News - 10.05.2013

Caïd Essebsi : «Les problèmes de la Tunisie ne pourront pas être résolus sans nous»

C’est un Béji Caïd Essebsi très offensif qui a ouvert vendredi les travaux du Conseil national de Nidaa Tounès : « les problèmes de la Tunisie ne pourront pas être résolus sans nous, tout comme, nous serons impuissants à faire face seuls aux problèmes de la Tunisie », a-t-il averti d’emblée avant de s’en prendre à Ennahdha : « Ils n’ont pas la culture du dialogue ». C’est ce qui explique selon lui, « son  échec dans la conduite des affaires de l’Etat, d’autant plus qu’il ne croit pas dans l’Etat national, ni dans sa bannière, ni même dans son indépendance et encore moins à l’émancipation de la femme ».

Evoquant les évènements du jebel Chaambi , BCE a souligné  « qu’ils ne remontent pas à ces derniers jours et ne connaîtront pas leur épilogue de sitôt» . Il explique que les groupes terroristes s’y sont soigneusement préparés d’abord en y prenant position, puis en en faisant un point d’appui pour l’AQMI avant de passer aux liquidations physiques ». Il a ajouté que la lutte contre le terrorisme sur notre frontière avec l'Algérie ne pourra être opérante que si elle est menée en coordination avec les Algériens », observant  que « les terroristes ont atteint un stade qui leur permet de se déplacer avec beaucoup de facilité à l’intérieur du territoire tunisien en raison du peu d’empressement de l’Etat à les affronter ». Par contre, il a rendu un hommage appuyé à l’armée et les forces de sécurité « pour avoir fait face au danger ».

M. Caïd Essebsi n’a pas manqué de critiquer le président d’Ennahdha qui avait appelé à ne pas exagérer les évènements de Chaambi alors que « la Tunisie en avait vu de plus graves et notamment  l’affaire d’El Rouhia en 2011, sous le gouvernement d’Essebsi »:« celui qui parle ainsi des évènements de Chaambi, n’est pas réellement conscient de la gravité de la situation » a affirmé le président de Nidaa Tounès.

Il a aussi dénoncé « le terrorisme» pratiqué  par ceux que le mouvement Ennahdha appelle « la conscience de la révolution » contre son parti, ses structures et ses activités .

Enfin, faisant allusion aux tiraillements au sein de Nidaa Tounès, Caïd Essebsi a appelé «les membres du parti qui appartiennent à des courants idéologiques différents à faire preuve de plus d'homogénéité et de sens de la responsabilité». 

 

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8 Commentaires
Les Commentaires
mejdi - 11-05-2013 02:41

C 'est l 'homme qui dans un sursaut patriotique historique a endigué la déferlante wahabite qui risque d 'engloutir le pays.il a raison de signaler les dangers que certains pyromanes jouant aux pompiers essaient de nous faire avaler que ce qui se passe au mont Chaambiest presque un non évenement alors que c 'est le début de l 'apocalypse et qu'il s 'agit d 'agir efficacement pour éviter les métastases.un lobbyng auprès des USA est nécessaire.Le 11 septembre malgré tous leurs services a pu leur arriver;cela ne semble pas leur avoir servi de leçon.il y a un Islam modéré il n 'y a pas d 'Islamisme modéré

