News - 10.08.2011

L'ATUGE claque la porte de la Commission Abdelfattah Amor

L'Association Tunisienne des Elèves des Grandes Ecoles Françaises (ATUGE) a décidé de quitter la Commission Nationale d'Investigation  sur les Affaires de Corruption et de Malversation où elle siégeait depuis avril 2011. Le représentant de l'ATUGE  a expliqué cette décision par "l'absence de conditions favorables à une contribution effective de l'association aux travaux de la Commission et l'absence de transparence qui caractérise le contenu des dossiers instruits".

Pour sa part, M. Abdelfattah Amor a relévé dans une déclaration à l'agence TAP le caractère technique des travaux de la commission qu'il préside "qui nécessite des connaissances juridiques poussées de la part de ses membres".

Ci-après le communiqué intégral publié par l'ATUGE à ce sujet:

L’Association Tunisienne des Grandes Ecoles a été invitée au début du mois d’avril 2011 à participer à la commission d’établissement des faits sur les malversations et la corruption en tant que membre de l’instance générale (Il convient de préciser que la commission se compose d’un comité technique chargé de l’établissement des faits et de l’examen des dossiers et d’une instance générale chargée de l’examen des orientations générales et de l’élaboration des visions d’avenir ). L’Association Tunisienne des Grandes Ecoles a décidé de se retirer définitivement de la commission nationale d’investigation sur les affaires de corruption et de malversations.

Comme indiqué dans sa lettre de démission, notre secrétaire général et représentant au sein de la commission Walid Kalboussi, a estimé que les conditions nécessaires n’étaient pas réunies pour rendre effective et fructueuse la participation de notre association au sein de cette commission :

  • La non clarification du rôle de l’instance générale et de son pouvoir de décision pour la validation des projets de lois (malgré les réserves exprimées par plusieurs membres de l’instance générale la seconde version du projet de loi relatif à l’incitation à la dénonciation a été communiquée sans validation préalable);
  • La difficulté pour le membre de l’instance générale que nous étions de nous forger une idée claire sur la démarche adoptée pour le traitement des dossiers et participer activement à la définition des orientations générales (les membres de l’instance générale n’ont pas connaissance du contenu des dossiers);
  • L’absence d’un plan d’action clair pour améliorer le faible degré d’avancement de la commission dans le traitement des dossiers reçus.

Toutefois et malgré l’ensemble de ces difficultés nous espérons sincèrement voir la commission réussir sa mission et disposer des moyens nécessaires pour l’atteinte des objectifs nobles qui lui sont confiés.

Walid Kalboussi                                 Mehdi Gueddas
Secrétaire Général                                Président