News - 21.03.2011

Faut-il cesser de payer la dette tunisienne?

La Tunisie doit faire face cette année à deux grandes échéances importantes quant au paiement des tranches échues de sa dette. Le montant pour l’année 2011 s’élève à 577 millions d’euros, dont 410 millions d’euros sont exigibles en avril et le reste en septembre. De nombreuses voix s’élèvent pour l’annulation de l’ensemble de la dette et, d’ici-là, la suspension d’ores et déjà du paiement de ces deux tranches. A Tunis, la section locale du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM), dirigée par Fathi Chamkhi  (Raid Attac et LTDH) a lancé, avec d’autres associations, une vaste campagne de mobilisation nationale. Elle s’apprête à participer activement à une conférence publique organisée par CADTM Bruxelles, avec  les eurodéputées Marie-Christine Vergiat et Gabriele Zimmer, membres de la Gauche Unitaire Européenne (GUE). Elle aura lieu ce jeudi 24 mars, au Parlement européen, sur le thème de «L’Union Européenne et la dette tunisienne».

Dans une lettre adressée le 20 mars au Gouverneur de la Banque Centrale, le collectif tunisien affirme que la « décision de payer les 1120 millions de dinars prévue dans la Loi n°2010-58, du 17 décembre 2010, portant loi de finances pour l’année 2011, n’a aucun fondement légal » et  demande notamment «  la suspension immédiate du remboursement des créances européennes (avec gel des intérêts) à l’égard de la Tunisie et un audit de ces créances pour identifier la part illégitime, celle qui n’a pas profité au peuple tunisien et qui doit être annulée sans conditions.»

Cette prise de position contre la « dette odieuse » qui n’a pas pour le moment suscité de réaction de la part des autorités monétaires (étant intervenu durant le long weekend des fêtes de l’Indépendance et de la Jeunesse) pose nombre de questions. Faut-il effectivement renoncer à rembourser cette dette non légitime, contractée par un régime déchu et dont la bonne utilisation est sujette à caution ? Quels avantages recueillir de cette attitude et quels risques fait-elle courir au pays, à présent et dans l’avenir? La Tunisie est-elle en mesure de faire face à ces échéances et quelle serait la meilleure position à respecter. Autant de questions que Leaders a posé à un spécialiste.Eclairage.

Renforcer le capital de confiance ou dénoncer une "dette odieuse"?

Au-delà des considérations purement idéologiques qui peuvent être compréhensibles, surtout dans une logique de révolution et de rupture, il faudrait rappeler que la Tunisie a, depuis l’Indépendance, toujours honoré ses engagements ce qui lui a donné une bonne qualité de signature et permis de sortir en toute aisance sur les marchés financiers et d'y obtenir d’excellentes conditions. Aujourd’hui, il va falloir faire un choix historique : dénoncer la dette et économiser ainsi une somme non-négligeable qu’elle pourra réinvestir pour son développement, ou se conformer aux échéances ? La dénonciation de la dette n’a été jusque-là entreprise que par des pays en faillite et cessation de paiement. Elle a pour conséquence inéluctable, l’obstruction, à l’avenir, des voies d’accès aux marchés financiers qui perdent confiance et pénaliseront ainsi les générations futures.

Mais pour mieux comprendre les enjeux, il faudrait revenir aux conditions propres à la Tunisie. Les différents indicateurs publiés par la Banque Centrale et confirmées par différentes institutions internationales montrent que la Tunisie dispose des ressources suffisantes pour honorer ses dettes et ne se trouve pas actuellement dans l’obligation de demander leur rééchelonnement. L’arbitrage est à faire entre un remboursement à temps pour renouveler la confiance et obtenir de nouveaux prêts, dans une logique d’ancrage dans les marchés financiers et d’affirmation d’une bonne santé économique et financière qui ne cherche qu’à se consolider, et une rupture.

La première attitude (remboursement), n’interdit pas cependant de demander, à travers les mécanismes de concertation avec les bailleurs de fonds, notamment souverains, l’annulation de la dette, en totalité ou en partie, et du moins, la renégociation de ses conditions, dans le cadre d’une approche de solidarité et de contribution à la relance. Tout l’enjeu de la Tunisie est de ne pas dilapider le capital de confiance dont elle jouit d’autant plus que ses indicateurs ne sont pas aussi catastrophiques que certains le laisseraient croire. Ils sont même meilleurs que ceux du Portugal ou de la Grèce. »

Tout un débat !

