Opinions - 03.11.2014

Le Donquichottisme, ou syndrome des perdants aux élections

Après une léthargie de quelques jours, le «clan» des perdants aux élections législatives a repris son donquichottisme, comme si de rien n’était, alors qu’un séisme  politique destructeur, menace notre chère Tunisie et secoue le monde arabe, et ce de l’avis des grands politologues du monde entier.

Nos don quichottes à nous  ont vite repris le service sans recul et sans vergogne. Ils sont partout à se pavaner sur les plateaux de télévision ; ces même plateaux qui étaient à l’origine de leur débâcle électorale.

Aucune leçon, ni aucune reconnaissance de l’échec. Pas même une excuse à leurs base militante.

Ils se déclarent surpris par les résultats des élections, mais aucune  démission, leur myopie aveuglante, due à maladie incurable, appelée culte de la personnalité, les pousse à continuer dans l’erreur.

Ils poursuivent  leurs autodestruction. Mais, pis encore, en attaquant frontalement la volonté populaire, ils déclarent que : les électeurs ont été induits en erreur, que le vote utile est contre les partis démocrates, et que l’argent sale a joué un rôle déterminant. Heureusement que vous êtes là pour nous éclairer. 
 ils croient toujours incarner les valeurs spirituelles de la révolution, soit-disant «menacées» par des contre-révolutionnaires (cet ogre imaginaire, repris par tout politicien qui ne trouve pas de preuves tangibles, pour nous faire peur)

Ils pensent que leur défaite est la faute des autres, et que les gagnants sont tous des  «RCDistes», sans aucun respect pour le choix solennel et souverain du peuple tunisien. Ils se targuent d’être à la fois le modèle, l’éthique la référence en totale opposition ainsi à tout ce qui est «realpolitik».

Ils incarnent la sagesse et  les valeurs, ils sont l’avatar de l’idéalisme ,mais continuent à insulter les adversaires en les taxant de financer leur compagne électorale par l’argent sale

Ils continuent à paonner sans réserve, la moindre critique : c’est les médias de la honte, les Lobbys du RCD…….tel un gamin, qui utilise des étiquettes vulgaires envers ses ennemis, pour se venger verbalement, à défaut de force de conviction et d’arguments persuasifs.

Pire encore leur donquichottisme, et leur culte de la personnalité leur permet, de donner des leçons et des conseils aux vainqueurs, ils osent même proposer un front commun aux élections présidentielles «des démocrates», comme si les autres ne le sont pas.

«Le vrai politique, c’est celui qui sait garder son idéal tout en perdant ses illusions»(1)

Ces perdants qui sont  en grande partie des grands militants ,et  des grands défenseures des droits de l’homme   pendants la dictature, ne se rendent pas compte que pour certains ils ne peuvent pas être des hommes d’Etat, la politique est un métier difficile où tout est relatif mais où nul n’est indispensable, au lieu d’agoniser en bavardant , une démission est tout à fait  à leur honneur .

Dans ce «lot» de perdants, une femme d’exception Madame Maya Jeribi,une militante qui incarne réellement l’idéal tunisien et qui aurai pu aspirer à un avenir politique radieux , dommage qu’elle a mal choisi son camp.    
Par ailleurs, un hommage particulier au parti «Ennahdha» qui a, dans un souci d’apaisement  et dans une perspective d’alternance ,accepté les résultats des urnes et  félicité les gagnants, le parti «Afek» pourtant  sans   ressources financières  mais qui a convaincu beaucoup de jeunes.   

Pour Nida, les gagnants des élections, tout en présentant nos félicitations pour le succès électoral il y a lieu de prendre ces lourdes responsabilités avec humilité et sans triomphalisme.

Enfin, Si Béji doit se comporter en tant que fédérateur de tous les Tunisiens,  quelles que soient leurs tendances politiques et/ou idéologiques, «le Mandela de la Tunisie» et pour être durant les cinq années à venir, l’homme fort qui nous rassemble tous en cas de turbulence socio-politique ou économique.
Il a déjà pris un rendez vous avec l’histoire.

Abderrazek Maalej
*Expert comptable indépendant

(1) John Kennedy
 
 

Tags : Beji Ca   ennahda   Nida Tounes   RCD  
Vous aimez cet article ? partagez-le avec vos amis ! Abonnez-vous
commenter cet article
2 Commentaires
Les Commentaires
james-tk - 03-11-2014 18:58

C'est l'histoire des " serpents qui se mordent la seule queue qui leur reste ", le donquichottisme à la sauce piquante tunisienne, et non à la paella ! Ceci dit, la débandade est totale dans le crasseux camp des "idiocrates", que voulez-vous la tradition veut qu'il y est dans chaque village, commune, ou un quelconque bled, un idiot, appelé communément " l'idiot du village "; force est de constater qu'au lendemain des élections du 26 octobre 2014, et contrairement aux commentaires des politologues, polémistes et autres spécialistes de la chose politique, le peuple n'a pas prêté ou peu l'oreille à tout ce qui se dit concernant les " losers ", comme s'il s'attendait, voire plus, son cœur palpitait avec beaucoup d'espoir pour les vainqueurs, et il ne s’était pas trompé. "La jeunesse m'a "tuer", en Tunisie nous faisons tout à l'envers, avec génie bien entendu ! D'habitude, la révolution ce sont les grands qui la font, la jeunesse tunisienne a démontré que ce n'est pas vrai, et puis les enfants numériques ne croient pas aux idées reçues, comme ces pauvres bougres, A.N Chabbi,H. Hammami, M. Ben Jaâfar,M. Marzouki, pour ne citer que ceux-là, tous armés de vieilles recettes, usées et éculées et qui ne font plus "bander" les masses depuis depuis longtemps déjà sous d'autres cieux. Observateur assidu de la chose politique, j'ai par moment cru, que tous ces bras cassés s'adressaient aux français, leurs discours formatés selon les normes françaises " NF ", entre langue de bois et promesses déraisonnables, voire frivoles, difficile d'en faire une opinion tranchée ? En une seule et dernière phrase, ce club de losers avait abordé les élections de la constituante avec un maximum d'atouts dévastateurs, résultats des courses une première lame de fond avait envoyé tout en l'air, et le château de cartes s'était effondré sur ses occupants, le 26 dernier, c'est une lame de tsunami

chebil sejir - 03-11-2014 21:11

Bravo pour cet article si Abderazak, vous avez confondu ces Don Quichotte, pour lesquels j'avais du respect, qui a fondu comme neige, après les élections en les voyant s'accrocher...c'est pitoyable. J'ai mal pour eux. Bonté divine(suivez mon regard) qu'ils assument leur échec. .

X

Fly-out sidebar

This is an optional, fully widgetized sidebar. Show your latest posts, comments, etc. As is the rest of the menu, the sidebar too is fully color customizable.