News - 05.03.2015

Caïd Essebsi : Ceux qui rechignent aux réformes doivent comprendre leur urgente nécessité

Beji
En grande forme, le président de la République, Béji Caïd Essebsi a fait de la clôture jeudi en fin d’après-midi de la conférence sur l’investissement et l’entreprenariat un super show. Usant de divers registres rhétoriques, émaillés de son humour habituel, il a adressé des messages ciselés au président Barack Obama et son Administration, aux investisseurs américains, mais aussi nord-africains et tunisiens et à la classe politique locale.
 
Axe central de son discours, la célèbre phrase de Saint Thomas d’Aquin : «Il faut un minimum de confort pour pratiquer la vertu» qui exprime parfaitement les impératifs conjoints de démocratie et de prospérité. Le tout articulé dans une série d’assurances, mais aussi d’appels.

Yes we do !

Les assurances sont multiples. « La Tunisie ne s’arrêtera pas en si bon chemin, après avoir réussi sa transition démocratique et ne restera pas au milieu du gué. Elle fera tout pour accomplir sa relance économique, forte de ses propres ressources, mais aussi du concours des pays frères et amis et de l’investissement extérieur ».  Mais aussi, « le progrès exige l’introduction de réformes fondamentales et structurelles qui ne sauraient souffrir le moindre retard. Nous serons encore plus encouragés à le faire, si nous bénéficions dans leur mise en œuvre du soutien significatif des Etats-Unis, réitéré aujourd’hui même par le président Obama en personne». 
Et d’ajouter: « Ce gouvernement est installé pour durer longtemps. Nous avons un président et une assemblée élus pour chacun un mandat de cinq ans, ce qui confère au gouvernement une réelle stabilité. C’est un gouvernement inclusif auquel participent quatre partis et aurait pu s’élargir à plus si s’autres partis l’avaient voulu. Nous n’excluons personne, ni aucune famille politique et vous avez vu que nous comptons parmi les ministres l’un des meilleurs issu d’un grand parti (en allusion à Zied Ladhari d’Ennahdha).   

Incontournables réformes et des dividendes attractifs

Viennent alors les appels. « Certains ne sont pas très favorables aux réformes, mais elles sont indispensables et urgentes. Comme du temps de Bourguiba, à l’aube de l’indépendance, la généralisation de l’enseignement, la libération de la femme, la suppression de la polygamie ou la réunification des juridictions avaient rencontré beaucoup de résistances qui ont fini par s’estomper. Ceux qui rechignent aux réformes doivent comprendre aujourd’hui leur urgente nécessité ». Le message est clairement adressé à toutes les poches de résistance dans les syndicats, certains partis et élus. Mais, aussi aux Américains afin qu’ils réalisent, même s’ils le savent déjà, quelles oppositions rencontrent l’adoption des réformes et leur déploiement.
 
Deuxième grand appel, aux investisseurs. Nous aplanirons toutes les difficultés pouvant entraver vos projets, dira Béji Caïd Essebsi, avant de lancer à tous en miroitant un grand bénéfice : « Investissez, vous allez au moins doubler la mise ! »
 
Comme à son accoutumée, il ponctuera son discours de petites phrases qui feront le bonheur de ses auditeurs tunisiens et étrangers et déclencheront rires et applaudissements. L’ancienne secrétaire d’Etat Américaine aux Affaires étrangères, Madeleine Albright ne manquera pas de le relever et de l’en féliciter. Tout comme la ministre américaine du Commerce, Penny Prtizker qui a bien perçu les messages de BCE.
 
 
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