Opinions - 13.02.2023

Le sondage, base importante de la démocratie

Le sondage, base importante de la démocratie

Par Nouredine Ben Mansour - Les enquêtes ainsi que les sondages de tous types sont des moyens et  méthodes de grande importance de la recherche sociale empirique. En général, la recherche par sondage est une base importante qui permet directement de déterminer l'opinion des citoyens  et l'inclure dans le processus de prise de décision politique. Selon la nature d'une enquête et la sélection des sujets, différents types d'enquêtes peuvent être caractérisés. Tous les types d'enquêtes et des sondages ont des avantages et des inconvénients spécifiques et leur choix est une fonction à plusieurs dérivés dont le plus important est  basé sur le contexte de l'intérêt de la recherche. Il est bien connu surtout auprès des professionnels de ce domaine que La mise en œuvre n’est pas toujours professionnelle des enquêtes ainsi que le risque de manipulation des résultats sont évalués de manière critique.

Selon la nature d'une enquête ou d’un sondage et la sélection des sujets, différents types d'enquêtes peuvent être décrits. Tous les types d'enquêtes ont des avantages et des inconvénients spécifiques et leur sélection est généralement basée sur le contexte de l'intérêt de la recherche. Tous les types d'enquêtes ont des avantages et des inconvénients spécifiques et leur sélection est généralement basée sur le contexte de l'intérêt de la recherche. Aussi, doit-on bien faire une distinction entre les sondages oraux et  écrites.  La recherche par sondage est également critiquée. Les critiques doutent de la fiabilité des résultats des enquêtes et pointent d'une part des problèmes méthodologiques, mais aussi  la manipulation des données et l'utilisation très fréquente et pas toujours professionnelle des enquêtes d'autre part. L’effet des résultats des sondages sur l'opinion publique est également considéré comme critique, puisque les résultats des élections sont influencés par des effets de suivi, par exemple, mais les actions et les décisions des politiciens pourraient également être altérées par les résultats des sondages.

Les sondages ont une importance grandissante dans les pays démocratiques. D’une façon générale, on peut dire que les sondages participent au choix et à la sélection des candidats, c’est-à-dire qu’ils renforcent la légitimité des candidats les plus connus et les plus populaires. Une action quoi se développe constamment et elle aussi le socle de liberté et de démocratie. Un sondage bien fait est une réelle opportunité pour les candidats. C’est un moyen de grande importance qui assure directement la contribution du citoyen dans le choix de ses futurs candidats  pour une responsabilité surtout politique. Il leur donne une nouvelle possibilité leur permettant d’ajuster leurs stratégies et de rectifier à temps leurs campagnes. Si le candidat est entouré de bons spécialistes en communication, il peut aisément déterminer et mesurer l’impact de son message et par là il peut le réorienter en cas de nécessité. La situation actuelle des sondages en Tunisie pose problème. Ne faut-il pas réglementer convenablement cette activité  et d’une manière qui répond aux exigences de la démocratie et ce avant l’élection les futures élections car ce qui est sûr on aura des surprises politiques en cette circonstance?  Il est temps de revoir le sondage en Tunisie et de là lui assurer une place réelle au sein de la société tunisienne et sur de s bases modernes et démocratiques.

Manipulation du sondage

On peut dire clairement que les spécialistes de ce domaine affirment que le sondage n’est et ne serait jamais neutre. Il est bien partial ou autrement il n’est jamais neutre car plusieurs facteurs directs et indirects ont une influence directe dont le choix de la personne et les objectifs du vote. Tout candidat qui veut assurer une réussite électorale doit bien comprendre les effets des sondages sur le vote, car, avec cette compréhension, il peut en temps réel anticiper une forte participation des électeurs en sa faveur. Pour arriver à concrétiser, il est censé de bien distinguer entre les effets cognitifs et les effets de contagion. Les premiers touchent essentiellement les électeurs politisés et les deuxièmes influencent les électeurs les moins politisés c'est-à-dire les électeurs qui ne pensent qu’à satisfaire ses intérêts directs et immédiats sans se soucier des autres. Donc il serait utile de distinguer entre ces deux catégories et de là il serait plus facile de les attirer toutes les deux et ce en ayant bien proposé des thèmes et voire même des mots qui les touchent directement et indirectement. Donc une stratégie et une tactique doivent être toujours présentes pou faciliter ce genre d’opération qui exige en plus de toutes ces données une aptitude personnelle basée sur l’expérience et le flair. Choisir le moment et la circonstance joue un rôle très important pour réussir un sondage bien orienté.  Le temps d’aujourd’hui n’est plus au profit de ceux qui agissent en retard et lentement.  L’ère actuelle ne tolère les réactions tardives car pour réussir il faut agir et non réagir.

