News - 06.01.2016

Fadhel Abdelkefi : Ce que je demande au ministre des Finances (Vidéo)

Fadhel Abdelkéfi : Ce que je demande au ministre des Finances

Tout en recommandant aux entreprises tunisiennes à rejoindre la Bourse de Tunis et aux investisseurs étrangers à y souscrire davantage d’actions, Fadhel Abdelkefi, Directeur Général de Tunisie Valeurs, invite les autorités publiques à rehausser la contribution de la bourse dans l’économie, à la faveur d’une volonté déterminée et des mesures effectives. Exprimant la demande des opérateurs du marché, il demande l’ouverture la plus grande de la bourse, ne serait-ce que progressivement, aux investisseurs étrangers, la levée des restrictions sur le secteur de la distribution, l’engagement d’une réflexion sur la gestion des obligataires et de la dématérialisation de la bourse, à l’instar des places similaires proches de la Tunisie, notamment celles du Maroc et de l’Egypte, sans parler de la France.

Fadhel Abdelkefi réitère la nécessité d’engager dans la bourse les institutionnels, fonds de pensions et autres compagnies d’assurances, lui apportant la dimension qu’elle mérite d’autant plus qu’elle dispose de tous les outils nécessaires ainsi que de l’encadrement réglementaire approprié. Il déplore qu’à ce jour 78 entreprises seulement sont côtés, pour une capitalisation de 18 Milliards de dinars, et un volume quotidien de transaction de 6 à 7 MD alors que la Tunisie peut aligner pas moins de 350 à 400 entreprises en maturité d’être en bourse, et atteindre une capitalisation égale au PIB et un concours à l’économie d’au moins 25%. De nombreux secteurs, tels que les télécoms, l’énergie ou l’agriculture en sont à ce jour absents. Aussi, le rythme des nouvelles introductions qui avait atteint 12 en 2012, s’est réduit à 2 seulement en 2015 et les perspectives pour 2016 seraient de 2 à 4.
 
L’ancien président de la Bourse de Tunis a déploré l'impact des attentats terroristes sur la bourse, notamment celui de Sousse en juin dernier qui a fait perdre au moins 14 points, a également signalé la décélération significative en 2015 des collectes réalisées par les OPCVM, à un rythme jamais connu depuis au moins 25 ans auparavant. Il attribue cette décollecte aux rendements en baisse, à la pression fiscale et au ralentissement important de la croissance.
Une lueur d’espoir, cependant, la création du premier fonds commun d’investissement, initié par des actionnaires publics et privés, soit le premier partenariat public-privé financier. Doté d’un capital de 35MD, il regroupe outre Tunisie Valeurs, la Caisse des Dépôts et Consignations, la SFBT, le CTKD, Comar, Maghrebia, AMI Assurances, Amen Bank et la BH.  Interview.
 

Taoufik Habaieb
 
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