News - 14.11.2012

La couverture du meeting de Nida Tounès par la TV publique : Khezami incrimine «le manque de professionnalisme»

La polémique provoquée par la couverture faite par la chaîne de télévision publique Watania1 du grand meeting de Nida Tounes, dimanche dernier, n'est pas près de s'éteindre. Bien au contraire, la controverse a enflé démesurément sur les sites sociaux faute de mise au point crédible et en temps opportun. Même lorsque des réactions incendiaires ont été prêtées aux uns et aux autres.

Un des personnages clés de cette affaire, Saïd Khézami, rédacteur-en-chef du journal télévisé, qui s’était jusque-là muré dans le mutisme, a fini par parler pour livrer sa version de l’affaire. Un mutisme troublé, il est vrai, par les supputations de la blogosphère qui lui avait prêté des accusations lancées dans des termes pour le moins peu diplomatiques à l’endroit de la première responsable de la télévision publique, précisément sur cette affaire.

Dans une déclaration publiée ce mercredi par le quotidien « Le Maghreb », Saïd Khézami nie en bloc avoir pu tenir de tels propos ni même de s’être exprimé publiquement sur cette affaire, mettant de telles spéculations sur le compte des règlements de compte politiques entre groupes rivaux. « La couverture du meeting de Nida Tounès à l’Ariana telle que le journal télévisé en a été faite, a-t-il dit, ne peut pas être considéré comme un compte-rendu journalistique. Il s’agissait tout au plus d’un raccommodage entre une vidéo tournée par la chaîne dans le salle de réunion et une dépêche d’agence formulée d’une manière bizarre et focalisée sur les protestations des ligues de protection de la révolution ».

Pour Saïd Khezami, le travail présenté manquait de professionnalisme et révèle au grand jour l’insuffisance des moyens, notamment humains, dont dispose l’établissement qui, a-t-il-dit, s’emploie à y remédier au moyen de cycles de formation censées accroître le niveau de neutralité et d’objectivité des journalistes de la chaîne. Par contre, il a nié catégoriquement  qu’il y ait eu une quelconque volonté de manipulation politique.

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