Dans la situation actuelle de la Tunisie la question la plus importante qu’on peut poser est de savoir le rôle réel des sondages et ce qu’il cache comme opportunité, nuisibilité, influence et partialité. Est-ce qu’il fait partie du lobbysme ou des affaires. Quelle est la main invisible du sondage et par qui est influencé ou dirigé. Est-ce que les bureaux de sondage appartiennent à des lobbyistes et hommes d’affaire ou non ? Cette question doit, avant tout, nous ouvrir les yeux sur la vérité de chaque bureau ou expert réalisant un sondage. On doit bien connaitre ses intentions et ses orientations politiques. On doit aussi avoir les mêmes soucis quant aux enquêteurs qui sont confinés dans leur bureau ou ceux qui sont sur le terrain ou, plus précisément, dans la nature.

Pour certains, le sondage n’est jamais neutre: il peut avoir des effets nuisibles sur l’opinion publique voire sur la démocratie dans son ensemble. Par des manipulations intelligentes et discrètes, le sondage peut orienter l’opinion en faveur de certaines personnes, soient des chefs de partis ou des indépendants. Il peut représenter une menace camouflée pour le bon déroulement de la préparation des élections. C’est donc une arme à double tranchant qui n’est jamais neutre. Tout au contraire, elle a une influence directe sur l’exercice démocratique du vote.

Pour d’autres le sondage est une technique fiable, neutre et impartiale. Il est un moyen efficace et nécessaire pour le processus de la démocratie et l’exercice libre du suffrage.

Les spécialistes des sondages quelque soit le sujet  déterminent d’avance et clairement l'objectif et le but de l'enquête  déterminé ou du sondage bien déterminé et dans la majorité des cas  le groupe cible  est bien défini d’avance. Plus exactement mais ce qui est rare Il s'agit de la partie des citoyens  qui peut  contribuer à l'enquête par rapport à l'objectif fixé. En général et surtout dans les pays en développement une bonne partie des participants ne savent pas exactement l’objectif essentiel de ce dit sondage ou autrement ils y participent par association des idées c'est-à-dire ils font ce que les autres font. En principe et dans les pays démocratiques où les gens sont plus conscients et exigeants, chaque participant transmettant des questions qui sont pertinentes et voire bien ciblées pour l'enquête en question. Dans plusieurs pays le sondage d'opinion quelque soit le thème est considéré comme une base essentielle de la démocratie et de la liberté.

En Tunisie et en général  la majorité des citoyens lors d’un sondage répondent sans une profonde réflexion c'est-à-dire l’importance u sujet n’est pas bien clarifié sans une vraie attention au dessous des dites idées. Une vérité bien confirmé car le citoyen tunisien n’est pas bien informé sur cette action.

Les manipulations des sondés

Nous devons faire attention lors de la prochaine campagne électorale aux manipulations de certains bureaux de sondage et à leurs manœuvres camouflés pour orienter le public dans un sens bien déterminé en faveur d’un parti bien précis. Car les sondages ont un effet avéré sur les taux de participation et les votes des électeurs.

Aussi devons-nous faire attention aux questions posées par les sondeurs. On doit distinguer entre deux types de questions: la question fermée et la question ouverte. La première propose un nombre bien déterminé de réponses et la personne sondée choisit l’une d’entre elles. La question ouverte a l’avantage de permettre à la personne objet du sondage d’émettre plusieurs opinions personnelles. Dans les pays démocratiques la technique de la question dite fermée est la plus utilisée par les bureaux de sondage et elle n’est pas neutre comme certains l’avancent. Elle leur permet d’avance d’influencer les personnes sondées et elle oriente, d’une façon intelligente, leur opinion. Toute réponse aux questions avancées dépend intrinsèquement de la manière dont elles sont formulées et présentées. Le sondage n’a pas de logique et il se colore selon les moments et les thèmes et voire même selon l’emplacement et les lieux.

