Farhat OTHMAN : Ce que mande l'actualité politique
Prologue
En adepte de la sociologie compréhensive, je me permets de livrer ces remarques à la veille des deux dates majeures de l'agenda politique en Tunisie et qui constituent véritablement deux premières : le congrès de parti islamiste au pouvoir et la visite du président Marzouki en France.
  L'importance de ces deux événements tient au fait que, d'une part, le  neuvième congrès d'EnNahdha est celui de ce parti après son accession au  pouvoir et que, d'autre part, la visite du président Marzouki est celle  d'un véritable démocrate en un pays gouverné désormais par un parti  nominalement ouvert aux thèses et valeurs des droits de l'Homme. 
  
  .jpg) Rappelons également que parlant de notre actualité politique, je le fais  en ma qualité actuelle de chercheur en sociologie, s'ajoutant à mes  autres casquettes de diplomate, juriste et politiste. Je le fais surtout  en mon état d'enfant de ce peuple vaillant qui mérite mieux que ce  qu'il a encore et à la disposition duquel j'entends mettre, sans la  moindre prétention et juste pour servir, être utile, la modeste  expérience que je pense posséder.
Rappelons également que parlant de notre actualité politique, je le fais  en ma qualité actuelle de chercheur en sociologie, s'ajoutant à mes  autres casquettes de diplomate, juriste et politiste. Je le fais surtout  en mon état d'enfant de ce peuple vaillant qui mérite mieux que ce  qu'il a encore et à la disposition duquel j'entends mettre, sans la  moindre prétention et juste pour servir, être utile, la modeste  expérience que je pense posséder.   
  
  Car, à l'heure de vérité que connaît notre pays, j'ai pour ambition  d'étendre les principes et les intuitions visionnaires de la sociologie  ci-dessus qualifiée à ce que j'appelle une politique compréhensive  rompant avec la conception politique à l'antique toujours en vigueur de  par le monde, notamment chez nous, bien qu'elle ait épuisé toute sa  sève, étant un ordre périmé, car arrivé à saturation, en passe de céder  la place à un ordre nouveau en gestation. 
  
  Or, comme pour toute gestation, les douleurs sont parfois vives, mais ce  serait faire montre de mauvaise foi ou d'aveuglement que de s'arrêter à  ces douleurs de l'enfantement sans lesquelles il n'est nulle vie  possible, y compris les plus prometteuses. 
  
  Aussi, ayant appris à entendre l'herbe pousser, je m'exerce à prendre le  véritable pouls de la société, et non celui de l'ego de ses élites,  dans le vacarme de la vanité de nos passions et le brouhaha des appétits  des carrières, essayant d'être, parmi d'autres militants pour les  valeurs de la société civile, le sourcier de ce qui compte. Il s'agit de  cette centralité souterraine qu'est l'âme du peuple, sa force et sa  vigueur, ce qui a permis l'occurrence de son coup de maître, cette  révolution du jasmin, que je qualifie de Coup du peuple et qui a donné  le top à ce qu'on qualifie de Printemps arabe. 
  
  Ce préliminaire pouvant paraître pompeux à d'aucuns a bien évidemment  une intention, quèsaco? Il s'agit tout simplement de faire part de deux  ou trois vérités qui sont tellement évidentes qu'elles échappent à notre  entendement, comme ce soleil d'été de Tunisie dont on oublie trop  facilement la terrible chaleur dans la fraîcheur artificielle des  climatiseurs qui ne font que nous couper des réalités du pays que la  quasi-majorité supporte stoïquement. 
  
  Il s'agit tout simplement de vérités que je ne cesse d'entendre dans la  bouche de chaque Tunisien, surtout jeune et que je lis dans les yeux de  mes compatriotes dans leur lueur. Ces yeux sont toujours rêveurs de  mille et un ailleurs meilleurs, à la hauteur des immenses richesses dont  débordent leurs coeurs meurtris par un quotidien minable. 
  
  Le pis est que les turpitudes de ce dernier sont entretenues par des  professionnels et servent de fonds de commerce pour les carriéristes  d'une politique que le génie tunisien qualifie bien en substituant au  «p» de la syllabe initiale la deuxième lettre de l'alphabet dans cette  forme supérieure de l'éloquence arabe faisant du sens syllabique obtenu  par ce «bo» de substitution tout le contraire du sens apparent. Ce qui  rappelle aux sociologues avertis la pensée contradictorielle à sa plus  parfaite expression. 
  
  Vérités amères pour Ennahdha?
  