 

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32 Commentaires
Les Commentaires
Hamadi Gabsi - 21-03-2011 18:03

l’annulation de la dette, en totalité est indispensable. Les pays crediteurs auront plein de temps (dans le futur de beneficier de notre collaboration financiaire). Il faut cesser de payer les dettes immidiatement.

hannibal - 21-03-2011 18:40

très bon article et excellente analyse.

Mohamed - 21-03-2011 21:42

Si la Tunisie s'arrête d'honorer ses engagements financiers auprès des bailleurs de fonds, ce sera une catastrophe qui aura des ramifications non seulement à CT mais aussi à LT. 3 raisons expliquent cela: 1- Un arrêt de paiement est équivalent à un défaut et les marchés n'oublient pas un défaut. Le Maroc a passé de longues années à payer ses dettes en devises très cher du fait d'un défaut dans les années 90. 2- La Tunisie a besoin de son "capital confiance auprès des investisseurs". Un pays qui n'honore pas son engagement n'attire aucun investisseur! Si la politique économique d'un pays devient difficile à prévoir, personne ne voudrait y investir. La Tunisie en revanche a besoin des devises. Un défaut sur la dette équivaut un suicide financier lent! 3- Une partie de la dette de la Tunisie a permis de financer les infrastructures du pays qui restent quand même à un niveau honorable en comparaison avec les autres pays émergents et surtout Africain (du Nord notamment, si on compare par rapport à l'Egypte ou même le Maroc). Si les bailleurs de fonds veulent annuler une partie de la dette de leur propre gré comme signe de soutien au gouvernement Tunisien, tant mieux mais sinon arrêtons de faire des raccourcis et de chercher des coupables. On risque de se tirer une balle dans le pied si on continue ainsi!

abdelhak - 21-03-2011 22:45

OUI il faut SUSPENDRE absolument le paiement et entamer les discussions pour l'ANNULATION et se bagarrer pour l'obtenir sans changer notre IMAGE de bon élève exploitable à merci par ces bons capitalistes...qui nous aiment

khodjet el khil Mehdi - 22-03-2011 02:55

L'annulation de la dette odieuse et illégitime qui sera définit par un audit citoyen et indépendant est une chose. L'annulation de toute la dette en est une autre! Je crois qu'il ne faut pas mélanger les deux, sous peine de fausser le débat et le rendre volontairement confus! La première démarche est légitime, elle ne conduira pas à une rupture de confiance, c’est un droit ! Elle permettra à la Tunisie de se faire respecter dans sa souveraineté, dans son identité et dans son droit! Il faut comprendre que le recours à la dette n'est tout simplement jamais souhaitable. Il ne doit intervenir qu'en cas d'extrême nécessité. Actuellement, la Tunisie n'a aucun besoin de recourir à un endettement car l'annulation de la dette odieuse permettra un financement direct de l'économie du pays et ce financement se fera de l'intérieure plutôt que provenir de pays étrangers! La deuxième chose à comprendre réside dans la politique néolibérale néfaste qui souhaite assujettir notre pays à un endettement de principe : c'est la thèse défendu par Moustafa Kamel el Nabli gouverneur de la BCT et revendiquer depuis Washington ! Ce principe (et non pas une valeur) ne rend aucun service à la Tunisie. Son objectif est de dilapider le pays notamment par le biais des intérêts ! Il est donc nécessaire de se mobiliser pour la suspension du paiement de la dette, jusqu’à ce qu’un audit citoyen détermine la part odieuse et illégitime de celle-ci et enfin d’en refuser le paiement de manière définitive ! Une décision de la part de Moustafa Kamel el Nabli de payer inconditionnellement la dette serait un manquement à ses responsabilités car son action consistera à négliger les droits de la Tunisie et bafouer sa souveraineté et son identité nationale pour l'assujettir à un nouvel endettement totalement inutile ! Pour mieux comprendre la problématique un blog citoyen indépendant et collaboratif a été créé http://dettetunisie.over-blog.com/ Pour s'engager dans l’annulation de la dette odieuse par la suspension du paiement de la dette jusqu’à la mise en œuvre d’un audit populaire, une pétition a été créé http://www.petitions24.net/non_au_reglement_inconditionnel_de_la_dette_de_la_tunisie

