothers a coulé , elle a produit un seisme financier ds le monde. En France, les syndicats ne s'entendent plus , la Démocratie est en déclin. On ose plus manifester: Quand le gouvernement décide , on s'incline! On n'a plus le choix! ------- Réveillez vous, les Tunisiens et arrêtez vos caprices et surtout ne plus regarder Al Jazira et Cie .... Pendant que la CHINE va bouffer le Monde et les entreprises quitent la Tunisie , les tunisiens ont appris à faire le "sit in ", les grèves illégales et "Echaâb yourid tartatata"..... Une suggestion: Et si vous pouvez sortir les kgs d'OR sur lequel vous dormez, on aiderait un tantinet, le pays ( Allah Yerham BOURGUIBA qui l'a dit ds un discours qui existe ds les archives ( Mr Le Ministre C. AYARI peut l'attester). Profitez en , le cours de lOr et des métaux précieux atteint des records vertigineux ...

Mhamed Hassine Fantar - 20-01-2012 18:24

lE Bilan paraît conforme à la réalité; nul ne doute des compétences du Prfesseur Ayyari pour le faire.Mais La Tunisie attend des propositions concrètes de la part d'un économiste qui associe le savoir à l'expérience pratique.Que proposez-vous, cher Professeur?

zlaga - 20-01-2012 20:53

takbiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir voila le maitre mot ,à suivre....

Jalloul - 20-01-2012 22:52

Si et seulement si les "vainqueurs" se seraient penchés sur la rédaction d'une constitution dans la paix et loin du quotidien et auraient laissé l'ancien gouvernement gérer le pays avec un plus; rendre compte mensuellement à la constituante on aurait tout gagné. Mais messieurs veulent gouverner et posséder les "clés" du pays une maladie qui n'a pas voulu quitter nos "seigneurs" Bourguiba, ben ali et actuellement Marzouki et Ghannouchi & co. Pauvre Tunisie ............ je pleure du sang pour mon pays

EMDE - 21-01-2012 08:43

Mr Ayari a sans doute "été" un grand économiste mais son passage à la BAD fait douter de la valeur de ce qu'il écrit.!!

belfahem - 21-01-2012 09:07

nos frères à Makthar sont bien touchés et nous éspérons dans les prochains jours avec la nouvelle stratégie du gouvernement et les projets en cours avec leur coordination et confiance aux responsables seront dans une très bonne situation vu la richesse de leur environnement .une petite remarque sur la photo choisie sur cet article doit représenter une route dégagée pour avoir le sens désiré -BIENVENUE-ou bien avec tout ce qu'on voit de barrage on ajoute en arabe -?? ????-

lassoued bechir - 21-01-2012 10:11

Excellent article qui nous éloigne " de la poiltique de l'autruche", mais qui pêche par un manque de solutions concrètes.Cela " nous fait une belle jambe" de savoir que le pays va à sa perte!Il ne suffit pas de le crier. Il faut donner les solutions de rechange: plus de volontarisme, coopération des syndicats,promulguer les lois qui doivent protéger les structures de l'état contre toutes les dérives. Il ne faut pas oublier, surout, que nous sommes encore à l'âge de l'enfance quant à la pratique démocratique. Et un enfant doit être protégé contre lui même d'abord,surout ne pas le laisser "jouer avec le feu"!A bon entendeur salut.

Lappelrepublicain - 21-01-2012 11:49

Monsieur Ayari, bonne photographie diagnostique et merci d’approfondir votre exposé par des propositions de solutions et de conduites à tenir face à la situation économique désastreuse que la Tunisie vit actuellement et qui risque de s’aggraver davantage, tous les tunisiens, sans exception, en sont conscients. Maintenant que la parole est libre, allons au bout de nos analyses. Que suggérez-vous donc exactement pour le pays si vous étiez un décideur de premier plan ?

ayaket - 21-01-2012 13:07

Mr. Ayari!! Et vous, que proposez vous pour sortir de cette crise? plutot que de critiquer tous et chacun... Avez vous des suggestions en tant que professeur, ancien ministre et banquier?? Ou faut il rester dans l'expectative comme beaucoup?! Quel régime politique nous faudrait il? Par expl...

Ridha Ben Mekki - 22-01-2012 18:05

Le Professeur Chedly ayari sait certainement diagnostiquer la situation socio-économique de la Tunisie. Nul doute aussi que le Pr Ayari peut bien comprendre et déchiffrer les causes du tremblement de terre social qui secoue le pays depuis juin 2010 jusqu'à aujourd'hui même. Mais les quelques conclusions dont il nous a fait part dans cet article sont alarmant et inquiétant. La déconfiture de l'état est possible!!! et la Somalisation du pays est une éventualité. Pour ceux qui ont des comptes à régler avec Ennahda, Marzouki et autres Ben Jafar, peuvent jubiler. Ils ne sont pas loin de l'objectif. Il est vrai que la Troika enchaine les erreurs, l'amateurisme et un déficit abérrant en communication. Mais l'opposition toutes tendances confondues, ne fait pas mieux. Maintenant, comment peut on d'abord expliquer et convaincre sincèrement le peuple qu'il y a feu dans la baraque? et par voie de conséquence changer de comportement et d'attitude vis à vis de la situation qui prévaut. Toute cette intelligensia qui défile sur nos écrans, réseaux sociaux et nous impressionne avec ses analyses et commentaires de champions aura été inutile, stérile et plus encore contre-productives!!. Bien que parler ne coûte rien,nos élites se font payer correctement. C'est leur droit. Eh bien maintenant, il faut comprendre que parler peut coûter trés trés cher au pays aussi. La Troika a voulu apprendre à gouverner pendant ces 18 mois de la constituante mais elle a sous estimé les dangers. Mais tout le monde sait maintenant que l'échec de la Troika équivaut à la dérive du pays. Tout le monde s'est comporté comme si on était dans une démocratie aguerrie qui peut transcender toutes les difficultés. Mais la situation s'est compliquée tellement qu'elle est rentrée dans le domaine pointu de la complexité que seuls les experts de Santa Fé University sont en mesure de solutionner. Il reste une seule solution que les tunisiens peuvent encore éspèrer maitriser c'est qu'ils se mettent ensemble, ils regardent ensemble dans la même direction pour créer une synérgie trés utile en ces temps difficiles.

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