News - 16.08.2011

Dr Hamouda Ben Slama : Ce que je dis à Rached Ghannouchi

Militant, depuis son jeune âge, en faveur des libertés et de la démocratie, Dr Hamouda Ben Slama (65 ans) était au premier rang parmi les fondateurs du Conseil national des libertés publiques (1976), puis le journal Erraï, aux côtés de feu Hassib Ben Ammar, de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (7 mai 1977) et du MDS (juin 1978), sous la conduite d’Ahmed Mestiri (qu’il quittera en 1982). Secrétaire général de l’Union arabe des médecins, il élargira son rayon d’action aux pays arabes.

Ayant établi, dès la fin des années 70, des relations de confiance avec les fondateurs du Mouvement de la tendance islamique (Ennahdha), le Premier ministre, Mohamed Mzali, lui demandera à de nombreuses occasions de relayer les messages. Arrivé au pouvoir, Ben Ali l’investira de la même mission, en le nommant ministre de la Jeunesse et des Sports. Le jour où il décidera de rompre avec Ennahdha et de s’engager dans son éradication, il congédiera son ministre.

Près de vingt ans après, Dr Ben Slama est légitimement de retour sur la scène politique. On l’a vu récemment parmi les invités de marque lors de la célébration du 30ème anniversaire de la création d’Ennahdha. Il vient de co-signer avec Cheikh Abdelfettah Mourou, Slaheddine Jourchi, Mustapha Filali, Radwane Masmoudi et d’autres «personnalités indépendantes», un appel significatif au respect de l’échéance du 23 octobre, à la limitation de la non-éligibilité et à la neutralité des médias.Quelles relations entretient-il aujourd’hui avec les islamistes et plus particulièrement Ennahdha? Et comment voit-il l’avenir du pays ? Interview.

Quid des islamistes ; et pourquoi Ennahdha ?!...

Je pourrais paraphraser votre question et vous renvoyer la «provocation» en vous disant : et pourquoi pas Ennahdha?!

Je m’en vais préciser mon propos à ce sujet.

Ma relation avec les islamistes remonte au début des années 70; rapports informels, personnels et amicaux où l’Islam, en pleines prémices de sa renaissance (sahwa islamia), fut bien sûr l’objet déterminant de nos rencontres entre jeunes diplômés (avec Hmida Ennaifer, Abdelfattah Mourou, Rached Ghannouchi et bien d’autres noms…), et il n’était pas encore question d’islamisme ni de politique, encore moins de parti politique islamiste.

Depuis, nos routes respectives et distinctes se sont croisées en plusieurs occasions, mes relations personnelles avec les principaux dirigeants de la mouvance islamique maintenues et entretenues ; on peut dire que je suis un témoin bienveillant de l’évolution de ce mouvement avec lequel j’ai bien entendu des affinités, notamment notre attachement commun à la personnalité arabo-musulmane de la Tunisie, mais qui n’ont jamais gommé les divergences et les différences, d’une part, et n’ont jamais évolué vers une forme d’appartenance organisationnelle, d’autre part…

A présent, cette mouvance, résolument engagée en politique depuis au moins une trentaine d’années, d’abord le Mouvement de la tendance islamique puis Ennahdha, représente en toute légitimité (celle forgée par les procès politiques, les prisons, l’exil, etc.) une famille politique et de pensée implantée dans toutes les régions du pays, et forte d’une large base populaire et d’une élite dirigeante aguerrie …

C’est un parti politique comme les autres, qui assure vouloir s’intégrer dans le processus démocratique et qui serait demain une des composantes de la majorité gouvernante qui s’ébauche.

Est-ce qu’il rassure les sceptiques et ceux qui accusent ses dirigeants actuels de double discours ? Je sais qu’une partie non négligeable de l’opinion qui compte n’est pas rassurée par les islamistes. Chacun est libre d’évaluer les choses à ce niveau tel qu’il en appréhende les risques et les dangers ; mais personnellement je ne vois nullement de raison de continuer à diaboliser (donc à exclure) les islamistes du jeu politique.