JT - 22-03-2011 06:57

La Tunisie n'a jamais fait défaut sur sa dette. C'est un capital confiance qu'il faut préserver à tout prix. Cependant une simple proposition : n'est il pas possible de négocier un "set off" de la dette surtout publique contre les avoirs détenus par les pays étrangers respectifs et provenant des malversions de l'ancien régime et qui sont supposément gelés ?

Ben selma Fredj - 22-03-2011 06:59

Bonjour Les mettre à l'essai serait la meilleure facon de les connaitre mieux et d'en tirer un enseignement qui servira pour l'avenir. Nous avons toujours dit "OUI" et ils ont toujours gagné des intérêts A L'état actuel des choses il faut dire "NON" comme le peuple vous le dira demain. Alors faut-il faire la différence entre les bons amis et les mauvaises connaissances qui essaient de nous couper le souffle. Loin vraiment de la politique , le moment est venu pour trancher et décider de l'avenir de nos relations financières et économiques avec les autres. Salutations

hafedh - 22-03-2011 07:19

très bon article et une bonne analyse. Si mohamed vous avez totalement raison et ça sera une balle dans la tête et non pas au pied, être révolutionnaire oui; mais il faut parler en connaissance de cause et regarder loin, déjà la notation de la tunisie a été abaissée ce qui a une inflence directe sur les investissements directs étrangers et là je ne parle pas de l'endettement, cesser le paiement de la dette sera considéré comme un défaut de paiement qui a des conséquences néfastes surtout dans le futur proche. il faut chercher d'autres solutions pour annuler la dette.

gaha chiha - 22-03-2011 08:00

Il n'y a pas de débat à faire la dessus. Il faut rembourser, point barre. la Tunisie par le biais des ses représentants politiques du moment a contracté des crédits auprès d'instances internationales diverses. Aujourd'hui, elle est appelée à payer ce qu'elle a contracté. Que cet argent ait été dilapidé ou correctement investi, les créanciers sont en droit d'exiger leur paiement. Pays responsable, la Tunisie, (autrement dit le peuple tunisien) ne peut pas se soustraire à ses obligations même si certains de ses gouvernants étaient malhonnêtes. En accordant des crédits à la Tunisie, les créanciers ont fait confiance à la Tunisie et à son économie. Aujourd'hui, nous devons sans broncher honorer entièrement et à temps nos engagements pris. Il y va de notre crédibilité.

Maalaoui Abdo (Montréal / Canada) - 22-03-2011 08:00

L'esprit malhonnête veut toujours trouver une excuse pour ne pas honorer notre faute collective ! Les bailleurs de fonds nous ont prêté leur argent pour des projets de développement, maintenant que cet argent était volé : par qui ? Alors de grâce si vous voulez tomber dans une crise profonde, alors essayer de ne pas honorer nos dettes et vous allez voir le grand coucher ! Le marché financier international va se fermer ... On n'aura pas un Euro, tant est aussi longtemps que nous ne rembourserons pas notre dette ? Faite pas cette erreur ? Ben Ali a agrée, mais le Parlement tunisien a enterrené la décision et les articles du contrat du prêt et le Sénat tunisien a aussi agrée cet emprunt ! Alors il faut rester honnête et payer ses dettes. POINT barre.\

sissi - 22-03-2011 09:50

les bailleurs de fonds doivent connaitre les projets pour lesquels ils ont accorde les crédits.il y a lieu de faire une distinction entre les crédits qui ont financé les infrastructure du pays et ceux qui ont servi aux consorts Ben Ali-Trabelsi dont une partie a été gardée dans les banques européennes et américaines et qui se trouve actuellement bloquée.je suis pour le paiement de la dette à son échéance mais il y a lieu de demander aux bailleurs de fonds d'aider la Tunisie à récupérer l'argent déposé dans leurs banques dans les plus brefs délais.

