Partenaires - 06.08.2012

Quand Veolia rompt son contrat de gestion de l'assainissement de Rabat

Dans un communiqué publié suite à la décision de Veolia de renoncer à la gestion de l’assainissement à Rabat, l’Association pour le Contrat Mondial de l’Eau au Maroc (ACME Maroc) écrit : « La rupture de facto et unilatérale de la part de Veolia du contrat de gestion déléguée qui la liait à la Mairie de Rabat au sujet de l’assainissement vient confirmer un processus de désengagement entamé par le groupe privé au début de l’année 2012 dans le transport urbain.

Cette rupture montre que les contrats de Gestion déléguée sont juridiquement fragiles, non fondés sur des cahiers de charges précis et cohérents et correspondent davantage aux intérêts et visions du capital privé qu’à ceux des collectivités sensés en bénéficier.

La mairie de Rabat après avoir enregistré la défaillance de Veolia sur le terrain  à assurer comme il se doit le service de l’assainissement, a été prise au dépourvu le 27 juillet 2012 par la même société lorsque celle-ci lui a signifié par un simple courrier qu’elle arrêtait sans délai la prise en charge de l’assainissement dans la capitale marocaine.

Un tel arrêt, pour condamnable qu’il soit sur le plan juridique, moral et politique conforte les vues de la société civile au Maroc, et à sa tête ACME-Maroc, quant à son refus de la session de services publics de base au capital privé, qu’il soit national ou étranger.

Dans ce cadre, ACME appelle de nouveau – notamment au vu de l’échec total de Veolia à remplir ses engagements dans les  secteurs de l’assainissement et du transport, et vu les failles de tous ordres qui sont les siennes dans la gestion de l'eau et de l'électricité - à une révision fondamentale des politiques de l’Etat et des collectivités locales au sujet de leur approche des services publics de base. La preuve est désormais donnée que le capital privé n’est pas capable d’œuvrer  dans une perspective d’intérêt général, y compris dans le cadre d’un partenariat Public-privé. Aussi, la seule option qui reste aujourd’hui est celle d’un retour de la gestion de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement au giron du public dans le cadre d’une gestion directe. Toutefois, une gestion directe dans un cadre démocratique, participatif et transparent, au service véritable des populations ».


 

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