Funérailles historiques pour Chokri Belaïd : profonde compassion et vive indignation
Avec une profonde compassion et une vive indignation, la Tunisie endeuillée a enterré vendredi, sous haute sécurité, son martyr, Chokri Belaïd, lors de funérailles comme le pays n’en avait jamais connues auparavant. Combien étaient-ils ? Cinq cent mille, un million, voire plus, rien qu’à Tunis ? La Tunisie quasiment tout entière a tenu à accompagner Belaïd jusqu’à sa dernière demeure, en se massant au cimetière du Jallaz ou se clouant devant la télé. Partout dans les villes et villages, des funérailles symboliques sillonnaient les rues. Rideaux baissés, transports publics à l’arrêt, bureaux désertés : la Tunisie est en larmes. Les oraisons funébres prononcées, particulièrement celle de Hamma Hammami, ne pouvaient être plus émouvantes.
Profitant des circonstances douloureuses et de l’engagement des forces de sécurité, des hordes de délinquants, formées essentiellement de jeunes de 15 à 25 ans, se sont en effet adonnées à des attaques, armes blanches en mains, contre des magasins et des voitures, notamment au centre-ville de la capitale et dans certaines villes de l’intérieur du pays. Tout près du cimetière du Jallaz, des pillards se sont acharnés sur des voitures, n’hésitant pas à affronter les forces de l’ordre. Un spectacle des plus déplorables que les caméras des télévisions n’ont pas manqué de relayer, suscitant une vive indignation des téléspectateurs.
Procédant à des interpellations immédiates, les forces de l’ordre ont procédés, selon le ministère de l’Intérieur, à plus de 250 arrestations, chiffre prévu à la hausse en fonction des photos prises et des interrogatoires. Aussi déplorables que ces pillages puissent l’être, tous ces vols et vandalismes ne sauraient jeter leur ombre sur ces funérailles historiques qui ont ému des centaines de millions de téléspectateurs de par le monde.- Ecrire un commentaire
- Commenter
HOMMAGE à Chokri Belaid : Il y a quelques mois quelqu’un sur ces pages Facebook avait mis le très beau poème de Paul Eluard sur Gabriel Peri, le résistant Français. Il avait remplacé dans le poème le nom de Peri par celui de Farhat Hached. Je republie aujourd’hui ce même poème en changeant aussi le nom de Peri en le remplaçant par celui de Chokri Belaïd et en sa mémoire car le poème lui convient très bien. Songez que dans toute la Tunisie du Sud au Nord, de l’est a l’Ouest , dans toutes les villes et villages on connaît maintenant le nom de Chokri Belaïd. Des enfants vont naître qui, dans l’avenir qui n’est pas encore, pendant des années et des années, aimeront et respecteront ce nom d’un homme qui s’est battu pour ses idées : « Chokri Belaïd » Un homme est mort qui n’avait pour défense Que ses bras ouverts à la vie Un homme est mort qui n’avait d’autre route Que celle où l’on hait les fusils Un homme est mort qui continue la lutte Contre la mort contre l’oublie Car tout ce qu’il voulait Nous le voulions aussi Nous le voulons aujourd’hui Que le bonheur soit la lumière Au fond des yeux au fond du cœur Et la justice sur la terre Il y a des mots qui font vivre Et ce sont des mots innocents Le mot chaleur le mot confiance Amour justice et le mot liberté Le mot enfant et le mot gentillesse Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits Le mot courage et le mot découvrir Et le mot frère et le mot camarade Et certains noms de pays de villages Et certains noms de femmes et d’amies Ajoutons-y Belaïd Belaïd est mort pour ce qui nous fait vivre Tutoyons-le sa poitrine est trouée Mais grâce à lui nous nous connaissons mieux Tutoyons-nous son espoir est vivant. Paul Éluard
Saluons la mémoire de Chkri Belaïd,le martyr qui nous lègue le droit et le devoir de nous battre pour que la Révolutin de la dignité, la liberté,la justice, l'égalité et la démocratie irrigue tous les territoires de notre pays et du monde entier.Demandons aux meilleurs sculpteurs du monde une statue de Choki Belaïd qui incarne le Révolutionnaire de la Tunisie indépendante qui a promu l'éducation, la santé publique, le code du statut personnel et bien d'autres boutures qui se sont enracinées et épanouies. Chkri était l'un de leurs fruits.Dors, Chokri, la Patrie que tu aimais te porte à jamais dans son coeur.
hommage à un symbole de liberté de l'expression,je suis ni pour ni contre cet homme,et je comprends meme pas ce qui raconte , mais vraiment ce qui m'a choqué c'est d'avoir tué un etre humain à domicile sans penser à sa famille,ses petits,son ame comme un etre humain que dieu refuse de lui fait du mal,voilà c'est ça!
