Opinions - 11.08.2021

Chakib Zouaghi & Khadija T. Moalla: Soyez du bon côté de l’histoire ! Soutenez le Président!

Chakib Zouaghi & Khadija T. Moalla: Soyez du bon côté de l’histoire ! Soutenez le Président!

Ce 25 Juillet restera gravé dans la mémoire des Tunisiennes et des Tunisiens, date où le peuple est finalement sorti en masse pour exprimer sa colère face à une situation insoutenable tant aux niveaux sanitaire et politique, que social et économique.

Une démocratie en manque d’oxygène et de sang neuf!

L’heure est à l’alignement et rangement derrière les décisions du Président de la République dans le respect de la Constitution.

C’est une chance qui ne se répètera pas de sitôt pour lancer des élections anticipées.  La meilleure façon d’être à l’écoute du peuple c’est de faire parler les urnes comme dans toute démocratie qui se respecte. Il est essentiel de respecter la Constitution et encore plus important de maintenir l’intégrité de l’État et la stabilité du pays. Il faut également éviter de contribuer à alimenter la discorde et à faire sombrer notre pays dans des situations qui ne servent que les intérêts des ennemis de la patrie au détriment de ceux du peuple. Ce n’est pas le moment d’être complotiste, ni sectaire ou dogmatique, mais au contraire, il faut être positif, rassembleur et constructif. Le temps de mobiliser les forces vives de la nation pour guérir le pays de ses blessures, des gangrènes, et des fléaux qui étouffent un peuple en manque d’oxygène, acculé au désespoir et impuissant face à la cruauté du silence. L’espoir de voir un lendemain meilleur doit se concrétiser en se rangeant derrière cette décision, qui doit en urgence offrir au peuple une bouffée d’oxygène en lui offrant l’opportunité de s’exprimer par les urnes !

Enough is enough!

Depuis 2011, de nombreuses personnalités ont profité du marasme ou l’ont entretenu au fil des années. Les Tunisiens s’en souviennent, eux qui ont cru à la justice, à la dignité et à la liberté. Une liberté qui a pris un goût de plus en plus amer au fil du temps jusqu’à devenir indigeste et insoutenable. Le peuple est sorti dans les rues partout dans le pays ce 25 Juillet 2021 parce qu’il n’arrive plus à manger à sa faim, il ne peut plus se soigner face à une pandémie galopante, et ne se sent plus protégé par la loi, et n’a plus confiance dans le système judiciaire. Au contraire, il se sent désabusé par un système qui ne pouvait plus durer. Un parfum de chaos encourage les plus sceptiques à être critiques face à une situation politique qui implose jour après jour, où les clans se sont formés à la manière des vautours qui rôdent autour des reliquats de la révolution. Le valeureux peuple Tunisien en était conscient, il gronde depuis des années, mais trop c’est trop, et le 25 Juillet, il a décidé de le faire savoir haut et fort!

Jouer les règles démocratiques c’est aussi l’art de savoir se retirer quand la situation l’exige !

Le peuple a su montrer par son courage légendaire, que le Tunisien peut être très pacifique et concilient, jusqu’à une certaine limite : quand cela touche à sa capacité de pouvoir subvenir à ses besoins les plus élémentaires ou à ses droits les plus fondamentaux, alors la ligne rouge est franchie. Rappelons-nous les évènements marquants tels que le « Jeudi noir » de Janvier 1978, ou encore « les émeutes du pain » en Janvier 1984. Il est possible de remonter jusqu’au temps de la révolte de Ali Ben Ghedhahem, l'insurrection de 1864 en Tunisie opposant la majeure partie de la population Tunisienne au pouvoir beylical, qui avait doublé les impôts. Ce n’est donc pas la première fois que le peuple s’insurge et lance un avertissement à qui sait lire l’histoire politique. Évitons le bain de sang qui ne sert ni le peuple ni les dirigeants qui étaient au pouvoir jusqu’à récemment. Jouer la carte de la démocratie c’est aussi respecter la volonté du peuple et savoir se retirer quand les signaux sont au rouge, ils sont rouge-sang vif depuis un moment!

Pourquoi les décisions du Président sont-elles constitutionnelles ?

