News - 31.05.2012

Retour de la BAD à Abidjan : avant novembre 2014 espère le président Ouattara

Arusha, Tanzanie, De notre envoyé spécial aux assises de la BAD – « J’espère que la célébration du 50ème anniversaire  de la BAD, en novembre 2014, se tiendra dans son siège à Abidjan », a déclaré le président de la Côte d’Ivoire, à l’ouverture jeudi à Arusha, des assemblées annuelles de la BAD. "Je suis heureux de constater, a-t-il ajouté, que la Banque a conclu que la sécurité n’est plus un obstacle à son retour et que le niveau d’alerte a bien baissé de 3 à 1 ».
 
Le président Ouattara a adressé, en présence des présidents de la République Unie de Tanzanie et de la BAD, et sous les applaudissements de l’assistance, sa vive gratitude à la Tunisie et à son peuple pour avoir accueilli la BAD, depuis maintenant près de 10 ans, délocalisée suite aux conditions difficiles qu’à connues la Côte d’Ivoire. « Aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour le retour de la BAD, a-t-il affirmé ajoutant qu’aucun effort ne sera épargné pour offrir les meilleures conditions de travail, de logement, d’éducation pour les enfants du personnel… ».  Réitérant son « vœu le plus cher », il a conclu son discours en lançant un chaleureux .à très, très bientôt à Abidjan. »
 
L’attachement de la Côte d’Ivoire à récupérer la BAD ne pouvait être mieux démontré au plus haut niveau. L’échéance de novembre 2014 est fixée pour la première fois, même si elle ne se conforme pas à la résolution votée en juin 2011 à Lisbonne, stipulant un préavis d’un an et un examen de la question tous les trois ans. Des tractations très pressantes se jouent en coulisses pour amener les gouverneurs de la BAD (73) à soumettre d’ici demain une feuille de route (mise à jour: décision reportée au mois d'octobre prochain), précisant les étapes et leurs dates. Aussi, pour être opérationelle dans la capitale ivoirienne en novembre 2014, la BAD sera alors supposée engager les transferts dès les mois à venir, sur la base d'une décision du conseil d'Administration. D'où s'explique le forcing ivoirien.
 
Le président de la BAD, Donald Kabéruka l’a bien mentionné lors de son discours. Après avoir réitéré «la dette de reconnaissance au peuple tunisiens pour l’hospitalité offerte pendant ces neuf années », il a indiqué que la feuille de route du retour au siège sera examinée au cours des présentes assises. « un retour ordonné, a-t-il précisé, dans des conditions optimales qui permettraient la Banque de continuer à fournir sans interruption des services de qualité irréprochables à tous ses clients dans un environnement sécurisé. »
 
L’absence du président de la République, Moncef Marzouki a suscité la déception de nombre de délégués qui ont regretté de n’avoir pas eu l’occasion de l’écouter traiter de la situation en Tunisie. « Nous aurions tant aimé, connaître de lui, l’évolution de la transition démocratique, les difficultés rencontrées et les solutions envisagées pour les surmonter » a confié à Leaders, un responsable sub-saharien de haut niveau. La BAD avait bien adressé une invitation officielle au chef de l’Etat, restée sans suite. Le Roi du Maroc, invité lui aussi, avait dépêché à Arusha, un envoyé spécial, qui n’est autre qu’Omar Kabbaj, ancien président de la BAD. 
 
Nombre de pays, notamment non-régionaux ont été cependant sensibles aux arguments développés par la Tunisie, reconnaissant certes le principe du retour, mais s’attachant surtout à la garantie de l’efficacité de la banque. Conduisant la délégation tunisienne, Alaya Bettaieb, secrétaire d’Etat à la coopération internationale avait mis en avant, durant les différentes réunions tenues depuis lundi, le souci majeur de garantir à la BAD, les conditions nécessaires à son bon fonctionnement, eu égard à l’importance des projets et opérations qu’elle entreprend dans cette phase cruciale. Il a également mentionné le déficit d’efficience et le nombre d’entraves que risque de poser la période de réinstallation prématurée à Abidjan, sans que toutes les conditions ne soient encore réunies en sa faveur.
 
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2 Commentaires
Les Commentaires
Mohamed S. Haddad - 31-05-2012 14:38

Illi iyesseb wahdou...Tunis reste un lieu plus adécquat, au moins jusqu'en 2020...il faudra comme il a été suggéré de faire du 'lobying' sérieux pour garder la BAFD le plus longtemps possible à Tunis. Mettez le siège de la télévision (mal adapté aux besoins de celle ci selon Mr. Maher Abderrahmane) à leur disposition ou imaginez autre chôse...mais il faut jouer dur...

dali - 01-06-2012 13:50

Bravo Alaya Bettaieb, saud que il semblerait que des tractions sont toujours en cours et les ivoiriens veulent que le délai soit avancé à fin 2013, au plus tard. il reste une eule et unique chance à la Tunisie, c'est de faire du lobbying durant les mois àvenir, comme le fait merveilleusement no amis ivoiriens. j'espère que le ministre de la coopération se reveille un peu, et fasse son travail, la BAD génére à la tunsie des centaines de millions de dinars de contrat par an, et plusieurs milliers de opostes d'emploi directs et indirects, a aprt le boom de l'immobilier, des services de restauration, loiusirs et transports, y compris aérien vyu que le personnel BAD voyage beaucoup (en mission ou voyage privé). Président MARZOUki, vous avez loupé cette occasion pour booster un peu la pérsence tuisienne en Afrique. il fallait au moins faire comme les marocains, qui ont envoyé un message fort à la communauté africaine. d'ailleurs leurs performances économiques sur le continent témoignenet du potentiiel énorme de l'Afrique que la Tunisie n'a toujours pas su saiasir

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