J’appelle au contraire à positiver l’islam et l’islamisme, à rassurer les islamistes quant à leur existence en tant que composante importante et partie intégrante du paysage politique démocratique en formation.

Cette approche, qui n’interdit pas de critiquer ce parti quant à ses choix, ses orientations et sa politique comme on le ferait pour n’importe quel autre parti politique, ne peut être que bénéfique pour le pays et salvatrice en cette période agitée, car elle renforcerait notre unité nationale, userait de la concorde en lieu et place de la discorde, et mettrait en place les bases et les conditions d’une véritable réconciliation nationale…

Le moment n’est il pas opportun de rompre avec cette méfiance et cette défiance maladives à l’égard de l’Islam et des islamistes dans ce pays (bien qu’il ne s’agisse pas tout à fait de la même chose !) ?! Depuis des décennies, le pouvoir en place et une partie de l’élite considèrent à tort l’Islam comme une force rétrograde et obscurantiste qui entrave la modernisation du pays ; on n’a jamais tenté sérieusement d’intégrer et de faire participer les islamistes à l’encadrement politique ; trop d’ostracisme à leur égard! Il est temps d’en finir avec cette attitude conflictuelle, négativiste et dangereuse…

Et ce serait la meilleure manière d’être vigilants et critiques à leur égard et de s’opposer à toute tentation totalitaire ou de monopolisation de la vie politique au nom de l’islam ou d’une quelconque idéologie, et qui émanerait de quelque parti que ce soit (islamiste ou autre) …

Comme ce serait aussi la meilleure manière de responsabiliser les islamistes et les mettre à contribution pour toute atteinte au processus démocratique qui serait du fait des éléments et groupes radicaux et extrémistes qui se réclament de l’islam…

Pour en revenir à Ennahdha, la véritable préoccupation à l’égard de ce parti politique ne devrait pas à mon avis rester focalisée sur la question de l’islam et sa place dans la vie du pays, ses rapports avec l’Etat, la laïcité, etc. autant de questions importantes à débattre ; mais pas maintenant, pas nécessairement dans le seul cadre des partis politiques et du seul débat politique et pas uniquement entre et avec les islamistes…

Ce qui m’intéresse surtout et qui devrait interpeller tout un chacun, c’est de savoir si un parti politique tel qu’Ennahdha est en mesure de se révéler un grand parti politique moderne qui prendrait à bras-le-corps et résoudrait (pas tout seul je l’espère) les grands dossiers et les réels problèmes du développement et des grands défis auxquels est confronté notre pays ; bref ce parti (ainsi que les autres d’ailleurs et qui postulent au même statut de partis au pouvoir) est-il prêt pour gouverner, pour constituer la future majorité politique ; en a-t-il les moyens, je dirais l’ambition ?!

Comme on se réfère souvent à l’exemple et à la réussite des islamistes turcs lorsqu’on évoque les expériences d’islamisme politique, il y a lieu de rappeler que ceux-là n’ont pas réussi uniquement parce qu’ils sont islamistes ; mais surtout parce qu’ils ont pu et su apporter les bonnes réponses aux problèmes économiques et de développement de leur pays au point d’avoir permis à la Turquie de bénéficier d’une actuelle et réelle prospérité jamais égalée depuis longtemps et d’une position politique, régionale et internationale forte qui fait la fierté des Turcs, toutes tendances confondues, islamistes et laïcs !

Je rencontre parfois mon ami Rached Ghannouchi, dont j’apprécie le sens de la responsabilité, et je me souviens que lors de notre dernière rencontre il y a quelques jours, j’ai abordé avec lui cette question en lui disant qu’il s’agit maintenant pour Ennahdha de se comporter en parti politique «madani» qui doit se préparer dès maintenant à l’exercice démocratique et constructif du pouvoir, c’est ce que le pays attend de ce parti, ainsi que des autres partis qui ont vocation à gouverner si les urnes les amènent démocratiquement aux postes de responsabilité…

C’est la formation de la future majorité, démocratiquement et dans le dialogue, la négociation et la concertation, qui doit interpeller tout ce monde-là, y compris les islamistes ; vous n’êtes plus l’opposition ; j’ai l’impression que vous n’y croyez pas encore ; comme si l’ambition de gouverner n’est pas encore au rendez-vous !