  Alors, de quelles vérités s'agit-il pour ce qui concerne, tout d'abord,  le premier événement en date, le neuvième congrès du parti de   Rached Ghannouchi?
  
  Préalablement à tout, je souhaiterais rappeler ici la lettre ouverte  dans la langue du Coran que j'avais adressée il y a quelque temps à  notre gourou national  et qui a évoqué un certain nombre de points  d'intérêts demeurant d'actualité. Je n'y reviendrai pas ni, non plus,  aux missives qui ont suivi, en français comme en arabe, adressées à lui  ou à des membres en vue du parti au pouvoir. 
  
  Car j'évoquerais juste ici deux éléments essentiels relevés durant mon  récent séjour en Tunisie et mes contacts avec des personnalités en vue  du parti et sur lesquels les congressistes auraient intérêt à se  pencher.
  
  Le premier élément sur lequel je souhaiterais insister, évoquant ses  vérités au staff d'Ennahdha, est de lui dire que pour être crédible, il  lui faut commencer par quitter la posture de détenteur du vrai qui  serait transcendant au genre humain, divin au sens d'une divinité  lointaine, en rupture avec les choses humaines, y compris les plus  intimes. Lorsque Ghannouchi tient un discours des plus  consensuels, n'hésitant pas de dire avoir fait et continuer  éventuellement à faire des erreurs et être prêt à rectifier le tir et à  s'amender, quelle limite pose-t-il à cette profession de foi? 
  
  S'il n'en pose aucune, alors il est effectivement un véritable  démocrate; mais s'il en pose une, celle de l'évidence à ses yeux, alors  il n'est qu'un politicien s'adonnant adroitement à la langue de bois.
  
  Mais s'il est sincère dans son appartenance à la première catégorie, car  je veux croire qu'il l'est, je l'invite à répondre durant ce congrès  aux questions que je lui avais déjà posées et qui sont restées à ce jour  sans réponse. 
  
  Pour rappel, je les lui reformule car elles résument et synthétisent  notre rapport véritable à la démocratie, un mot qui, vidé de sens, se  trouve réduit au pur slogan, tel un des coquillages en abondance sur nos  plages qui ne donnent même pas l'illusion d'y entendre, en les portant à  nos oreilles, le bruit du large :
  
  1 - A-t-on le droit d'être athée sur cette terre qui a toujours été un  brassage de cultures et de civilisations tout en étant un citoyen ayant  tous ses droits ?
  2 - A-t-on droit d'être homosensuel, un terme que je propose de  substituer à homosexuel, à tort trop connoté sexuellement, et de vivre  paisiblement sa vie ?
  3 -  A-t-on le droit de vivre librement en assumant ses valeurs, même si  elles contredisent celles de l'islam? Peut-on, en artiste ou en  écrivain, dire et faire ce que l'on pense, sans risquer d'être l'objet  d'une plainte pour injure au sacré, pour impiété ou blasphème ?
  4 - Croyez-vous que la liberté de pensée et d'expression est aussi  sacrée que la croyance en un Dieu unique, ou sacrifiez-vous à la seconde  foi la première qui ne serait alors, dans votre bouche, que pur slogan  creux ?
  
  Pour ce qui est du second élément relevé chez les militants d'Ennahdha,  se modulant certes différemment selon le degré de leur ouverture, il  revient toujours au refus invariable de l'autre, celui qui est  différent, non seulement ses idées, mais sa personne même.
  
  Aussi, m'adressant aux militants nahdhaouis en leur congrès, je leur  dirais en toute fraternité musulmane ce qui suit, car moi aussi je me  réclame de l'islam, mais le mien se trouve être vraiment intemporel,  étant vraiment tolérant, aussi rationaliste qu'universaliste, et tout  simplement postmoderne :         
  
  • appelez, si vous êtes sincère, à ce que l'on cesse dans vos rangs à se  considérer, pour avoir lutté contre la dictature et avoir eu les  suffrages des Tunisiens lors des premières élections libres du pays,  comme étant les meilleurs serviteurs du pays, un pays que vous croyez à  votre image, vous ayant attendu comme d'autres attendent le messie ou le  mahdi; 
  • arrêtez de ne voir dans les autres, même ceux qui ne vous combattent  pas, comme ne possédant aucun mérite, y compris ceux qui ont, comme  vous, combattu la dictature, mais sans tapage. En effet, en ce pays, les  véritables combattants ne se comptent pas, leur militantisme se faisant  en silence, la Tunisie étant le pays sans bruit par excellence,  et non  le pays en léthargie que vous semblez croire.   
  En effet, dans les faits, loin de tout discours par définition faussé du  fait de la compétition politique, vos militants ajoutent au défaut de  se croire les seuls véridiques un complexe d'élection qui, comme vous le  savez, est la meilleure voie vers l'échec. Vous le savez bien, en  effet, en politique, s'il est une citation latine qu'on ne doit jamais  oublier, c'est bien celle-ci : Arx tarpeia Capitoli proxima ! 
  Vérité oubliée par M. Marzouki?
  
