News - 21.03.2022

Fin de l'état d’urgence Covid en Italie : Adieu le Green Pass

Fin De l'état d’urgence Covid En Italie : Adieu Le Green Pass

Par Dr Mohamed Adel Chehida - Le 1er mai prochain L’Italie dira adieu au green pass et au port de masques. Ainsi le gouvernement italien le 17 mars a élaboré une stratégie de sortie de la pandémie mettant fin aux commissions scientifiques et techniques.

Ne resteront confinés que ceux qui attrapent le virus. Il n’y aura plus de quarantaine pour ceux qui auront un contact avec une personne covid positif ni de quarantaines pour les voyageurs.

Qui ne se souvient pas des terribles images qui ont fait le tour du monde, la procession des camions militaires a Bergamo qui transportaient les corps que la ville n’arrivait pas à inhumer ?

Deux ans après le premier lock down en Italie, une période exceptionnelle caractérisée par l’imposition de l’état d’urgence durant laquelle notre vie quotidienne a pris un virage brusque avec une limitation des libertés personnelles, nous retrouvons nos droits.

Beaucoup d’encre a coulé et beaucoup de débats ont, le long de cette période, animé nos soirées, à propos des libertés personnelles, l’apport de la recherche scientifique, la contribution des scientifiques aux décisions qui touchent notre vie quotidienne. Une période marquée par l’apparition de mouvements No Vax opposés à la vaccination avec des vaccins de nouvelles générations des nouvelles techniques utilisant l’ARN messager.

Personne ne peut nier le retour à la normale grâce à la vaccination et aux sacrifices du corps sanitaire qui a fait face à une situation exceptionnelle et a travaillé dans des conditions extrêmes face à un péril qui menaçait toute l’humanité entière. Une guerre de troisième millénaire disait-on.

Ce succès n'occulte pas les risques et nous oblige à rester vigilant car on sait très bien que le virus est sujet à des mutations avec le risque d’émergence de nouveaux variant du plus gentils au plus agressifs dans un contexte d’un changement climatique et géopolitique avec l’éclosion de guerres comme celle en plein cœur de l’Europe par l’agression de la Russie contre sa voisine, l’Ukraine.

Le vécu de ces deux années ne pourra pas s’effacer facilement de la mémoire collective ou personnelle que ce soit par le fait d’avoir attrapé le virus, ou par la perte d’un proche ami ou d’un parent.

J’entends par là, tout le personnel sanitaire qui a travaillé dans un service covid. Qui ne se souvient des visages de ces malades qui faisaient face à la maladie sans la visite de leurs familles et parfois mouraient seuls, d’avoir travaillé en équipe, oubliant les douleurs physiques des longues gardes donnant un sourire tranquillisant aux patients et informant leurs familles. Deux ans après on parle encore de tel ou tel patient.

J'ai une pensée émue à tous ceux qui se sont sacrifiés avec courage pour cette mission noble, celle de servir les malades. Je les l’ai fait au début et durant la crise Covid pour essayer d’informer mes collègues et nos responsables en Tunisie si cela peut aider à anticiper les étapes et nous faire gagner du temps pour un retour à une vie normale et un merveilleux été dans notre cher pays.

                                                                                                                                                                              Adel Chéhida