News - 10.08.2012

Le CPR au bord de l'implosion ?

A deux semaines de la tenue de son deuxième congrès, le Congrès pour la République n’a pas fini de manger son pain noir avec ces dissensions internes sans fin  qui ont entraîné  la défection de ses meilleurs cadres. Le dernier en date étant celui de Tahar Hémila. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, voilà que cette formation est pointée du doigt par la Cour des Comptes pour avoir « omis » de « présenter ses livres comptables », autrement dit, de justifier ses dépenses électorales. Ce qui est le comble pour un parti qui se présente souvent comme un fervent  partisan de la moralisation de la vie politique.

En fait, depuis les élections, ce parti donne l’impression d’être un magma de politiciens où les uns tirent à hue et les autres à dia, incapables qu'ils sont de parler d’une même voix, comme le prouvent, tout récemment, leurs votes à propos de la nomination de Chédli Ayari à la tête de la Banque Centrale.  M. Hémila  parle d’une amicale, alors que Mohamed Abbou, l’actuel secrétaire général reconnaît : « nous sommes un parti de têtes brûlées ( Rous s7a7).

Quand la démocratie interne tourne à la cacophonie, cela peut être mortel pour une formation politique. Le CPR a beau être « le deuxième parti du pays » en termes de sièges à l’ANC, tout cela le fragilise et en fait un géant aux pieds d’argile qui risque d'imploser à tout moment, d’autant plus qu’une bonne partie de sa base sociale et même de ses dirigeants est constituée de cryptoislamistes, venus à ce parti en service commandé. 

Hedi