mhamed Hassine Fantar - 11-05-2013 10:09

La légitimité, la droiture, la crédibilité, la clairvoyance, l’authenticité et l’expérience connue et reconnue constituent les conditions nécessaires pour être un homme politique capable d’avoir une audience et une autorité consentie et fécondante. L’analyse de la situation qui prévaut actuellement en Tunisie telle que faite par Mr. Caïd Essebsi me paraît prégnante à la réalité vécue partout en Tunisie. Elle dénonce une vraie capacité d’analyse et recèle des solutions possibles et adéquates. Certes, la Tunisie appartient à tous les citoyens, hommes et femmes pourvu qu’ils y croient, qu’ils respectent le rituel de ses couleurs et qu’ils s’y attachent corps et âmes, à tous les temps et à tous les modes. Cela étant convenu, pour être convenablement et durablement résolus, les problèmes qui agitent présentement notre pays requièrent les énergies de tous les citoyens sans exception. Ce serait de la dictature qu’une pseudo-majorité provisoire se comporte comme si elle était investie d’une légitimité céleste qui l’autoriserait à vouloir proposer des lois scélérates comme celle destinée ,dit-on, à protéger la Révolution qui leur est étrangère et dont ils profitent à fond et dans l’immédiat, n’étant pas sûrs de durer. Il y a cependant un point qui m’a interpelé dans cette analyse et que je ne partage guère : s’évertuer à réduire la gravité de ce qui se passe au Chambi relève certes de l’inconscience mais également du cynisme propre à ceux pour qui « la fin justifie les moyens ». Quoi qu’il en soit, le Chambi ne doit nous faire oublier ceux qui pratiquent le terrorisme sous toutes ses formes au cœur de la Cité, profitant de la bénédiction du pouvoir qui s’en fait le père adoption.

Kamel - 11-05-2013 11:40

Notre "de Gaulle" tunisien est toujours fidèle a ses principes de clairvoyance et de vision a long terme ! Quoi que fasse ses ennemis il restera imperturbable et sera une des clés de la sortie de crise du pays !

Dr. Néjib BOURAOUI (Politologue) - 11-05-2013 12:02

Les vrais problèmes actuels de la Tunisie résident - en premier lieu - dans l'absence d'une stratégie homogène et unifiée de l'opposition toutes tendances confondues! L’égoïsme et le manque de nationalisme de certains opposants risquent de créer un vide politique qui pourrait être exploité par les dictateurs des tendances totalitaires et anarchistes du pays. M. Caid Essebsi est appelé à arrêter de faire cavalier seul et à mieux composer et collaborer avec ses camarades de l'opposition en leur donnant une chance leur permettant d'accéder au pouvoir et aider véritablement leur pays!

La Tunisie ne supporte plus ! - 11-05-2013 15:53

Une constitution sans l´accord des experts juridiques tunisiens, la société civile multicolore et en plus l'accord de l'union pour la Tunisie et du front populaire ne passera jamais, sauf sous le toit d'une dictature quasi islamique retouchée par une gauche décoratrice. Cette constitution devrait être communiquée en amant aux amis proches de la Tunisie. Leurs opinions, non obligeants mais à évaluer, sont très importantes pour une amitié plus profonde que la tactique diplomatique. Une évaluation d'experts juridiques internationaux devrait être prise en note.

Abbès - 11-05-2013 18:29

"il a rendu un hommage appuyé à l’armée et aux forces de sécurité « pour avoir fait face au danger »" mais il continue d'insulter les ministres qui les dirigent. Ca montre bien une des abérrations de Mr Caïd Essebsi. Quant au Président du mouvement Ennahdha, dont j'ai lu les commentaires, il n'a guère sous estimé les événements de Châambi dont il a traité les auteurs d'écervelés, mais Mr Ghannouchi a mis en garde contre l'exagération de certaines médias qui ont commencé à parler de guerre civile. Je pense qu'il vaut mieux que Mr Caïd Essebsi parle des solutions qu'il peut apporter à la Tunisie surtout en s'adressant à son mouvement plutôt que de critiquer vigoureusement le gouvernement en place encore et toujours, d'autant plus qu'il vient d'être désigné. Cependant je comprends son désarroi du fait qu'on appelle communément son mouvement Nidaa RCD plutôt que Nidaa Tounes!

belfahem - 12-05-2013 12:11

C'est une grande blague et au contraire son absence de la scène politique résoudra tous les problèmes et mettra la Tunisie sur un tapis volant.Gardes toi tes conseils et il vaut mieux prendre la retraite.

Observateur - 12-05-2013 16:59

Leaders semble être une publication de la pensée unique. Les commentaires de ceux qui rappellent le passé de BCE sous deux dictatures ne sont pas affichés. Cela confirme qu'après tout "la liberté de la presse n'est garantie qu'à ceux qui en possèdent une".

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