News - 03.10.2011

Les blogueurs arabes heureux de célébrer à Tunis leurs premières victoires

Plus qu’une simple réunion, un véritable sommet des blogueurs arabes que celui qu’accueille la Tunisie depuis lundi matin. Quatre jours durant, les stars du net se mettent en conclave pour débattre du combat pour les droits numériques, de la twitterisation de la révolution, de l’activisme en réseau en soutien à la transition, de la mobilisation citoyenne, de l’impact de wikileaks dans le printemps arabe et d’une manière plus générale du rôle des réseaux sociaux dans les mutations sociétales. Sans oublier les aspects plus techniques.

Parmi les participants figurent Slim Amamou, Yassine Ayari, Lina Ben Mhenni, Sami Ben Gharbia, Tarek Kahlaoui, Amira Yahyaoui, Mehdi Lamloum, Leila Nachawti, Sultan saoud Al Qassemi, Nasser Weddady, Mansour Aziz, Manal Hassan, Ahmed Al Omran, Ghazi Gheblawi et autres Hisham Al Miraat. Sans oublier d’autres stars venues d’Amérique du Nord, d’Europe et d’autres régions.

Cette mise en contact des blogueurs entre eux, mais aussi avec des activistes de la société civile et des juristes, organisée par Global Voices, Nawat et Heirich Böll Stiftung, la troisième du genre après celles de Beyrouth en 2008 et 2009, ouvre de larges perspectives. Elle apporte d’abord la confirmation de la performance du combat cybernétique contre les dictatures et assigne à la blogosphère la responsabilité d’achever la mission dans d’autres pays et de réussir la transition. L’objectif est d’enrichir les connaissances et les expériences, de nouer des relations et de doter les bloggeurs de nouvelles compétences à même de leur permettre de relever de nouveaux défis.

Agréable surprise et signe de révolution, c’est l’ATI qui soutient cette manifestation et chaperonne les bloggeurs. Le PDG, Moez Chakchouk a d’ailleurs plaidé en faveur de l’élargissement de la broadband et le développement de l’internet en Tunisie, en levant les obstacles jadis imposés.

Même si chacun se garde de tout vedettariat, un sentiment de fierté légitime est bien perceptible : celui de vivre les premières victoires. Mais, l’œuvre n’est pas encore terminée.

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