News - 13.03.2011

Jalel Belkhodja n'aura plus peur à publier Tendance

Jalel Belkhodja a vu, finalement, son rêve se réaliser : obtenir l’autorisation légale (récépissé de déclaration) pour la publication de son magazine Tendance. Plus de cinq ans durant, il a dû redoubler d’ingéniosité, pour inventer un statut juridique qui, faute d’autorisation, permettait à sa publication de paraître, sans trop de tracas. Sa trouvaille : se présenter sous forme de magalogue (magasin+magazine+catalogue), opter pour une diffusion gratuite et ne couvrir aucune information politique. Du soft, rien que du soft pour tout ce qui est télé, people, culture, art de vivre, cuisine, etc. Mais, même sous cet angle, il n’avait pas droit à une existence légale et devait attendre la Révolution pour y parvenir.

 

A chaque parution, Jalel Belkhodja avait la rage aux tripes, de peur de se faire interdire. Son statut de fils d’un ancien officier supérieur de l’Armée nationale, le Colonel Mimoune Belkhodja, longtemps aide-de-camp de Bourguiba, reconnu pour sa droiture et son patriotisme, ne lui avait été d’aucune utilité.

 

Mais, il a cru à son projet et s’y est totalement investi. Rentré de France, avec son épouse Valérie, en l’an 2000, après 17 ans d’études et de travail (il était le plus jeune chef de magasin Bricorama, Porte d’Italie à Paris), il avait à cœur à lancer le marketing opérationnel, le publipostage et autres techniques novatrice. Valérie et lui galèreront de toutes leurs énergies, face à une réglementation inexistante et une administration tatillonne. Convocations à la police, et opposition de la Poste contre le publipostage et autres tracasseries n’avaient pu réduire l’ardeur du couple.

 

Lancé en 2006 avec l’appui de Carrefour, le magazine Tendance, distribué (75 000 exemplaires) à domicile, et déposé dans les points de vente, a été rapidement plébiscité parmi les magazines préférés dans le Grand Tunis. Multipliant guides et cahiers spéciaux, dans une édition soignée, il s’apprête à lancer en avril prochain, conjointement avec le site www.keejob.com, un cahier « spécial emplois des jeunes » et, à la rentrée en septembre 2011, des versions régionales, pour les grandes villes.