News - 14.09.2012

Abbou ou l'homme par qui la controverse arrive

« Les gens tentés d’en découdre avec le gouvernement légitime comme le laissent penser les déclarations et autres invectives de ces derniers jours ne doivent pas perdre de vue ce qu’il en coûte de s’en prendre aux institutions légales. Les peines encourues en pareil cas peuvent aller jusqu’à la peine de mort au sens de l’article 72 du Code pénal». Ce propos à la Robespierre tenu jeudi par M. Mohamed Abbou au micro de Mosaïque FM n’en finit pas d’alimenter la controverse sur les réseaux sociaux, moins dans la presse.

L’interviewer, visiblement surpris par cette menace abrupte aux accents d’intimidation de la part du Secrétaire Général d’un parti membre de la coalition au pouvoir, a essayé plusieurs fois de l’amener à nuancer son propos. Rien à faire. M. Abbou n’a pas voulu en démordre. Pour lui, « tous ces gens qui se mobilisent dans la perspective d’une fantasmatique date-butoir du 23 octobre 2012 doivent avoir à l’esprit les peines encourues en cas de tentative de changer la forme de gouvernement par la force. Ça peut aller jusqu’à la peine de mort ».
 Le dirigeant du CPR se veut encore plus explicite : « Le 24 octobre, celui qui sera présent dans la rue, et qui présenterait une volonté de renverser le pouvoir par la violence, je suis navré de le dire, mais la sentence prévue est la peine de mort ».

Il apostrophe dans la foulée mais sans les identifier les tenants de la ligne d’invalidation de la légitimité du pouvoir, exigeant d’eux d’expliquer ce qu’ils envisagent de faire. « Une contre-révolution ? Une seconde révolution ? Estiment-ils que le gouvernement doit partir le 24 octobre et qui veulent-ils mettre à la place ? » s’interroge M. Abbou. « Celui qui parle de fin de légitimité le 23 octobre, veut que le chaos et l’anarchie s’installent dans le pays », ajoute-il, mettant en garde contre la gravité d’une telle attitude.

Voilà des intimidations qui ressemblent bien à l’ancien militant des droits de l’Homme que fut M. Abbou, réagit dans son blog Raja Ben Slama sur le ton de la dérision. « C’est abbouminable », raille de son côté le caricaturiste Lotfi Ben Sassi. « En guise de Constitution, Abbou le terrible promet la potence » renchérit un autre journaliste.

Les déclarations controversées de M. Abbou suscitent par ailleurs d’abondants commentaires, souvent acerbes, parfois approbateurs, sur Facebook.
 

 

Tags : mohamed Abbou  
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15 Commentaires
Les Commentaires
mahmoud Bédoui - 14-09-2012 13:31

UN SEUL MOT pour lui répondre. Outre son passé que les gens commencent à découvrir, il faut lui coller le surnom joliment choisi par la caricature de la Presse, ABBOUMINABLE. Rien ne nous étonne de sa part. Robespierre en sait quelque chose. Guillotine aussi. Passé trouble ! Triste destin !

khlifi - 14-09-2012 16:33

Plus personne n'a peur de descendre dans la rue pour manifester (« la khawfa baada alyeoum » ). La liberté d'expression a un prix. Mais personne dans l'opposition n'a, à ma connaissance, menacé de prendre violemment le Pouvoir, le 24 octobre. Ce que Nidaa Tounes, par exemple, a dit, c'est qu'il fallait substituer à la légitimité des urnes, qui deviendra caduque le 23 octobre, une légitimité consensuelle à partir du 24 octobre, qui permettra à toutes les forces vives du pays d'arrêter, ensemble, une feuille de route politique et économique devant conduire aux prochaines élections. Le Peuple détient une légitimité supérieure à celle de l'ANC. Il l'a accordée pour un an à l'équipe au Pouvoir. S'il estime qu'il a été berné, il redescendra dans la rue, PACIFIQUEMENT, à moins de provocations, pour remettre les pendules à l'heure. Pourtant l'électeur a donné son vote pour une année et onze partis ont entériné ce choix (sauf celui de Abbou ). Pourquoi vouloir le proroger indéfiniment, au motif que la Constitution n'a pas encore été rédigée. A qui la faute si l'ANC, au lieu de se pencher en priorité sur la rédaction de la Constitution, s'est érigée en parlement? Pourquoi tourner en Indépendamment de la date butoir du 23 octobre, le pays a besoin de l'Union de son peuple pour sortir son économie de la récession, car l'équipe au pouvoir, malgré ses efforts, a montré ses limites et aucun parti, à lui seul, n'est en mesure de faire redémarrer l'économie. Pourquoi alors ces menaces et ce discours provocateur?