Demain, la Tunisie, quel avenir ?

L’avenir de notre pays, c’est maintenant, sans plus tarder…

Bien entendu, tous les grands dossiers se posent en même temps, se bousculent et ébranlent déjà une classe politique qui n’en revient pas encore du grand chambardement post-révolution…

C’est dire qu’il faudrait aborder et assumer tout en même temps car la pression populaire et des contraintes majeures liées aux agendas politiques et aux échéances électorales, d’une part, et celles en rapport avec les grands équilibres économiques et financiers, d’autre part, n’autorisent aucune pause…

Cet avenir est tributaire d’un grand effort à fournir pour rattraper notre retard en matière de développement politique :

• Rééquilibrage institutionnel entre les 3 principaux pouvoirs; 50 ans de régime présidentialiste autoritaire risquent de faire balancer les préférences et en réaction non réfléchie vers un parlementarisme débridé source d’instabilité et d’inefficacité; il s’agit de trouver la juste mesure afin de mieux maîtriser la complémentarité entre ces deux pouvoirs sans vider l’un ou l’autre de ses prérogatives au profit excessif de l’autre !

• Responsabiliser les partis et les formations politiques victimes du non-renouvellement et du non-rajeunissement de la classe politique durant les vingt dernières années; le pluripartisme dans notre pays pourrait à terme s’équilibrer essentiellement et schématiquement entre trois grandes familles politiques et de pensée : la famille des islamistes et des identitaires, celle de la gauche, des laïcs et des modernistes, et enfin les nouveaux représentants de l’ancienne majorité à dominante destourienne… à condition bien sûr que ces familles opèrent en toute humilité un long travail de positionnement et de maturation, et qui doit nécessairement mener vers le respect et l’objectif de démocratie et de liberté.

• Le pluralisme n’est pas uniquement pluripartisme ; il doit aussi aménager un espace novateur et critique pour les indépendants, les syndicats et les représentants des forces du travail et de production, les organisations professionnelles, les structures du tissu associatif, etc. En l’absence de libertés et de démocratie, ces organismes ont souvent été amenés à suppléer l’absence des partis… Il est temps maintenant que chacun retrouve ses propres prérogatives sans empiéter sur celles des autres !

Sur le plan économique et social, notre pays pourrait et devrait renouer avec l’initiative, l’ouverture et l’ambition: employabilité, compétitivité, attractivité, exportation, notamment de services, mise à contribution de l’énorme potentiel et de la réelle disponibilité des Tunisiens à l’étranger et des amis de notre pays qui vient de changer de statut au regard du monde libre ; nous pouvons à présent mieux afficher et faire valoir notre tunisianité, synonyme d’une belle révolution !...

Contrairement à la crainte de voir la situation actuelle défavoriser l’investissement, il faut parier qu’à terme, le politique va faire redémarrer l’économique ( à condition que la conjoncture actuelle ne dure pas trop !).

La dimension régionale et internationale que notre pays est en mesure d’acquérir permettrait de mieux aborder les grands dossiers vitaux : l’emploi, la sécurité alimentaire, l’eau, l’énergie, l’environnement, etc. Notre intégration régionale dans notre espace naturel (d’abord le Maghreb et le monde arabe, puis l’Europe et la Méditerranée…) ne devrait pas rester synonyme d’inefficience…
Cette vision de l’avenir découle peut-être un peu plus du rêve que du possible et du réel, mais notre révolution nous autorise à avoir de l’ambition pour notre pays…

Et dans tous les cas de figure, je m’en tiens personnellement à ce que j’ai écrit il y a 40 ans : «rien ne vaut qu’on lui sacrifie la liberté».
 

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24 Commentaires
Les Commentaires
Mohamed - 16-08-2011 14:51

Et si les Nahdhaouis, une fois passées les promesses électorales, reviennent à leurs vieilles habitudes et bannissent les libertés, publiques et individuelles? Hamouda Ben Slama défendra-t-il les libertés? Ou fera-t-il comme il a fait après avoir été congédié par Ben Ali du gouvernement? C'est à dire rien.

