News - 06.05.2012

Ouided Bouchammaoui : ce qu'il lui reste à faire d'ici le congrès de l'Utica, fin juin

Dernière ligne droite pour Ouided Bouchammaoui, à six semaines du congrès de l’Utica prévu les 27 et 28 juin prochain au siège de la centrale patronale à Tunis. Sur trois fronts au moins, elle se bat pour finaliser les quatre derniers congrès régionaux qui lui restent, préparer à fond les projets de résolution à soumettre et gérer au mieux les dossiers pendants avec le gouvernement et les partenaires sociaux. Prenant son bâton de pèlerin qui l’a déjà conduit un peu partout dans les régions, elle ne cesse de multiplier les entretiens avec le chef du Gouvernement, le ministre des Affaires sociales, le ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle et le secrétaire général de l’UGTT. 

 
Se rendant pour la première fois, place M‘hammed Ali, siège de la centrale ouvrière, en réponse à la visite qu’avait effectuée Houcine Abbassi et les membres de son bureau exécutif à l’Utica, Ouided Bouchammaoui a marqué l’engagement de l’organisation patronale à consolider le dialogue et la concertation pour dénouer les conflits sociaux et relancer la négociation salariale. L’année 2012 ne sera pas pour elle une année blanche en terme d’augmentation des salaires, donnant ainsi gage de sa bonne volonté.
 
Auprès de Samir Dilou, elle a été plaider la cause des hommes d’affaires interdits de quitter le territoire et réitérer la décision de l’Utica de contribuer à la prise en charge des frais de soin d’une soixantaine de blessés de la révolution. Sur le premier dossier, qui lui paraît crucial pour la relance économique, Ouided Bouchammaoui estime nécessaire l’accélération de l’examen des cas litigieux pour permettre aux chefs d’entreprises non incriminés de retrouver leur liberté de voyage et surtout reprendre confiance pour se consacrer à la promotion de nouvelles entreprises et la création de nouveaux emplois.
 
C’est avec un  bilan éloquent qu’elle entend, en effet, tenir le congrès de l’Utica, non se défend-elle pour soutenir sa candidature à son auto-succession, mais pour repositionner solidement la centrale patronale. Pluralisme syndical patronal, d’un côté, tentatives de divisions internes de l’autre, l’essentiel pour elle est de renforcer l’unité et la cohésion des rangs pour tourner la page et réinventer, à partir d’un héritage militant indéniable, une nouvelle organisation, au diapason du nouveau contexte dans le pays et à même de relever les grands défis qui se posent à l’entreprise. 
 
Sollicitera-t-elle la confiance de ses pairs pour la présidence de l’Utica, cette fois-ci forte de la légitimité des urnes ? Elle affirme que pour le moment, ce n’est pas son souci. L’essentiel est de réunir les conditions pour la réussite du congrès et la relance de l’organisation. Une bonne manière pour conforter ses chances.