Khaled Fezzani - 22-03-2011 10:06

Excellent article. Par contre, nous ne sommes pas obligés de choisir entre le tout noir ou le tout blanc. Je pense qu'il doit y avoir une marge de négociation qui permet à la fois de préserver les finances d'un pays en état de construction totale d'un coté et de l'autre coté de conserver la renommé et la fiabilité du pays sur les marchés des dettes. Les bailleurs de fond doivent comprendre qu'investir dans un pays démocratique dont les finances sont transparentes c'est aussi un investissement rentable dans la durée. En bref, beaucoup de travail diplomatique en perspective...

Soyah Med - 22-03-2011 10:20

Oui il y a toujours des bonnes raisons pour ne pas accomplir son devoir En ne payant pas lla situation sera pire , chaque catégorie réclamera sa part de ce butin. La révolution "el karama" exige que la Tunisie honore ses engagements.

adel manai - 22-03-2011 11:01

L'image de la Tunisie d'apres la revolution est en jeu. La Tunisie ne doit pas user de ce contexte et son nouveau statut pour demander l'aumone. A mon sense, la Tunisie est capable d'honorer ces engagements. A nous Tunisien de prouver qu'on est encore pret pour plus de sacrifices. Apres tout, nous sommes libres, c'est ce qui importe le plus; les developpements et sociaux suivront les changements politiques appropries. Il ne faut surtout pas perdre le capital de confiance dont jouit la Tunisie, et qui est devenu fragile recemment, il faut l'admettre,

Farah.A - 22-03-2011 11:24

je pense qu'il faut suspendre temporairement les dettes jusqu'à ce qu'une commission d'enquête nous éclaire sur leur légitimité, après nous honorerons les parts légitimes selon un nouveau échéancier.

Chiheb Charchour - 22-03-2011 11:57

Il est impératif de faire la part des choses! Un engagement fait au nom de la Tunisie reste un engagement et nous devons donc l'honorer. Nous devons payer collectivement le prix notre silence depuis le 7 novembre 1987

Mounir - 22-03-2011 12:08

Il faut que la Tunisie reste un pays solvable donc il faut payer nos dettes et négocier en même temps d'eventuelles ristournes, c'est beaucoup mieux pour l'avenir, nous avons un capital confiance à ne pas délapider.

SELLAMI Moncef - 22-03-2011 12:57

Il me paraît difficile dans les conditions actuelles d’entamer des négociations auprès des bailleurs de fonds en vue de l’annulation de la dette de la Tunisie. Il faut créer des conditions favorables afin que ces éventuelles négociations aboutissent à des résultats positifs. La Tunisie doit se remettre au travail, créer un climat de confiance permettant aux investisseurs tunisiens ou étrangers d’accroître la croissance favorisant la réduction de la précarité, de l’exclusion et du nombre des demandeurs d’emploi. Un programme économique doit être édifié nécessitant certainement des sacrifices de tous les tunisiens. Les acquis de la révolution du 14 Janvier 2011 et notamment la démocratie ne peuvent être préservés que dans la mesure où nous nous mettons réellement au travail en vue de redresser l’économie du Pays. Ce n’est donc qu’après la mise en place d’un programme de développement que la Tunisie sera à même, suivant un mécanisme de concertation avec les bailleurs de fonds, de renégocier sa dette.

Belguessem - 22-03-2011 14:08

Faut-il cesser de payer la dette tunisienne? Si cela est réellement possible, aucune hésitation mais entre le fantasme et la réalité il y a des années lumières et un gros paquets de millions de £/¤/$/Euro!!!