  Pour ce qui est de l'autre événement majeur que constituera la visite  présidentielle en France, je dirais au président Marzouki de saisir  cette occasion afin d'être à la hauteur de son passé de militant pour  les droits de l'Homme et de premier serviteur du peuple. 
  
  Qu'il daigne, pour ce faire, heurter la bienpensance en osant parler au  nom du peuple tunisien et faire écho auprès de notre plus proche  partenaire et voisin de sa revendication première en termes symboliques,  le droit chèrement acquis par le peuple tunisien à la libre  circulation. Certes, la question ne relève plus de la compétence de la  France, mais son appui auprès des instances européennes, ne serait-ce  que du fait qu'elle abrite le plus grand nombre de la communauté  tunisienne expatriée, aurait son poids pour amener enfin le débat sur la  question, ce qui sera immanquablement de nature à voler en éclats les  fausses évidences du tabou du visa. 
  
  Qu'il fasse état, à ce propos, de la proposition que j'ai faite pour un  visa de circulation gratuit comme solution provisoire pour expérimenter,  en une étape transitoire, la nouvelle donne inévitable de l'ouverture  des frontières entre un Nord inconscient de ses intérêts stratégiques et  un Sud inféodé au diktat de la courte vision des intérêts égoïstes des  lobbies du Nord. 
  
  Il est à rappeler ici, sans revenir à l'analyse perspicace des  sociologues en la matière, que les esprits avertis car plus en phase  avec les réalités qui comptent et non les intérêts égoïstes du moment,  n'ont jamais arrêté de dénoncer la fausse vérité du caractère  indépassable du principe du visa dans la gestion des mouvements humains.  Car il ne s'agit que d'un non-sens absolu et fumeux imposé par un  système de profits privatifs mesquins et non par les intérêts du plus  grand nombre. 
  
  De fait, aussi bien en sociologie qu'en politique, aujourd'hui, et pour  revenir à la question évoquée en dernier, celle de la levée du visa, la  libre circulation des êtres humains relève de cet anomique, cette lubie  au vu, d'une part, des politiciens soi-disant réalistes et, d'autre  part, des politiques en vigueur et de leur dictature pseudo  bien-pensante sur les esprits. Pourtant, les uns et les autres ne  relèvent que du trop fameux principe de réalité réducteur, castrateur  des rêves et des idéaux qui sont le moteur de la politique la plus  innovante, celle plaçant l'imagination en son coeur en restant attachée à  l'imaginaire du peuple. 
  
  C'est qu'en sociologie compréhensive, il est désormais établi que  l'anomique d'aujourd'hui est le canonique de demain.  En la politique  compréhensive, cette manière originale de s'adonner à l'action politique  à laquelle j'appelle les politiciens en Tunisie et ailleurs, rompant  avec la politique de papa, me permet de soutenir que l'utopique  aujourd'hui, surtout si sa charge symbolique est éminente, «épiphanise»  bien à l'avance le sacré de demain dont le genre humain est toujours  féru, une sacralité immanente, pas nécessairement divine, laïque en  quelque sorte.  Ce n'est rien de plus que ce divin social si cher à la  pensée durkheimienne et toujours d'actualité. 
  
  Or, cette sacralité d'un genre nouveau, en phase avec l'ère postmoderne  que nous vivons, sera d'autant plus établie qu'elle aura été perçue  comme irrationnelle et ridicule. Y compris et surtout lorsque cela est  le fait d'esprits qui, bien que perspicaces, sont par trop imprégnés par  l'atmosphère ambiante d'un monde désenchanté pour pouvoir distinguer  les éléments agissants quoiqu'invisibles, pour son réenchantement,  telles ces ondes qui nous font et nous défont sans que l'on s'en rende  compte.
  
