News - 12.01.2016

Mise à jour - Révélation : Lors de leur ultime rencontre, Caïd Essebsi avait proposé à Mohsen Marzouk les Affaires étrangères

Révélation : Caïd Essebsi avait proposé à Mohsen Marzouk les Affaires étrangères
Mise à jour : "Aucune proposition n'a été faite par le président de la République à Mohsen Marzouk pour occuper le poste de ministre des Affaires étrangères ou tout autre fonction", précise à Leaders une source autorisée de la Présidence. Ce démenti fait suite aux informations dont Leaders s’est fait l’écho. 
 
Qu’est-ce qu’il n’avait pas fait pour le retenir ? Aujourd'hui que la rupture est consommée (pour le moment?) entre les deux hommes, nous pouvons révéler que lors de leur dernière rencontre, il y a quelques semaines au Palais de Carthage, et dans une ultime tentative de dissuader Mohsen Marzouk de partir en dissidence, le président Caïd Essebsi lui avait proposé le poste de ministre des Affaires étrangères. L’entretien fut chargé d’émotion, tant les relations personnelles étaient un mix d’affection de BCE à l’égard de celui qu’il avait considéré comme un poulain. Marzouk le lui rendait bien d'ailleurs. Il vouait un grand respect à Si Béji qu'il appelait affectueusement « mon Président» et s'était toujours gardé de le critiquer. Lors du dernier meeting tenu au palais des Congrès le portrait de Béji Caïd Essebsi trônait au milieu des grandes figures nationales. Il n'oubliera jamais, en effet, que le jour de son départ, à sa demande, du palais de Carthage, en juin dernier, pour prendre les commandes du Parti, le président lui avait remis le collier de Grand Officier de l'Ordre de la République.
 
Ministre des Affaires étrangères ? BCE l’avait préparé à cette fonction. Avant l’accession à Carthage, il l’avait chargé au sein de Nidaa des Relations extérieures. Puis, une fois à la Présidence, où il en avait fait son Premier Conseiller, il l’avait convié à l’accompagner lors de ses visites officielles, notamment aux Etats-Unis et en France ainsi que lors de sa participation au Sommet du G7 en Allemagne. Quitte à bousculer un peu le protocole et à faire grincer des dents dans son parti et au gouvernement. il le chargera de signer lors de la visite à Washington, le fameux MOU avec John Kerry. Sans oublier la visite spéciale organisée pour lui en juin dernier à Moscou avec un entretien avec Sergueï Lavrov et une rencontre de haut niveau au Kremlin. 
Déclinant courtoisement la proposition du portefeuille ministériel, bien que fort alléchante, Marzouk ne pouvait voir l’audience présidentielle se prolonger davantage. Et c’est sur cette note, mais dans le respect mutuel, qu’ils se sont quittés... Sans rompre le cordon !
 
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3 Commentaires
Les Commentaires
Habib - 12-01-2016 23:06

Tactique politique oblige. Nida s'est vu devant bon nombre de contestataires dans son rapprochement avec Nahdha, et craignant que ces contestataires ne rejoignent un quelconque parti de l'opposition, inventa intelligemment une scission en son sein ! Ainsi M.M. aurait-il le génie de récupérer tous les soit disant dissidents de Nida et peut-être même des mécontents venus d'autres lieux essentiellement de gauche.... Nida forgerait une nouvelle aile plus forte, qui pourrait remplacer l'aile à la fois alliée et concurrente (Nahdha) qui elle-même serait affaiblie par la grogne de certains de ses adhérents. Celle-ci n'aurait alors que peu de chance pour retrouver des alliés, même parmi ceux qu'elle avait laissés tomber... Résultat Final: Deux factions renforcées de Nida + UPL + Afek+ Destouriens + + + Et Nahdha serait probablement dans l'hors jeu .Ce n'est qu'un simple pronostic de profane ou de sceptique, et non d'analyste qualifié à ne pas exclure, n'en déplaise aux analystes chevronnés . Appuyer l'initiative de M.M. n'est pas sans intérêt.

TOUNSIA - 31-01-2016 08:48

Déclinant courtoisement la proposition du portefeuille ministériel, bien que fort alléchante, Marzouk attendait d'etre propulsé PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE!!! un homme sage a dit: "un jeune va très vite, mais un ancien connait la route" Proverbe Africain

Fayçal - 09-02-2016 09:45

La plupart des interventions de la présidence de la république pour régler la crise au sein de Nidaa Tounes ont été assumées publiquement et à haute voix. Malgré les critiques concernant l’obligation de son égal distance vis-à-vis de tous les partis, BCE ne s’en est pas caché pour autant et avait affirmé tout haut qu’il devait se préoccuper de cette crise et est même allé jusqu’à dicter la solution (commission des 13) qu’il a préconisé et a veillé à son entière application, sa validation et jusqu’à sa finalisation par sa présence et en grande pompe lors du congrès de Sousse. Jusque là, la discrétion de la part de la Présidence n’était donc pas de mise, mais bon nombre de tunisiens dont moi-même viennent de découvrir que la dernière réunion avec Mohsen Marzouk comportait de graves, et pas des moindres, dessous de table. Ceci confirme clairement que cette crise au sein de Nidaâ n’est en fait le fruit que d’une simple voire naïve stratégie de positionnement en vue des prochaines élections et en particulier celles législatives présidentielles de fin de quinquennat. Chercher à se positionner en vue d’élections futures est plus que normal de la part d’hommes politiques tant que cette recherche reste dans la limite de la concurrence et de l’émulation au sein des partis politiques et entre eux. Le droit du président de la république à proposer voire chercher à faire désigner un ministre de souveraineté est également on ne peut plus légitime. Mais que cela se fasse pour régler une crise au sein d’un parti politique est, à mon sens, contraire à toute éthique dont doit se targuer le premier homme de l’Etat.

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