News - 25.02.2014

Zbidi répond à Mansar: Pas ça, pas toi !!!

Après la sortie d’Adnane Mansar, directeur du Cabinet présidentiel sur la chaîne «Attounoussya» qui a accusé l’ancien ministre de la défense, Abdelkrim Zbidi d’avoir fourni un hélicoptère à la chaîne Nessma TV pour filmer et diffuser les funérailles de Chokri Belaid en février 2013, sans l’autorisation du président provisoire, Moncef Marzouki, en sa qualité de «commandant suprême des forces armées», l’ex-ministre a souligné sur cette  dernière chaîne qu’il n’en fut rien. Il a expliqué qu’une équipe militaire a bien filmé les funérailles, mais c’était à la demande du Conseil de l’ordre des avocats et pour les archives du ministère de la défense. «Les images ont été données aux chaînes qui les ont demandées, à savoir Al-Watanya, Hannibal et Nessma, qui toutes trois les ont diffusées», a-t-il précisé.

La seule concession faite à cette dernière chaîne, c’est d’avoir autorisé son équipe à filmer la scène du toit de l’hôpital militaire qui donne sur le cimetière Jellaz. Quant au veto qu’a mis le président provisoire à la nomination de M.Zbidi à une quelconque responsabilité gouvernementale, il a dit que c’est lui qui avait démissionné de ses fonctions malgré l’insistance de M. Marzouki pour qu’il demeure à son poste.

S’agissant des affirmations de M.Mansar selon lesquelles la présidence avait mis en échec un complot politico-militaro-sécuritaire dont les aspects «armé et sanguinaire» étaient évidents, l’ex-ministre a refusé de commenter ces accusations. Deux magistrates présentes sur le plateau  dont Raoudha Labidi, présidente du Syndicat ont estimé que ces accusations étaient gravissimes et qu’à défaut d’une plainte en bonne et due forme déposée par qui de droit, le parquet devrait s’autosaisir de l’affaire.

Les quotidiens du mardi ont consacré du reste leurs titres aux déclarations de Mansar qui reprenaient des révélations faites par le président provisoire lui-même.

Pour Al-Chourouk, «nous sommes face à un crime dont les fondements sont incontestables» qui relève des articles idoines du Code pénal. L’article 69 dispose qu’ «il y a complot dès que la résolution d'agir est concertée et arrêtée entre deux ou plusieurs personnes». «Est puni de mort, l’auteur de l’attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d’inciter les gens à s’armer les uns contre les autres ou à provoquer le  désordre, le pillage ou  le  meurtre sur le territoire tunisien», stipule pour sa part l’article 72.

En s’attaquant à Ennahadha et incidemment à Nidaa Tounes puisqu’il a dit que la rencontre entre les chefs de ces partis, Rached Ghannouchi et Béji Caid Essebsi était une «conjuration contre la présidence de la République » et que Ghannouchi a « voulu vendre ce qui ne lui appartient pas», Adnane Mansar a aggravé son cas. Le moins que puisse faire le chef de l’Etat provisoire, c’et de le désavouer et de se séparer de lui.

M. Zbidi a rappelé que lorsqu’il était président de l’Université de Sousse M.Mansar n’était que jeune assistant à la Faculté de Lettres relevant de cette université, avec dans la voix ce cri du cœur : «Pas ça, pas toi».

R.B.R.

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