News - 24.06.2012

Comment Al Baghdadi Al Mahmoudi a été remis aux autorités libyennes

L’ex-Premier ministre libyen Al Baghdadi Al Mahmoudi (67 ans) a été extradé dimanche en Libye. Tôt le matin, selon des sources concordantes, il a été extrait de la cellule où il était détenu à la prison civile de la Mornaguia et conduit vers 8 heures à destination la base aérienne militaire d’El Aouina. Un avion libyen était venu le chercher, avec à son bord des officiels en charge de la sécurité. La remise de Mahmoudi aux autorités a alors été effectuée « dans le respect des procédures appropriées », indique une source interrogée par Leaders.

Au Palais des Carthage, une source interrogée par la presse, avait précisé que cette extradition a été effectuée par le Gouvernement sans la signature par le Président de la République d’un décret spécifique.
 
Si aucune précison n'a pu être obtenue à La Kasbah, d'après certains juristes contactés par Leaders, une certaine interprétation des dispositions de la loi relative à l’organisation provisoire des pouvoirs publics accorde au Chef du gouvernement les prérogatives nécessaires en matière d’extradition. Même si tout un débat reste ouvert sur la question.
 
Les avocats de l’ancien Premier ministre Libyen ont vivement dénoncé cette extradition la qualifiant de « crime d’Etat», selon Me Kourchid.
 
A Tripoli, Al Mahmoudi a été placé dans une prison  sous la supervision du ministère de la justice et de la police judiciaire, a indiqué le premier ministre libyen, Abderrahim El Kib. Une délégation officielle tunisienne, dépêchée dans la capitale libyenne, fin mai dernier, pour s’enquérir des garanties offertes, avait estimé que cette prison« respecte les normes internationales communément exigées ». La commission, conduite par Abderrazak Kilani, ministre chargé des Relations avec l’Assemblée nationale constituante et ancien Bâtonnier des Avocats, comprenait notamment des représentants de la Présidence de la République et du ministère de la Justice
 
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2 Commentaires
Les Commentaires
Mhamed Hassine Fantar - 25-06-2012 09:02

L'extradition d'un réfugié pour le conduire à ses bourreaux est crime à l'égard des droits de l'homme.L'affaire Mahmoudi constitue une honte dans l'histoire du pouvoir en Tunisie, un pays qui a toujours évité les affaires venales. Cela étant comment croire à la solidité de l'édifice de la Troïka?

bensassi - 25-06-2012 11:29

C'est honteux,alors que la tribu des Zentenes refusent de livrer Saif Al Islam Gadafi aux autorités libyennes voila que le gouvernement tunisien qui se déclare protecteur des libertés remet l'homme politique libyen d'origine tunisienne aux milices sanguinaires qui ne respectent aucune loi. La question qui se pose est comment le juge ou la police qui s'est chargée de livrer Al Baghdadi a-elle accepté d'exécuter un ordre pour le moins litigieux puisque le président et le premier ministre se disputent la responsabilité légale de la décision d'extradition.le ministre de l'intérieur est certainement complice de cet acte avec les hauts responsables de la police comme quoi RCD et Ennadha c'est du pareil. Le fonctionnaire qui s'est occupé de l'extradition est punissable selon la loi car aucun fonctionnaire ne doit enfreindre la loi même en cas d'instruction de ses supérieurs.Pauvre révolution.

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