  Aussi, pour reprendre une exhortation qui est et sera toujours  d'actualité, je dirais au président de la République à la veille de son  voyage dans l'Hexagone : soyez postmoderne, Monsieur Marzouki, et aidez  l'Europe à assumer la sienne par une demande officielle faite au nom du  peuple tunisien !  Le peuple, toute sa jeunesse unie, vous le demande;  l'entendez-vous ?    
(I) J'ai  déjà dans un article publié sur mon blog (Tunisie Nouvelle république)  parlé de cet ordre nouveau qu'emporte la crise actuelle :  «Considérations iconoclastes de notre temps : la crise comme avènement  d'un cycle nouveau»  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/06/un-monde-postmoderne-8.html#more
  
  (II)  Sur cette qualification, cf. mes deux articles sur mon blog précité :  «Le jasmin aussi se fane ou pour que la Révolution ne passe pas de  l'hymne au requiem !»  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/01/du-virtuel-au-reel.html#more  — «Le coup du peuple : Passer de la révolution virtuelle à la  révolution réelle en sonnant le glas de la politique à l'antique !»  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/01/reenchantement-du-monde.html#more
  
  (III)  La notion de «contradictoriel», centrale en sociologie compréhensive,  réintroduit, d’un point de vue logique, la contradiction non dépassée,  et non dépassable, au sein de la question sociale. Ainsi, il est loin le  temps où la politique ne se fait que d'une façon invariable ! À ce  propos, notons que sur l'étymologie du politique, un historien du Moyen  Age occidental (car, en islam, nous y sommes) rapporte que le terme  «pollitique» (sic) était dérivé, pour les auteurs français, du mot polus  et d’un prétendu mot grec icos au sens de gardien. Le «pollitique»  était dès lors le «gardien de la pluralité» : Cf. Johan Huzinga,  L’automne du Moyen Age, Paris, Payot, 1975. 
  
  (IV) ????? ??????  ??? ????? ???? ??????? ?? ???? ?????? ?? ??????? ???????? ?? ????? ???  ??????? ???????? ?? ????? :  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/02/du-virtuel-au-reel-6.html#more
  
  (V)  Voir, entre autres, les articles suivants : «Lettre ouverte au Cheikh  Ghannouchi : Entrez dans l'Histoire en refondant la conception de la  religion, pour un islam postmoderne, moins cultuel et plus culturel!»  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/03/du-virtuel-au-reel-7.html#more  —  «Lettre ouverte à Monsieur Samir Dilou : Pour ne pas être les  complices objectifs des violeurs des droits de l'Homme !»  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/04/lettre-ouverte-monsieur-samir-dilou.html#more  — ?? ???? ??????? ??? ????? ??? ????? ??????? ????? ?? ??????? ????????   http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/05/nouvelle-modernite-politique-8.html#more  —????? ??? ??????? ???? ???????? ?? ???? ?????? !  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/02/reenchantement-du-monde-6.html#more
  
  (VI)  Rappelons ici qu'en sociologie, il peut y avoir une sorte de  messianisme sans «telos» (du grec télos : fin, but). Ainsi, comme l'a  démontré Walter Benjamin, le messie arrive tous les jours, sa grâce se  vit au présent. C'est ce qu'on appelle présentéisme qui souligne une  transcendance immanente largement vécue dans la vie de tous les jours,  et qui n'as pas besoin de but extérieur et lointain pour donner le  meilleur d'elle-même. La situation en Tunisie postrévolutionnaire relève  de cet ordre; elle connaît cet état contradictoriel d'envol paraissant  immobile, une sorte de mouvement au ralenti d'une part et tout en étant,  d'autre part en mouvement vers l'avenir, avec un regard tourné vers  l'arrière. Il s'agit d'un suspens dans l'action, une non une action  dynamique tout en enracinement dans le présent dont la marque  essentielle sur l'esprit est l'apparence tragique, mais non dramatique.  Sur la distinction opératoire entre Tragique et Dramatique, on se  reportera avec le plus grand intérêt à l'ouvrage capital de Michel  Maffesoli : «l'Instant Eternel», Paris, La Table Ronde, Paris 2003. Pour  résumer, disons que le dramatique équivaut à une sorte de course vers  la consistance absolue alors que ce n’est pas le cas dans l’univers du  tragique. Dans le modèle dramatique hérité de la modernité rationaliste,  positiviste et à causalité linéaire, on cherche, en allant de  contradictions résolues en contradictions résolues, à atteindre un monde  sans contradictions, un monde qui serait une sorte de paradis terrestre  où les lendemains, enfin, chanteraient. En un mot, au degré zéro de  risque. La contradiction étant reconnue comme ne pouvant être totalement  évacuée du vivant, de la connaissance ou des sociétés, on se retrouve  dans le domaine du tragique. Cela signifie que, faute de pouvoir évacuer  ou expulser le «contradictoriel», l'homme doit «faire avec»; il est  pris dans la nécessité d'assumer l'incomplétude, aussi bien formellement  logique que vitale, qui fonde notre façon d'être au monde. Aussi, dans  notre monde postmoderne, pour mieux comprendre le fonctionnement de nos  sociétés, la nôtre entre autres, on doit reconnaître le rôle grandissant  joué par le festif et par l'orgie, en même temps que le repli de l'Etat  au profit du tribal. Nous sommes dans une nouvelle ère où le paradigme  inspiré du tragique permet de décrypter notre monde avec plus de  pertinence que ne le faisait celui empreint de la culture dominante  depuis le siècle dernier, placé sous le signe du dramatique, l'obsession  illusoire de l'élimination de tout risque.
  
