News - 01.09.2011

Où ont-ils passé l'Aïd ?

Entre visites furtives à la famille à l’intérieur du pays, avec des consultations politiques sur place et retour rapide au siège à Tunis, les dirigeants des partis politiques et promoteurs de listes indépendantes ont dû passer un Aïd aussi mouvementé qu’intensif. Pour d’autres parmi les anciens détenus politiques et les exilés, le goût a étéexceptionnel. C’est le cas du Dr Sadok Chourou, figure de proue d’Ennahdha qui a pu savourer pour la première fois depuis 20 ans, son premier Aïd en liberté, parmi sa famille à Mornag.

Radwan Masmoudi, président du Centre Islam et Démocratie, bien que non-frappé de peine de prison en Tunisie, mais établi depuis 25 ans aux Etats-Unis, avec certes de courtes vacances annuelles au pays, ne cachait pas son bonheur de partager avec les siens la joie de l’Aïd en Tunisie.

Slim Riahi, fondateur de l’UPL aussi. Il a dû aller à Sfax mardi, rendre visite comme à son accoutumée à sa famille, mais aussi se réunir avec les équipes devant former les listes candidates des deux circonscriptions de la région. Mercredi il monte à Sousse, auprès d’autres parents et à la rencontre des dirigeants locaux de son parti, avant de filer de retour à Tunis. Jeudi matin, le siège de l’UPL, au Lac Nord grouillait de militants.

Hamadi Jebali, d’Ennahdha, a sacrifié avec bonheur, à sa tradition de célébrer l’Aïd parmi les siens à Sousse… le temps de se ressourcer pour attaquer dès vendredi la dernière ligne droite.

Sahbi Basly, pour sa part, a répondu à l’invitation des sympathisants de son parti Al Moustakbel, en Europe, pour aller leur rendre visite, en grande vitesse, multipliant les contacts avec la communauté tunisienne, un électorat d’appoint à ne pas négliger surtout au vu des sièges réservés.

Quant aux Officiels, nombreux étaient à leurs bureaux, dès mercredi matin, tant à Carthage qu’à la Kasbah et dans les ministères, comme nous avons pu le constater. A une exception, bien compréhensible, le jeudi : le Premier ministre, Béji Caïd Essebsi a dû se rendre en voyage éclair à Paris, conduire la délégation tunisienne à la conférence des amis de la Libye Nouvelle.

Bref, le cœur avec la famille, la tête aux urnes et le téléphone qui ne cesse de sonner : chacun ne pense qu’au 23 octobre. A réussir, impérativement!