News - 19.10.2015

Le souvenir de Moncef Bey commémoré à Pau par François Bayrou

Le souvenir de Moncef Bey commémoré à Pau par François Bayrou

Pau – Correspondance spéciale pour Leaders – La Ville de Pau garde un souvenir inoubliable de l’avant dernier Bey de Tunis, Moncef Bey, qui y avait résidé de 1945 à 1948, après sa destitution du trône et jusqu’à sa mort. C’est ainsi qu’une plaque commémorative rappelant son exil a été dévoilée samedi à midi par le maire de Pau, François Bayrou, en présence de l’ambassadeur de Tunisie à Paris, Mohamed Ali Chihi et de nombreux Français et Tunisiens. Parmi eux figure notamment Noomene Keskes, ingénieur pétrolier, résident de longue date à Pau et qui a largement œuvré en faveur de cette commémoration.

La plaque a été apposée à l’entrée de la Villa Cavadal, sise au 10 boulevard des Pyrénées, actuel siège de la CAF. C'est dans cette maison que le roi monté sur le trône en ces temps troublés de juin 1942, destitué en 1943 par les autorités françaises, a trouvé la mort des suites d'une maladie. Arrivé en 1945 dans la villa Cadavale avec sa suite, Moncef Bey, décédé le 1e septembre 1948 des suites d'une maladie, a gardé durant ces trois des liens avec la société civile et les mouvements politiques tunisiens. Il était alors proche des mouvements indépendantistes, dont il a notamment reçu de nombreux représentants durant son exil palois.

 
Samedi, lors de son discours, François Bayrou, le maire à l'origine de l'installation de cette plaque, a tenu à souligner l'indépendance d'esprit de cet homme, et son refus de signer le statut des Juifs sous le régime de Vichy.
 
« Ce geste envers Moncef Bey, témoigne à Leaders Noureddine Koubaa, est une juste réparation envers un monarque de cette stature qui a été si près de son peuple, si attaché à la souveraineté de son pays et qui a tant souffert, dans les circonstances que l'on sait. Moncef Bey avait subi son sort stoïquement, et en gardant la tête haute dans l'oubli pendant son exil, jusqu'à sa mort. Cet hommage qui, symboliquement met fin à un oubli qui s'est prolongé après sa disparition, est à l'actif des responsables français conduits par François Bayrou qui ont bien voulu accomplir cette démarche historique qui est à saluer."
 
Crédit photo 
  • Résidence, plaque et invitation : Leaders – Droits réservés
  • Cérémonie :© LE DEODIC DAVID
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1 Commentaire
Les Commentaires
KLM - 20-10-2015 13:32

Monçof Bey , d'après certaines sources, n'était pas mort de mort naturelle. Il aurait été empoisonné sur demande d'un très funeste colonialiste : Georges Bidault qui a été plusieurs fois ministre et même chef de gouvernement, qui a par la suite joué un rôle important dans la déposition de Mohamed V et son exil forcé à Madagascar et a manigancé énormément pendant la guerre d'Algérie contre la révolution algérienne.

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