News - 14.02.2011

La révolution crée de nouveaux métiers : Assistant de journalistes

La ruée de la presse internationale vers la Tunisie pour couvrir la révolution a fait naître un nouveau métier, jusque-là inédit : assistant de journalistes. Avoir un contact fiable qui assure l’accueil, établit la liaison avec ceux qu’on souhaite interviewer, trouve l'hôtel et la voiture avec chauffeur, loue un lieu de tournage pour les interviews, procure des interprètes, prépare les reportages sur le terrain, bref, assure toute la logistique : le besoin est réel et le rôle est déterminant. Les grands médias internationaux en ont l’habitude.

Couvrant l’actualité brûlante dans des circonstances exceptionnelles, ils ont appris à s’appuyer sur ce genre de prestataires de services, professionnels ou improvisés. Avant la révolution, ils étaient obligés de passer en Tunisie, par l’ATCE pour obtenir les autorisations nécessaires ce qui les soumettait à un corsage serré. Désormais libres de leurs mouvements, ils doivent se débrouiller seuls, au plus vite et au mieux, concurrence oblige.

« La demande est disparate, indique à Leaders, un spécialiste. Elle va d’un simple accompagnateur, pour un envoyé spécial, à une véritable logistique d’appui, pour une grande chaîne de télévision. L’offre varie elle aussi d’un « confrère » quasi-bénévole, heureux de montrer la révolution et d’aider, à des free-lances plus professionnels, voire des sociétés de production TV et des agences de communication. Alors que les affaires n’arrivent pas à reprendre, ces entreprises trouvent ainsi une bonne opportunité à ne pas rater pour faire tourner leurs équipes et s’assurer quelques revenus. L’échelle des rémunérations est assez large. Pour les amateurs, il s’agit de menus défraiements, alors que pour les free-lances professionnels, une journée se fait payer entre 150 et 250 D en moyenne. Quant aux entreprises structurées, les tarifs sont plus élevés, avec une commission sur les débours. »

Du côté des agences-conseils spécialisées en communication de crise, très peu de demandes sont enregistrées. A l’exception de rares compagnies internationales qui ont souhaité bénéficier d’un suivi des retombées médias, notamment pour ce qui est en langue arabe, les professionnels attendent encore l’appel des entreprises tunisiennes.

« Ce qui est certain, c’est que de nouveaux métiers de la communication sont en train de naître en Tunisie. Et c’est tant mieux.», confie à Leaders, un spécialiste.

 

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