moncef zghidi - 22-03-2011 14:27

les appels au non remboursement dénotent de l'iirresponsabilité de leurs auteurs, et, ce qui est grave c 'est que certains de ces auteurs risquent de se trouver dans le futur gouvernement: La Tunisie n'est ni le tristement célèbre cambodge communiste ni l'Iran de khomeyni: Personne ne met encause que pour se développer la tunisie a besoin de financements étrangers publics et privés, les jeunes tunisiens n'ont pas fait la révolution pour passer leur vie à chanter la révolution ;;dans la misère/, ce que vous dites est bien dans le registre populiste mais les jeunes actuels et futurs veulent du travail et la tunisie manque de ressources suffisantes aucun pays au monde à part la Corée du Nord ne peut se passer des financements étrangers, et comme le disent beaucoup de commentaires ici; la tunisie n'est pas en banqueroute; elle peut et doit payer ses dettes, je me permets même de dire que les prets consentis par la tunisie ont en général été bien utilisées et l'idée que ben Ali et les trabelsi ont puisé dedans relève d'une méconnaissance des procédures de paiement de ces financements/ Non les Ben Ali et trabelsi se sont enrichis ) à travers d'autres mécanismes; les commissions sur les grands marchés; le trafic douanier; l'arnqaue sur des entreprises privées et des individus;;;;;cet argument que les dettes publiques ont été détournées au profit de ben Ali et sa bande relève de la méconnaissance des circuits financiers; et cela devient un argument démagogique pour soutenir toutes les aberrations arrêtez SVP de dire n'importe quoi, oui si la tunisie va trouver des difficultés; ils trouveront les moyens pour alléger ce poids par des mécanismes concerntés avec les bailleurs de fonds, non d'une façon unilatérale; et ces mécanismes légaux existent et ont été utilisés par plusieurs pays; laissez les gens faire leur boulot SVP

Skhiri Noureddine - 22-03-2011 15:13

Entamer une procédure d'annulation de la dette tunisienne, c'est une condamnation de la Tunisie par plusieurs instances internationales, c'est la perte de tout le capital confiance que la Tunisie a pu accumuler durant plus 50 ans d'indépendance. Je pencherai plutot pour des négociations pour un possible report de certaines dettes vu les circonstances et conditions qu'a traversées l'économie tunisienne.

Skhiri Noureddine - 22-03-2011 15:16

Entamer une procédure d'annulation de la dette tunisienne, c'est une condamnation de la Tunisie par plusieurs instances internationales, c'est la perte de tout le capital confiance que la Tunisie a pu accumuler durant plus 50 ans d'indépendance. Je pencherai plutot pour des négociations pour un possible report de certaines dettes vu les circonstances et conditions qu'a traversées l'économie tunisienne.

Chafik - 22-03-2011 16:49

Bonjour. Je me permets de réagir à l'article et aux commentaires. Premièrement, il ne s'agit pas d'annuler toute la dette, ce serait un acte suicidaire et je pense que tout le monde est d'accord sur ce point. Donc à l'auteur de l'article veuillez reprendre votre phrase :"De nombreuses voix s’élèvent pour l’annulation de l’ensemble de la dette" s'il vous plait. Il s'agit d'annuler la part odieuse: c'est la part qui a servi au régime et non au peuple. Mais avant de rentrer dans le débat de l'annulation, il me semble légitime de créer un audit de la dette pour justement en extraire la part illégitime. Une fois celle-ci extraite, il serait bon de lancer un débat sur l'annulation ou non de celle-ci. De quel droit peut-on dire qu'il ne faut pas débattre de la dette sachant que le paiement pour 2011 du service de la dette (capital+intérêts) représente le premier poste de dépense du pays devant l'éducation. Il faudrait repenser aussi les priorités de l'économie. A vouloir avantager l'investissement étranger, certains ont oublié leur peuple qui le leur a rappelé. Merci de ne pas étouffer un débat nécessaire. Et comme tout débat, aucune issue ne peut être dictée à l'avance.

ayari khaled - 22-03-2011 17:07

pas question de toucher au capital confiance que le peuple a su épargner depuis l'indépendance, mais si on accélère les procédures pour ramener les fortunes geler des trabelsi et les ben ali, ca va aider l'économie tunisienne.

hassen - 22-03-2011 17:22

Ok pour paiement de la dette mais d'abord nous devons recuperer la fortune de Ben Ali et des 40 voleurs dans les banques Suisses, France, luxembourg....