Ridha - 17-08-2011 06:21

HBS est-il naïf ou prend-il les gens pour des tarés? Positiver l'islamisme??? Est-il "positivable"?? A Mohamed@: le "si" est de trop! les nahdhaouis ne changeront jamais, et avec eux adieu liberté et démocratie!

Ridha - 17-08-2011 08:05

Belle analyse de la situation, mais malheureusement un peu idéaliste. La réalité est malheureusement faite de calculs politiques opportunistes de la part des leaders de Partis ;et de masses populaires ignorantes de l'exercice politique démocratique . J'ai bien peur que le chemin est long et ô combien semé d'embûches. Je souhaite avoir tort !

Hamou - 17-08-2011 08:42

Il faut reconnaitre que Hamouda Ben Slama a de la suite dans les idées ; il défend Ennahdha contre ses détracteurs depuis une trentaine d'années et donne des conseils à ce parti pour qu'il accepte les règles de jeu démocratiques et se comporte d'une manière mature ; je lui souhaite beaucoup de courage car de son propre aveu le résultat n'est pas encore atteint; le sera -t-il un jour quand on connait l'idéologie qui constitue le socle de ce parti.Hamouda Ben Slama est trop intelligent pour ignorer celà mais peut-être qu'il poursuit des desseins qu'il ne nous révèle pas dans son message?

KADDOUR Ahmed - 17-08-2011 09:26

Propositions très concrètes et "sages".Une approche raisonnable pour faire comprendre ce qui est bon pour la Tunisie de demain,et les uns sans les autres on ne peut faire avancer "La Tunisie".Plus de compréhension et d'éclaircissement des principaux partis et on y arrivera:"La dimension régionale et internationale que notre pays est en mesure d’acquérir permettrait de mieux aborder les grands dossiers vitaux : l’emploi, la sécurité alimentaire, l’eau, l’énergie, l’environnement, etc. Notre intégration régionale dans notre espace naturel (d’abord le Maghreb et le monde arabe, puis l’Europe et la Méditerranée…) ne devrait pas rester synonyme d’inefficience… Cette vision de l’avenir découle peut-être un peu plus du rêve que du possible et du réel, mais notre révolution nous autorise à avoir de l’ambition pour notre pays…" Ceci résume parfaitement la conduite à avoir dès maintenant.

aac - 17-08-2011 09:52

C'est trés bien écrit, mais comment gérer les individus qui recherchent le pouvoir pour le pouvoir, quelque soit le parti en lice. Si tout le monde était raisonnable, ce programme pourrait être un idéal à atteindre, encore faut-il que le culte de l'individualisme et du MOI JE, puisse 'etre placé au dernier rang de la réflexion.

amamou Hafedh - 17-08-2011 10:02

Ras le bol de ces intellectuels qui prétendent que les Islamistes sont comme tous les autres parties politiques. Non Monsieur Ben Slama, parce que le partie Ennahdha puise son projet politique d’une religion qui n’admet ni discussion ni évolution, on applique les lois divines point. Pour les croyants pratiquants cela peut sembler possible et pour les autres citoyens cela est une atteinte à la liberté et à la démocratie, demandent à l’origine de la révolution Tunisienne. Ces gens ont profité de la révolution pour prendre le train en marche mais c’est certainement pas leurs idées que la révolution à demander à mettre en œuvre. Voilà pourquoi ce partie doit être interdit pour son extrémisme par le fait même qu’il fonde sont idiologie sur une religion.

