News - 29.06.2014

Epilogue, lundi, du Dialogue économique et transmission de la Loi de Finances à l'ANC

Dernière réunion ce lundi du comité de pilotage du Dialogue économique, pour examiner la synthèse des rapports et convenir de la plénière de clôture. Pas moins d’une trentaine de séances avaient réuni en petits groupes, experts, représentants de partis et d’organisations ainsi que du gouvernement. Il s’agit à présent de procéder à la restitution des analyses et recommandations. « Point de feuille de route obligatoire fixée en mandat au gouvernement, précise à Leaders une source proche de la Kasbah. Mais, des balises, des attentes, des voix à explorer. Dès le départ, Mehdi Jomaa a été clair : « il faut laisser au gouvernement la marge de manœuvre nécessaire et la liberté de décision ». Il sera certes attentif aux résultats et les prendra en considération, mais gardera les mains libres.
 
D’ailleurs, la loi de Finances complémentaire est ficelée. Dès cette semaine, elle sera transmise à l’Assemblée nationale constituante pour examen, en espérant une adoption rapide, avant fin juillet. Les mesures douloureuses ne sauront pas tarder, même si Houcine Abbassi estime que la mission de ce gouvernement n’est pas d’engager les grandes réformes.

Les naufrageurs de la Tunisie

Le gouvernement Jomaa, maintenant rompu aux arcanes du système, doit accélérer son rythme de décision. Il donne l’impression de ramer à contrecourant pour échapper aux naufrageurs de la Tunisie, face à la montée des surenchères, sur fond de toutes les revendications imaginables. Protéger le pouvoir d’achat des salariés, prendre en charge les démunis, ne pas toucher à la caisse de compensation, augmenter les salaires et accorder des primes à quasiment tous : personne ne propose pour autant comment renflouer les caisses de l’Etat et renforcer la compétitivité de l’entreprises. Quant à certains travailleurs, comme tout récemment les enseignants ou les éboueurs, ils n’hésitent pas à prendre les Tunisiens en otages. Débordés, leurs représentants syndicaux de se laissent aller. 
 
Mehdi Jomaa bénéficie-t-il de suffisamment de soutien à l’ANC, dans les partis et auprès des syndicats ouvriers et patronaux pour dire Non ! A-t-il les coudées franches pour trancher ? Dans un contexte sécuritaire fragilisé par les menaces terroristes, et une ambiance générale de pré-campagne électorale qui entre officiellement en vigueur ce 6 juillet, il aura à chercher et trouver les équilibres nécessaires, sans hésiter à décider. Vite. Au plus vite. Tant de dossiers économiques et sociaux, mais aussi de diverses natures sont en souffrance.
 
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