Ce qui aggrave cette situation c’est la qualification, le niveau intellectuel et  éducatif des enquêteurs et la compréhension juste de la question posée aux enquêtés. Pire encore, certains enquêteurs enregistrent des réponses floues qui ne reflètent pas intégralement l’opinion de l’enquêté car ce dernier a fourni une certaine réponse hâtive, irréfléchie et rapide.

Aussi les spécialistes du sondage essayent-ils toujours de nous donner une image positive de leurs enquêtes en les colorants de neutralité et d’impartialité tout en prenant une marge bien aisée d’erreur au cas où leurs sondages ne reflèteraient pas la réalité. C’est leur arme secrète.

Mais pourquoi les journalistes et les experts en la matière ne vérifient pas la véracité de chaque déclaration faite surtout par les politiciens candidats aux perliers postes de  responsabilité. Dans certains cas on constate une certaine vérification mais en réalité elle n’a aucune vraie importance car elle n’est pas basée sur des éléments sur et vérifiables. C’est une sorte de publicité et contre publicité pour la consommation interne et pour un temps très limité. En général c’est action bien préparée pour la circonstance des élections dont ses résultats sont connus d’avance. Dans les pays démocratiques les journalistes vérifiaient la véracité de chaque déclaration faite par les candidats. La vérification des faits est une base essentielle pour le déroulement des élections et elle au fil du temps influente. Ce manque de vérificateurs en Tunisie laisse toujours des doutes sur la bonne marche des élections car on n’est pas sûr de la véracité des programmes et des intentions des politiciens surtout ceux qui se présentent comme important candidats.

Des normes internationales de référence pour les sondages

Le sondage politique a une certaine influence sur les citoyens de différentes catégories. Les bureaux de sondages sont considérés par certains politiciens comme des lobbyistes qui exercent leurs métiers sur demande moyennant des sommes importantes. De cette vérité certains engagés en politique se méfient bien de ces lobbyistes. Malheureusement plusieurs citoyens sont méfiants à l’égard  de ces bureaux de sondage. Mais pourquoi la majorité des politiciens sont influencés par ces bureaux.

Devant cette vérité et plus exactement pour pouvoir neutraliser ces bureaux d’enquête et de sondages ainsi que leurs enquêteurs, il est primordial et nécessaire de mettre en place des mesures sous formes de lois qui règlent les enquêtes électorales et ce pour mieux contrôler les opérations de sondages.

De ce fait et pour sauvegarder les acquis de la révolution, pour renforcer l’apprentissage de la démocratie et pour mener à bien les futures élections en Tunisie, il serait opportun voire obligatoire de mettre en place une commission réglementée de suivi et de contrôle des sondages selon des normes homologuées et bien définies dont sa tâche primordiale est de veiller au respect et à la conformité des sondages publiés par les bureaux ou les instituions spécialisées en la matière.

Pour atteindre cet objectif et pour que la future commission puisse exercer efficacement, il est significatif et pratique d’élaborer des normes de référence pour les sondages auxquelles les enquêteurs doivent se conformer à la lettre.

La situation actuelle des sondages, en Tunisie, n’est pas encore bien claire du fait de manque de plusieurs facteurs qui touchent les moyens matériels et immatériels.
Aussi convient-il de veiller à éviter les erreurs et les imperfections de certains bureaux spécialisés dans le sondage tels que la mauvaise présentation de la manière et les procédures d’enquête, sans oublier aussi le bas niveau de certains enquêteurs et le manque de  professionnalisme.

La définition des délais de sondage devrait être obligatoire et connue d’avance et ce par une détermination des dates bien limitées entre la réalisation de l’enquête (sondage) et sa publication. En plus, il faut définir les modalités d’interrogation et les questions doivent être en cohérence totale.

Le temps presse, et certains  bureaux de sondage ont profité de certain  vide juridique ainsi sue le manque de précision dans ce domaine il serait obligatoire de revoir ce domaine sur de nouvelles bases qui se concordent aux réalités des pays démocratiques et pour assurer  une  transparence réelle des prochaines élections.  

Nouredine Ben Mansour