N.SAID - 22-03-2011 18:55

Je crois que le directeur de la banque centrale est un homme compétent dans ce domaine et patriotique. Il est bien placé pour décider s'il faut payer les dettes ou non. Laissons le travailler et cessez les chamailleries inutiles

Karim0761 - 23-03-2011 01:10

Je n'aimerai pas qu'en Tunisie on puisse un jour dire (comme ce bon mot ici en Allemagne): "Au bon vieux temps tout était mieux, tiens, même l'avenir était mieux!" Il est hors de question de dilapider l'un des capitaux les plus importants dont dispose notre pays depuis l'indépendance: le capital confiance. Celui-ci nous a permit, nous permet et nous permettra quand nécessaire, d'obtenir les moyens financiers pour la mise en œuvre de projets dont le pays aura besoin à taux avantageux et ce, avec facilité. Notre tradition de solvabilité et de crédibilité en tant que débiteur honorant ses contrats est trop précieux pour le mettre en péril sans motifs solides, surtout maintenant que nous devons prouver combien notre pays a changé! Le changement en mieux signifie que nous gardons ce que nous avons de meilleur et redressons ce qu'il y avait de dysfonctionnements. Qu'il y ai rupture avec un certain passé, cela est depuis longtemps une nécessité. Ne rompons pas avec notre avenir!

Chafik - 23-03-2011 18:46

A ceux qui mettent en exergue la peur (est-il bon d'être gouverné par la peur?) de perdre le capital confiance vis-à-vis des capitaux étrangers, je les invite à explorer la crise économique asiatique et la conséquence d'une économie tournée exclusivement vers l'attrait des capitaux étrangers, qui n'auront aucun scrupule à s'en aller et à laisser s'effondrer l'économie tunisienne à la moindre menace (par exemple, augmentation des salaires, sacrilège ô combien dangereux pour les rendements des investisseurs étrangers). C'est tout un débat et tout est discutable. Mais, s'il vous plait ne dénigrez pas les initiatives comme celles-ci qui ne cherchent qu'à provoquer le débat et à sensibiliser les tunisiens à des questions primordiales. Ne confisquez pas le débat.

Bechir Arfaoui - 24-03-2011 15:07

La dette de la Tunisie, c'est la dette du pays. Ne pas payer à la date d'échéance correspond à un défaut de paiement avec à la clé une mise sous tutelle du pays. ce n'est pas bon comme avenir. Nous négocions en ce moment avec les bailleurs de la Tunisie, et heureusement qu'on n'a pas attendue cet article pour le faire. Le souci principal doit être d'obtenir le retour des biens volés, autrement plus important que le service de la dette, ainsi que les voleurs... Ne pas payer est irresponsable d'autant que nous avons les moyens de payer (pas comme d'autres pays) Nous devons démontrer que la nouvelle Tunisie est digne de confiance avec une gouvernance responsable. c'est la seule voie pour améliorer la notation de la Tunisie et obtenir des négociations de la dette en regard des nouveaux intérêts que nous pourront faire susciter chez nos bailleurs...

Hédia Grislain - 26-03-2011 11:44

c'est vrai que notre pays doit plus que jamais sauvegarder la confiance, qui lui a toujours été donnée, mais l'AUDIT serait nécessaire, puisque le manque de transparence était de mise, celà donnerait plus de poids à la Tunisie actuelle et futur, qui ne paye pas sans analyser la note que d'autres ont laissée

FAKHFAKH - 26-03-2011 23:24

ANALYSE ET COMMENTAIRES QUI HONORENT LES TUNISIENS. HONNETETE , CLAIRVOYANCE ET RESPONSABILITE MONTRENT LA MATURITE. IL FAUT HONORER LES DETTES ET RELANCER LES INVESTISSEMENTS TUNISIENS ,TUNISO-TUNISIENS JUSQUE LA GELES...PAR .LE PASSE.. "IL FAUT PENSER HAUT ET VOIR LOIN"NOUS A APPRIS LE PRESIDENT HABIB BOURGUIBA. Y.FAKHFAKH

zaidi Khaled - 31-03-2011 23:51

je pense que le débat est un signe de maturité du Tunisien. Concernant cette question de non remboursement de la dette, je pense que le Tunisien a le droit de savoir, si vraiment les dettes qu'ils paye depuis plus de 50 ans lui ont vraiment servi. On est un pays démocratique et on doit se poser des questions.

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