Samira - 14-09-2012 19:18

Les propos de abbou m'ont donne froid au dos, c'est un vrai hitler en perspective...

adel.manai - 14-09-2012 21:34

Mr Abbou est un homme sage. Il sait ce qu'il dit. Ce gouvernement est légitime jusqu'à ce que la constitution soit rédigée et de nouvelle élections organisées. Il n'y a pas d'autres options. Nida tounes n'est pas encore un parti and n'a pas de vision ni d'agenda.

ahmed ben mahmoud - 14-09-2012 23:47

Ceux qui sont contre la Troika aujourdui sont les RCDistes transformés a Nida RCD,lA bourgoisie corrompue qui finance les parties destouriens,une partie de la gauche qui a servie la dictature de ZABA au début des annés 90,tous les TV et station Radio d'ali baba et les 40 trabelsis ,les journals et journalistes jaunes du photoshop.En bref tout ceux qui ont cautionnné,mandaté et travaillé avec le grand voleur et corrompu Ben Ali hacha essmou. Ils aiment l'argent et le pouvoir ,ils sont peureux et détestent la mort. Les manifestants de la Kasbah 1,2 et trois sont pauvres,patriotique des vrais révolutionaires et resistants,ils ne reculent devant rien,la mort a peur d'eux. Bravo Abbou.la loi est supreme.

james-tk - 15-09-2012 05:15

Comme quoi,on peut-être avocat et marcher à coté de ses pompes! De toutes les façons,nous le savions,et de jour en jour les masques tombent. Sincèrement,moi je pense,et je ne suis pas un cas isolé,que ceux qui tiennent les rênes de l'État,personne ne peut se targuer d'avoir les idées en place,et,même une pléthore de psychiatres n'y pourraient rien ? Avec ces propos,on peut y être sur que la messe est dite,et aux prochaines échéances électorales,le tsunami sera inévitable ! J'ai du mal à saisir ses pensées en évoquant la peine capitale,si c'est en guise de boutade,elle est de mauvais goût,et si ce n'est pas le cas,c'est grave,ou bien son passage au gouvernement à ramolli son cerveau et dans ce cas,il aura besoin d'un décrochage immédiat afin qu'il puisse faire son examen de conscience,s'il en avait une,voire anticiper sa retraite !

mohsen daassi - 15-09-2012 05:49

triste destin de mr abbou" l'abouminable" la révolution a un coût, mr abbou l'ANC a été élue pour une année pour écrire une constitution, et je me prends à si béji ici qui a présenté la démission de son gouvernement apres les élections du 23 oct, sinon quel a été le sort du pays, allons soyons sérieux, et apres le 23 oct il faut chercher le consensus, pour un gouvernement qui trouvera les solutions requises au moments opportuns.

al07 - 15-09-2012 09:23

Cet ABBOUMINABLE oublie que c'est le PEUPLE qui l'a élu et que c'est le PEUPLE qui le démettra si le PEUPLE juge que lui et ses "confrères" ont failli !! LE PEUPLE EST SOUVERAIN !!

Faouzi Mili, Avocat - 15-09-2012 10:33

Devenir lui aussi TARTOUR même pour un jour, ça doit être motivant! et au diable la révolution..... Rien d'étonnant quand on sait que ce personnage s'est allié aux combats de Ennahdha & consorts contre les libertés. Quant à être intègre comme il le prétend, il a prouvé le contraire en soutenant encore le gouvernement qui ne lui a pas permis de lutter contre la corruption.... Ce n 'est pas le moment de quitter, Mr Abbou !! Le siège de "Tartour Etthhèni" n'est plus trés loin!!!