Intissar - 17-08-2011 10:05

Encore et toujours des amalgames, dans le texte et l'esprit. A suivre le développement, on évoque les islamistes quand on doit parler d'Islam et vice versa. Les islamistes plus ils font du politique et plus ils s'éloignent de l'Islam. D'ailleurs le refuge islamique contre le pouvoir ne marche plus. C'est évident les musulmans sont brouillés, dérangés dans leur croyance dès qu'on parle d'islamisme politique. Il sont zen avec le Saint Coran et stressés perturbés par les adeptes de la chariaa des mortels. Quant on voit les tchadors, burqas, voles, kamis, barbes salafistes, outre les discours et attitudes wahhabistes, on dénature la tunisianité plurimillénaires. Forces est de constater que c'est aux Nahdhaouis de s'adapter à la société tunisienne et non le contraire. Malheureusement on cherche des alibis de droite ou de gauche, beaucoup plus au centre. Le conservatisme mène à une dictature in fine, la modernité n'est pas un slogan mais une pratique, une garantie d'ouverture et de tolérance. Ne touchez pas à la spécificité tunisienne, à défaut l'affrontement feutré ou pas dominera. Le reste est psychanalyse, économie et pouvoir, professeur ce n'est pas de la religion.

adel.manai - 17-08-2011 12:35

C'est l'une des meilleures si ce ne'st la meilleures lecture de la situation post-revolution en Tunisie.

khlifi - 17-08-2011 12:39

Monsieur Ben Slama feint-il de n'avoir pas entendu ce que dit Mr Rached Ghannouchi dans ses meetings? Son mouvement a déjà pris d'assaut les mosquées devant l'indifférence de ce Gouvernement.Quand bien Monsieur Ghannouchi serait plus réaliste rien ne dit qu'il sera suivi par sa base?Le risque est réel.

ze - 17-08-2011 12:50

@Mohamed: et si le parti-ci et parti-là, et si et si et si. Si on cherche des garanties, on n'en trouvera pas puisqu'aucun des partis actuels (sauf les "laïcs" destouriens et leurs héritiers) n'a eu la chance de diriger le pays. Alors, arrêtons les spéculations, faisons confiance à tous les partis autorisés mais tenons-les tous responsables de leurs actes. C'est plus sain que de nous faire peur comme l'ont fait les anciens dirigeants depuis l'indépendance.

kais abid - 17-08-2011 12:52

Pour Mohamed:"Et si les Nahdhaouis, une fois passées les promesses électorales, reviennent à leurs vieilles habitudes et bannissent les libertés, publiques et individuelles" Je voudrais bien savoir si Mohamed quand est ce que Ennahdha a confisqué les libertés publiques et individuelles. Je pense que tous ceux qui connaissent Ennahdha depuis les années 80 vous diront que ce n'est ni son idéologie ni son objectif. Il faut arréter de diaboliser ces gens. Je pense que l'injustice subit par Ennahdha par la propagande de Ben Ali dépasse de loin celle du a l'emprisonnement et à la torture de ses membres.

AMDOUNI BEYA - 17-08-2011 15:54

Monsieur, je vous trouve bien optimiste, vous oubliez qu'Ennahdha n'est justement pas un parti comme les autres! C'est un parti religieux et qui appliquerait donc ses théories religieuses,et c'est logique, sinon, quelle serait sa différence avec les autres?! Il serait religieux en quoi, alors? ?

fabiie - 17-08-2011 19:50

un parti qui s occupe de voile et de vpolygamie ne peut pas devenir un grand parti moderne.Mr ben slama qui a de l experience devrait avoir compris ca depuis longtemps

INTISSAR 2 - 18-08-2011 08:53

Les petits bourgeois innocents et naïfs c'est utiles pour la société et donc la religion. Docteur, j'ai lu la lettre sublime du Professeur Djaïet, elle a le mérite de prendre position. Par contre à vous lire on s'installe dans des labyrinthes, amalgames Islam, musulmans, islamisme. Je pense que c'est involontaire et prémonitoire. Est ce que vous êtes oui ou non pour la chariaa des mortels ou pour le Saint Coran divin. Un état, un parti doit être laïque, un musulman ne peut l'être comme un autre croyant. pour être garant des croyances et des libertés un état ne peut être par définition religieux ou islamique ou bouddhiste. A leaders, une rencontre débat avec d'imminents professeurs, avec des gens comme Talbi et Djaïet pourrait contribuer à lever le voile sur les non dits et les raccourcis de toutes sortes.

