News - 30.05.2014

Décès de l'ancien directeur d'Assabah, Abdeljélil Damak

Longtemps directeur de la rédaction de Dar Assabah, Abdeljélil Damak s’est éteint vendredi à l’aube, à l’âge de 80 ans. Féru de journalisme dès son jeune âge, il était « monté » à Tunis rejoindre Habib Cheikhrouhou, fondateur du journal, qui l’avait confié à Hédi Laabidi. Il fera auprès des deux illustres figures de la presse tunisienne, son apprentissage jusqu’à prendre, après la disparition de Laabidi, la direction de la rédaction.

 
Abdeljélil Damak sera sollicité, fin des années 70, par le tout nouveau alors quotidien saoudien Chark Awsat pour devenir son correspondant à Tunis. Avec l’installation de l’OLP et la relocalisation de la Ligue Arabe, la capitale tunisienne deviendra une grande place pour la presse arabe et internationale et Damak aura alors, tout en continuant à travailler pour Assabah, de créer et développer tout un bureau pour le quotidien saoudien imprimé dans une dizaine de pays. Il finira par quitter Assabah, passant le relais à son proche bras droit, Abdellatif Fourati et ira lancer, début des années 90, son propre quotidien Al Ray El Am. Dans cette nouvelle aventure, il embarquera avec lui de belles plumes de Dar Assabah, notamment Salah El Hajja et Slim Karray. Faute d’annonceurs et de lectorats suffisants, le projet capotera et il finira par baisser les bras.
 
Abdeljélil Damak aura alors à éponger les dettes, partira reprendre son souffle auprès de membres de sa famille installés en Indonésie, puis reviendra collaborer avec l’Alecso en tant que consultant.
 
Les lecteurs garderont de lui le souvenir du grand journaliste qu’il a été des années 60 et 70, couvrant divers sommets arabes, interviewant de grands dirigeants et livrant de bonnes analyses politique. Depuis sa création en 1952, Assabah avait toujours été sous la direction Habib Cheikhrouhou, le quotidien tunisien de référence, entretenant avec Bourguiba des relations parfois difficiles, mais finalement apaisées. Abdeljélil Damak avait alors la lourde tâche d’animer l’équipe rédactionnelle, de faire appliquer la ligne éditoriale tracée et de veiller à l’indépendance. Une mission bien difficile à assumer surtout après l’éviction de Bourguiba.
 
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2 Commentaires
Les Commentaires
Ben Salah - 30-05-2014 21:52

Oh quelle triste nouvelle vous nous apprenez en ce jour où nos peines sont loin atténuées.S'il lui était donné et s'il était au meilleur de sa forme, Abdeljalil Damak aurait harangué aussi bien les foules que les dirigeants, aurait enflammé le pays, du moins la majorité du bon peuple et aurait été capable de le dresser tel un seul homme contre ce fléau de " irhab ", et de " tahrib" mais aussi et surtout contre cette dégradation de l'Etat. Il avait la magie du verbe, la sorcellerie du mot et la force de conviction. " al aamar bil ajal " certes mais cela ne m'étonnerait en aucune façon si j'apprenais que Si Abeljalil ait succombé suite à une crise de nerfs en apprenant l'attaque contre la famille du ministre de l'intérieur. Allah yarhamou , l'accepte dans son immense paradis et procure à sa famille paix et sérénité. J'avais connu Si Abdeljalil au début des années 70. J'étais justement parmi ces jeunes qu'il avait parrainés et injectés dans les différents journaux et services de Dar Assabah qui, à l'époque, avait entamé une refonte totale après la guerre de 1973 en adoptant le tabloïd pour le quotidien Assabah, en lançant Assada hebdomadaire en 1974 et le Temps en langue française depuis juin 1975. L'heureux parmi nous nous était celui que Si Abdeljalil chargeait d'un travail bien précis. Et quand il le faisait bien, Si Abdeljalil n’arrêterait point d'en parler.Un de ces jours, il;me téléphonait tot le matin pour me demander d'aller interviewer un homme d'affaires américain venu explorer la possibilité d'investir en Tunisie. je me suis exécuté et aussitôt allé à l'imprimerie sise au 37 rue de Marseille pour transcrire l'interview en arabe à partir de mes notes prises en anglais. Si Abdeljalil avait pris soin de demander à un interprète du ministère de l'information de me rencontrer à l'Hotel pour faire le nécessaire, ce dont je n'étais pas au courant. J'avais rencontré mon hote, je lui avais posé quatre ou cinq questions. Quand il avait commencé, je n'avais rien compris du tout, alors je lui avais dit: "I speak a little english, so i ask you to speak so slowly than i can understand you".Il l'avait fait à merveille, et comme ça j'avais réussi une bonne interview. La requête de Si Abdeljalil auprès de l'interprète ne lui était parvenue et ainsi il ne s'était pas présenté à l’hôtel. Vers 13h, il téléphonait à Si Abdeljalil pour s'excuser. Savonnade. En début d'après-midi, quand il était venu pour superviser la finition des éditions du jour, Si Abdeljalil avait été agréablement surpris de trouver l'interview en question, l'avait prise en mains et allé la montrer à Si Habib Cheikhrouhou, en vantant son pari sur les jeunes ." j'étais sur qu'il savait parler anglais, Hamadi (il m'appelait ainsi) est un garçon sérieux". ça m'avait valu une promotion entrée en vigueur la fin du même mois. Allah Yarhamou Si Abdeljalil, paix à son ame, mes condoléances à sa famille, à ses confrères.

kamel damak - 31-05-2014 21:11

Triste nouvelle oui ! allah yarhmou ! toutes mes condoléance a ma tante Essia et mes cousins ; Scander , Naoufel , Mariem , hejer , et la famille ...

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