News - 17.06.2012

Nette reprise des transferts des Tunisiens résidents à l'étranger

Les Tunisiens à l’étranger sont d’un apport fort appréciable en devises et concours à l’économie nationale. Mais, la question des transferts n’est pas sans poser des problèmes. Ce qu’il faudrait d’abord relever, c’est que le premier semestre 2012 se termine sur une note prometteuse. Après une significative baisse en 2011, les transferts en devises des Tunisiens résidents à l’étranger ont bien repris, avec une hausse de 30%. Au 10 juin 2012, ils s’établissaient à hauteur de 958.9 MD contre 791.4 MD en 2011 et 887.2 MD en 2010.

Où va cet argent ? Souffre-t-il des coûts onéreux des frais de transferts ? Profite-t-il suffisamment à l’épargne et l’investissement ? Le problème des transferts des migrants n’est pas spécifique à la Tunisie mais concerne un grand nombre des pays du Sud. Selon une récente étude conduite par la Banque Africaine de Développement (BAD), ces frais prélevés par les sociétés privées de transfert, s’élèvent entre 10 et 15%, ce qui priverait ainsi la Tunisie de 95.8 à 143 MD par an. En outre, l’absence de véhicules préférentiels d’épargne et d’investissement (livrets spéciaux, fonds de placement, comptes de gestion d’actions, emprunts, etc.) à des conditions incitatives, n’encourage guère le rapatriement par les Tunisiens vers leur pays, d’une partie de leur épargne qu’ils sont ainsi obligés de garder dans leur pays d'accueil.

Plusieurs solutions sont envisagées comme la bi-bancarisation qui consiste à établir des accords entre banques dans le pays d’origine et leurs correspondants dans les pays de résidence pour des transferts rapides et peu coûteux, la création de sociétés de transfert à coûts réduits, et autres. La Banque Centrale de Tunisie vient de prendre le dossier en main afin d'y trouver les solutions appropriées.