  (VII) Par référence au titre du livre de Jocelyne Dakhlia : Tunisie, le pays sans bruit, Actes sud, octobre 2011, 128 pages. 
  
  (VIII) Généralement traduite ainsi : La roche Tarpéienne est proche du  Capitole, ce qui signifie qu'après les honneurs, la déchéance vient  tellement rapidement si l'on n'y prend garde.
  
  (IX) Cf. à ce sujet,  entre autres, ma lettre au président et au ministre des Affaires  étrangères :  : ??????? ???????????? ????? ??????? — ????? ??? ???????  ???? ????????? ????? ?????? ????????  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/06/une-tunisie-re-belle-3.html#more
  
  (X) Cf. mes articles sur le visa biométriques, notamment le second : «Visa  biométrique et souveraineté nationale»  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/05/un-monde-desenchante-9.html#more  — «Pour un visa biométrique de circulation pour les Tunisiens»  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/06/du-virtuel-au-reel-9.html#more
  
  (XI) Cf. par exemple aux références que je donne en note dans mon article  précité «Considérations iconoclastes de notre temps : la crise comme  avènement d'un cycle nouveau».
  
  (XII) Sur l'imaginaire de l'actuel et  du quotidiens tunisiens, cf. mon article : «Pour une politique  compréhensive : Réflexions sur l'imaginaire de l'actuel et du quotidien  tunisiens»  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/04/reenchantement-du-monde-8_2138.html#more
  
  (XIII) L'expression est de mon ami le professeur Michel Maffesoli qui publie  en septembre un ouvrage dont on peut appliquer certaines des intuitions  visionnaires à la réalité de notre pays et à son futur en gestation.  Intitulé : Homo eroticus. Des communions émotionnelles, cet ouvrage  essentiel pour bien comprendre ce qui se passe en notre pays, à l'image  de toute la pensée maffesolienne au demeurant, est à paraître le 13  septembre 2012 chez CNRS éditions en 304 pages. 
  
  (XIV) Au sens  étymologique de laïcité tel que je m'en suis expliqué dans un précédent  article : «La Tunisie d'après le 23 octobre  : Une alliance nouvelle du  sabre et du goupillon !»  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/01/modernite-politique.html#more
  
  (XV) L'homme est social ou il n'est pas, estime Durkheim. Dans ce que nous  pensons, la façon dont nous vivons, ce que nous croyons tout est  déterminé par la société où nous vivons et qui nous façonne; c'est notre  matrice. Certes, chaque individu garde son individualité, mais elle  naît au sein d'une société déterminée qui l’influence et n'a de sens que  par elle. De ce fait, les actes sociaux ne sont pas seulement la somme  d'actes individuels : ils ont leur caractère propre; le tout étant plus  que la somme des partie. C'est ce que Durkheim résume par l'expression  de «divin social», cette force qui opère le regroupement des individus.  Or, en Tunisie, aujourd'hui, Il y a bien quelque chose de divin dans  l'accentuation du présent. Un divin tragique, un «divin social» quelque  peu cruel ne projetant pas, dans un avenir hypothétique, la solution des  problèmes qui se posent aujourd'hui, mais vivant ceux-ci pour ce qu'ils  sont, et par là donnant à la vie présente tout son prix. Sur le terme  tragique, se reporter supra à la note 6.
  
  (XVI) Cf. à ce sujet mes  articles publiés sur mon blog, mais aussi ici, sur Leaders : «Et  maintenant, aidons l'Europe à assumer sa postmodernité !»  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/05/un-monde-postmoderne-5.html#more  — «Le temps du rêve pour l'Europe ?»  http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2012/06/reenchantement-du-monde-9.html#more
Farhat OTHMAN
  
  
  
   
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