Docteur VARETTE - 15-09-2012 13:50

Ce ROBESPIERRE au petit pied, se rend-il compte que le Gouvernement dont il affirme la légitimité est en train de conduire le pays vers la ruine, l'instabilité, et une régression du principe démocratique, tout cela au détriment du peuple Tunisien dont la Patrie était un exemple pour tous les payse de religion musulmane . Mr ABBOU, défenseur des Droits de l'Homme ? Oui, mais homme non pas pris au sens de l'espèce, mais du genre : défendons l'homme et asservissons la femme .

anonym42 - 15-09-2012 14:22

2012 de Abbou & Co me rapelle "1984" de George Orwell: "Nous ne cherchons pas le pouvoir en vue de nos propres fins, mais pour le bien de la majorité tel que nous le définissons. Les hommes, ces créatures frêles et lâches, ne peuvent endurer la liberté ni faire face à la vérité. Ils doivent être dirigés par ceux qui sont plus forts qu'eux. L'espèce humaine a le choix entre la liberté et le bonheur, or le bonheur vaut mieux. Le bien des autres ne nous intéresse pas, nous ne recherchons que le pouvoir, le pur pouvoir. Les nazis et les communistes se rapprochent beaucoup de nous par leurs méthodes, mais ils n'eurent jamais le courage de reconnaître leurs propres motifs. Ils prétendaient s'être emparés du pouvoir pour une période limitée; passé le point critique, il y aurait un paradis où les hommes seraient libres et égaux. Nous ne sommes pas ainsi, nous savons que jamais personne ne s'empare du pouvoir avec l'intention d'y renoncer. On n'établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir. L'esclavage c'est la liberté. Seul, libre, l'être humain est toujours vaincu. Mais s'il renonce à son identité, s'il se soumet entièrement et totalement, il se fond dans le pouvoir collectif, il est alors tout-puissant et immortel. Ce pouvoir est aussi le pouvoir sur d'autres êtres humains, sur les corps mais surtout sur les esprits. Le pouvoir sur la matière n'est pas important, notre maîtrise de la matière est déjà absolue. Ce qui importe c'est de commander à l'esprit. La réalité est à l'intérieur du crâne... Le réel pouvoir, le pouvoir pour lequel nous devons lutter jour et nuit, est le pouvoir non sur les choses, mais sur les hommes. Comment assure-t-on le pouvoir sur un autre? En le faisant souffrir. L'obéissance ne suffit pas. Comment, s'il ne souffre pas, peut-on être certain qu'il obéit, non à sa volonté, mais à la nôtre?"

anonym42 - 15-09-2012 14:23

J'ai longuement cherché un qualificatif assez "soft" pour ce genre d'individu, alors je dirai que le gars est tout simplement SOMNAMBULE. On est en démocratie, alors il est libre de rêver.

Citoyenne Tunisienne - 15-09-2012 22:28

On avait déjà bien compris que M. Abbou n'était en rien un défenseur des droits humains, nous voilà maintenant à comprendre que ce monsieur est également un piètre avocat. Abbouminable lui va très bien !

Pr. Amine GUARRAOUI - 16-09-2012 18:37

Mohamed Abbou est certes très loin de l'Homme politique, de la sagesse et de la diplomatie nécessaire à la Tunisie par ces moments critiques et délicats! Mais ses opposants ne sont pas non plus des sommités politiques!! Le Savoir et le Savoir devenir un Homme d'Etat ne s'acquiert pas dans les ruelles sombres! Ni dans le militantisme des salons ni dans la presse à deux sous! Le gouvernement est légitime et la Constituante est souveraine, cette Légitimité/légalité ne peut en aucun cas être mise en cause! Seulement voilà un remaniement de ce gouvernement pour consolidé les compétences et créer le dynamisme de l'Unité Nationale est une Urgence absolue. Monsieur Abbou et ses pairs pourront alors avoir le temps nécessaire pour les prochaines élections fixées à une date précise, qui doit être votée par la constituante rapidement. Vive la Tunisie Libre et Démocratique, Vive le Peuple Tunisien Solidaire et Paisible, Vive la République Juste et Prospère.

mahmoudi - 17-09-2012 15:12

pour ahmed ben mahmoud ;desole tu as tort; la troika doit partir pares le 23 octobre et n aplus de mandat ;nida tounis et les autres partis ont des projets certainement mieux de celui de la troika qui n arien fait avec chomage ; insecurite ;fanatisme et vie chere ;alors dehors la troika et le peuple choisira d autres tunisiens plus intelligents que ceux de la troika

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