Citoyen Libre - 18-08-2011 10:04

mr Slama comme certains politiciens trop naifs devraient lire le dernier article de Rached Ghannouchi sur : http://www.aljazeera.net/NR/exeres/1FE99915-7EAB-4C78-A6F3-AD8379F89124.htm , Que Mr Slama dise à son ami Rached Ghannouchi quelle citoyenneté il préconise ? et comment peutèil traiter de traitres à la vraie nation les gens qui simplement ne font pas Ramadhan ? et comment l'ami Rached considère et catégorise les gens qui ne sont pas du même avis que lui. Si Mr Slama considère que ce qu'il ya dans cet article pas grave .. alors, on ne doit pas parler la même langue. Beacoup de politiciels pensent qu'il ya un parti En-nahdha .. il va falloir regarder les choses en face : Il yen a plusieurs : le parti de H. Jebali n'est pas celui de R. Ghannouchie ni celui de MM Ben salem ou Laaridh ? est-ce que En-Nahdha a sorti un manifeste politique ? Est-ce que En-Nahdha a fait son congrès afin qu'on sache enfin à qui on a affaire ? à l'esprtit éclairé de Mr jebali ou au salafiste Mr Ghannouchi. Vous voyez qu'on ne parle pas excllusion .. mais c'est Mr Ghannoui qui le fait pour ses adversaires politiques .. lisez bien cet article du Président d'En-nahdha et admettez que lles tunisiens sont assez gentils pour ne pas demander l'interdiction de ce parti pour raison d'appel à la haine et à la division sous couvert de discours religieux.

SAMLAY - 18-08-2011 15:58

BRAVOOOOOO, au moins un vrais homme aborde un tel sujet qui préoccupe plus d'un, nous somme assoiffés de lire ce type d'article qui me met en confort avec ce parti au moins lui ont lui a pas donné de chance, les autres ont les avaient vu avec ben ali alors deviner! ! ! !

Abdel Rahim - 18-08-2011 16:07

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ! Quel rêveur M. Ben Slam ! Au fait, que cherche-t-il au juste ?

Haythem - 19-08-2011 12:30

Personnellement, je me méfie de tout parti politique qui ne donne pas de programme, dont les positions sont assez floues, et qui n'a pas encore présenté sa démarche et sa vision de l'état tunisien après la révolution et Ennahdha en fait partie. Quoique l'auteur de l'article essaye ici de sauver la mise en disant que "Cette approche, qui n’interdit pas de critiquer ce parti quant à ses choix", je ne vois pas une grande différence entre cet article et les articles violets de la mauvaise époque. Je trouve que l'auteur sait bien utiliser lui aussi le discours flou dans la partie où il dit : "il y a quelques jours, j’ai abordé avec lui cette question en lui disant qu’il s’agit maintenant pour Ennahdha de se comporter en parti politique «madani»". Il nous informe là qu'il a abordé le sujet avec R. Ghannouchi sans nous dire un mot sur la position de l'homme "aux positions floues". C'est vrai qu'il y'a des gens qui essayent de diaboliser les islamistes et ils exagèrent beaucoup et j'aime guerre leur façon mais il y'a aussi des gens qui essayent d'embellir les islamistes et ils ont raison de le faire mais pas avec des mauvais articles de la sorte sans preuves à l'appuie et sans argumentation.

FAOUZI MHIRI - 19-08-2011 13:54

LE DEFI POUR ENNAHDHA ET TOUS LES PARTIS POLITIQUES CONFONDUS ,C'EST D'ASSUMER LEUR RESPONSABILITE NATIONALE A REUSSIR LA TRANSITION DEMOCRATIQUE ,A METTRE LE PAYS SUR LA BONNE VOIE DE DEVELOPPEMENT ETDE CROISSANCE ECONOMIQUE ET SURTOUT GARANTIR LES LIBETES INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES DU PEUPLE TUNISIEN TOUTE EN ASSURANT SON IDENTITE ARABO MUSULMANE ET SON UNION NATIONALE.

