Questions à ... - 26.08.2011

Ridha Ferchiou Président-Directeur Général de l'Institut Tunis-Dauphine

Les premiers codiplômes de licence, tunisien et celui de Paris Dauphine, seront remis en juin prochain, un nouveau Master Finance démarre à la rentrée et une association Dauphine Solidaire pour soutenir des étudiants méritants issus de milieux défavorisés verra bientôt le jour. Deux ans après son démarrage, l’Institut Tunis-Dauphine aligne un bilan satisfaisant et s’apprête à de nouveaux lancements. Son PDG, M. Ridha Ferchiou, ne cache pas sa satisfaction et son optimisme, affirmant qu’enseignement supérieur privé et qualité peuvent être compatibles.


«Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique gagne à bannir la frontière entre public et privé en matière d’enseignement supérieur, inciter à la diversification et l’innovation en matière d’offres et de programmes de formation et encourager un vrai partenariat entre les universités et les établissements publics et privés». M. Ridha Ferchiou, PDG de l’Institut Tunis-Dauphine, se déclare optimiste quant à l’avenir de l’enseignement supérieur privé en Tunisie. « Car, confie-t-il à Leaders, le regard du ministère changera prochainement. Certes, le ministère a tous les droits de veiller au respect par les établissements privés d’enseignement supérieur de l’éthique du métier et des principes fondamentaux garantissant la qualité de l’enseignement et la crédibilité des diplômes délivrés. Mais, avec un peu plus de souplesse, d’organisation, de compréhension et de soutien, l’enseignement supérieur privé pourrait attirer en Tunisie des investisseurs privés et des étudiants de tous les pays du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient, transformant la Tunisie en pôle attractif sur la rive sud de la Méditerranée en matière de formation, d’études et de programmes de recherches».

Quel bilan peut-on tirer des deux premières années de l’Institut Tunis-Dauphine ?

«L’Institut Tunis-Dauphine, rappelle M. Ferchiou, a démarré ses activités en septembre 2009. Notre effectif demeure relativement faible (près de 80 étudiants en 2010-2011), non pas à cause du faible nombre de candidats mais en application de notre politique de recherche de l’excellence et de la qualité. En effet, durant les deux dernières rentrées universitaires, près de deux candidats sur trois n’ont pas été admis par le jury d’admission. Notre ambition, c’est d’attirer les meilleurs bacheliers pour nos filières de Licence et les meilleurs licenciés ou maîtrisards pour nos filières de Master. Nous contribuerons à changer l’image de l’enseignement supérieur privé en Tunisie. Nous espérons ainsi prouver qu’enseignement supérieur privé et qualité peuvent être compatibles en Tunisie».

Comment se présente la prochaine rentrée 2011-2012 et quelles nouveautés apporte-t-elle?

M. Ferchiou ne cache pas sa fierté de l’annoncer : «Nous célébrerons, en juin-juillet 2012, précise-t-il, la délivrance à nos étudiants inscrits en troisième année (L3) des deux diplômes de Licence : le diplôme national et le diplôme de l’Université Paris Dauphine. Ils pourront poursuivre à leur choix leurs études de master à l’Institut Tunis-Dauphine ou à l’Université Paris-Dauphine.

Aussi, la mise en place du Master Finance aboutira à deux masters 2 : Master 2 en Banque et Finance et Master 2 en Management financier de l’entreprise. Ce master est bien sûr ouvert aux étudiants titulaires d’une licence ou d’une maîtrise. Comme au niveau de la licence, l’enseignement au niveau du master sera assuré en tandem par des professeurs de l’Université Paris-Dauphine et des professeurs des universités tunisiennes. Il sera également couronné par un double diplôme : le diplôme national et le diplôme délivré par l’Université Paris-Dauphine.

Quant à l’association « Dauphine-Solidarité», elle financera et prendra en charge la gestion des exemptions des droits d’inscription et l’octroi de bourses d’études aux étudiants méritants issus de milieux défavorisés. Cette association «Dauphine-Solidarité» sera la contribution de l’ITD à l’élan de solidarité engendré par la révolution».