Avant tout, la Constitution actuelle dans son article 77 confère au Président de la République la plus haute représentation de l’État: « Il détermine les politiques générales dans les domaines de la défense, des relations étrangères et de la sécurité nationale relative à la protection de l’État et du territoire national contre toutes menaces intérieures ou extérieures après la consultation du Chef du Gouvernement. Il a pour attributions la dissolution de l’Assemblée des Représentants du Peuple conformément aux cas énoncés par la Constitution… » .

Pour sa part, l’article 80 lui permet également : « En cas de péril imminent menaçant la Nation ou la sécurité ou l’indépendance du pays et entravant le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le Président de la République peut prendre les mesures requises par ces circonstances exceptionnelles après consultation du Chef du Gouvernement, du Président de l’Assemblée des Représentants du Peuple et information du Président de la Cour constitutionnelle. Il adresse à ce sujet un message au peuple. Ces mesures garantissent, dans les plus brefs délais, un retour à un fonctionnement régulier des pouvoirs publics ».

Le Président de l’Assemblée Nationale a pour sa part, le droit de saisir la Cour Constitutionnelle après 30 jours si telle est sa volonté. Mais il n’y a pas de Cour Constitutionnelle car elle est elle-même l’objet de convoitise et de discorde entre les marionnettistes du pouvoir. Aujourd’hui, le Président a décidé le gel du Parlement, la levée de l’immunité parlementaire, le limogeage du Chef du gouvernement et la direction du Parquet. Il a aussi chargé le directeur de sa garde présidentielle de diriger le Ministère de l’intérieur. Au-delà de la Constitutionalité ou non de ces mesures, selon la lecture que l’on veut bien en faire, nul besoin d’être un expert en la matière pour comprendre un texte sensé être compris par tout citoyen quelque soit sont niveau d’éducation.

Un assainissement Constitutionnel pour une bonne Gouvernance démocratique

Une plus grande cohérence dans la démocratie s’impose. Les élections vont non seulement, permettre de choisir les couleurs politiques renouvelées mais aussi au peuple d’exercer son pouvoir référendaire envers une version améliorée de la Constitution de 1959. En effet, la séparation des pouvoirs aux couteaux de la Constitution de 2014 a affaibli le rôle du Président et a fragmenté le pouvoir encourageant les comportements mafieux et sectaires au détriment du droit et de l’ordre. Il est temps de remettre l’ordre, la justice et la liberté dans le quotidien des Tunisiennes et des Tunisiens.

Une troisième voie existe où servir le peuple serait l’idéologie suprême !

L’heure est grave, il s’agit de la stabilité et le devenir du pays. Depuis une décennie, peu de lueurs d’espoir pour un grand peuple qui a tant espéré d’une révolution confisquée par naïveté et désinformation soigneusement orchestrées. Dix ans se sont écroulés dans un pays où les mercenaires politiques se sont livrés à des batailles de coq sans égards aux dommages collatéraux tournant ainsi le dos aux aspirations légitimes de ce peuple. Disons-le simplement, la Tunisie de demain n’a nul besoin de tomber dans le sectarisme prétendument religieux, ni le totalitarisme nostalgique sous couvert démocratique. La troisième voie est toute autre! Elle met l’intérêt du peuple au-dessus de toute autre considération sectaire ou idéologique !

Pour une nouvelle Tunisie 3.0 dynamique où l’ordre, la liberté et la justice règnent en maitres absolus!

Ces décisions doivent s’accompagner de mesures d’urgence pour faire face à la fois aux fraudeurs, aux trafiquants et aux corrompus tout en respectant leurs droits de se défendre, mais également de poursuivre toute personnalité qui a sombré dans la cupidité et la tentation au mépris de la loi. Le temps du grand nettoyage est arrivé. Peu importe la couleur politique ou idéologique, il faut respecter la loi et l’esprit de la loi pour pouvoir vivre ensemble sereinement et en harmonie. Il est temps de bâtir une nouvelle Tunisie 3.0 pleine d’espoir et de vitalité!

Parce que j’y crois…Parce que nous y croyons!

Chakib Zouaghi & Khadija T. Moalla