Trimeche Mongi - 20-08-2011 00:39

Je crois que M. Ben Slama, un homme politique et défenseur des droits de l'homme depuis plus de 3 décennies, a pu établir en bon médécin un diagnostic réaliste sur le parcours des islamistes d'Ennahdha durant le règne de Bourguiba et de son successeur. Ils ont dû payer, faut-il le rappeler, la tribu la plus lourde (martyrs, emprisonnements, exils...) surtout avec le régime mafieux de Ben Ali qui s'est obstiné, face aux critiques des organisations humanitaires, à les diaboliser et les présenter comme la menace la plus sérieuse au processus démocratique engagé par la Tunisie (sic) et aux relations de partenariat tissées avec les pays développés. La révolution tunisienne a permis aux islamistes de se repositionner sur l'échiquier politique en affichant des dispositions d'insertion dans la nouvelle approche d'unification de la Tunisie plutôt favorables tranchant avec l'impression négative et diffamatoire créee par le régime et ses partenaires laïcs exclusionnistes. Les islamistes doivent perséverer sur ce chemin en multipliant les signes positifs de leur capacité à injecter les nobles valeurs de citoyenneté, de sacrifice et d'entraide prônées par notre sublime religion. Ils ont intérêt surtout à ne pas se focaliser sur la monopolisation du pouvoir au sein de l'assemblée constituante mais plutôt aux activités sociales et culturelles en pensant à une présence honnête au sein de cette structure uniquement pour se doter des garanties nécessaires pour que les carnages perpétrés par les régimes précédents ne se reproduisent plus ni dans leurs rangs ni au sein d'autres groupes politiques.

amel. - 20-08-2011 09:11

apparamment il a eu un parcours atypique de hassib ben ammar à ahmed mestiri pour adhérer maintenant à ennahdHa, ca me laisse perplexe. je suis personnellement contre les personnes qui utilisent la religion comme moyen de propagande. on sait que les tunisiens ont beaucoup souffert de la corruption alors quelqu'un qui leur promet monts et merveilles avec juste des principes religieux c'est un peu facile. personnellement je ne le connais pas, mais j'attends de voir et surtout qu'il nous prouve sa sincérité.

Mohamed Kotti - 20-08-2011 13:40

si on parle de démocratie dans le futur politique du pays on doit bien analyser et assimiler ce terme; car c'est une chose qu'on a jamais vécu depuis l’indépendance mais malgré cela on a pu se faire une image selon nos contacts ouverts sur l'étranger économiques scientifiques et culturelles .Les deux ères politiques qui ont régné depuis 56 ont toujours essayer de modifier la structure socio-culturelle vers une occidentalisation dirigée et forcée tout en oubliant l'identité réelle du citoyen tunisien et même si des voies continuent actuellement ce message après la révolution il en tient bon d'autant plus cette vague mondiale de retour à la religion le peuple s'attache encore à son identité arabo-musulmane c'est pourquoi les partis d'inspiration religieuse constituent une bonne masse essentiellement chez Ennahdha le plus ancien sur le terrain dont tout le monde craint un coup de queue après les élections du 23 à mon avis cela ne pourra jamais arriver de la part de Ennahdha ou n'importe quel autre parti tant que nous instaurons des élections libres transparentes et démocrates parce que chacun craindra la gifle au prochain tour

Fathallah - 27-08-2011 14:50

Je trouve son analyse remarquablement remarquable. Elle coule de source. Je le croyais Docteur, Politique, Société civile, Défenseur des droits de l'Homme et de la Nature. Maintenant, je découvre son autre dimension à savoir un Avocat et parmi les plus célèbres. Les choses étant ce qu'ils sont j'invite Si Hamouda, l'ami de tout le monde de défendre les victimes de Ben Ali et en même temps de la Révolution et je laisse à tout un chacun de deviner le groupe de personnes dont je parle et qui sont égorgées deux fois et personne ne leur offre l'opportunité pour se défendre et pour dire certaines réalités qui risquent de diminuer les chances de l'opposition qui occupe les devants de la scène après la révolution et tout le monde semble ou feint d'oublier qu'hier les mêmes personnes occupent des fauteuils au ,palais de Carthage à l'occasion des cérémonies organisées pour fantasmer sur les mérites et les prouesses de l'artisan du 7 novembre.

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