News - 12.04.2021

La dépouille de Pehe Désirée Gertrude enfin rapatriée de Tunis à Abidjan grâce à la société civile

La dépouille de Pehe Désirée Gertrude enfin rapatriée de Tunis à Abidjan grâce à la société civile

La famille de feu Pehe Désirée Gertrude, décédée à la fleur de l’âge en Tunisie le 20 mars 2021, peut désormais faire le deuil de leur chère disparue. Grâce aux efforts de la société civile, le corps de la défunte a pu être rapatrié en Côte d’Ivoire le 4 avril. Les derniers honneurs lui ont été rendus par sa famille et ses proches le 5 avril lors de son enterrement à Anyama.

Désirée était partie chercher du travail en Tunisie. Elle prélevait chaque mois une petite somme destinée à l’éducation de sa fillette de cinq ans, restée en Côte d’Ivoire Elle n’avait jamais raté un seul envoi et attendait avec impatience le jour où elle pourrait rentrer combler de cadeaux sa fille adorée.

Désirée a failli être enterrée loin de sa famille en terre étrangère, ses proches n’ayant pas réussi à mobiliser la somme nécessaire au rapatriement funéraire. Saisie par l'Association des Ivoiriens en Tunisie (AIT), l’Association des Tunisiens en Côte d’Ivoire (aTunCI) a immédiatement répondu à cette demande d’entraide en prenant en charge tous les frais de rapatriement.

«Tu m’as permis que j'enterre ma fille dignement, je te remercie beaucoup, Madame», bafouille la mère de la disparue, Ban Sylvie, à l’endroit de la présidente d’aTunCI. Partagée entre la douleur d’avoir perdu sa fille et le soulagement de lui avoir donné une sépulture au milieu des siens, la mère éplorée comble de bénédictions tous ceux qui lui ont permis de rendre les derniers honneurs dus à la défunte: «Que le Tout Puissant Dieu vous bénisse, qu'il vous accorde le bonheur et longue vie», lance-t-elle malgré sa douleur.

«Le rapatriement des dépouilles des citoyens ivoiriens morts à l’étranger dépasse bien souvent les faibles moyens des communautés locales, ce qui nous contraint à rechercher d’autres solutions de financement. Et c’est pour cela que nous avons pris attache avec aTunCI», explique Herman Naounou, président de l'AIT.

«Nous n’avons fait là que notre devoir, se défend Intissar Amri, présidente d’aTunCI. Bien que nous ne bénéficiions à ce jour d’aucune subvention et que nous dépendions pour chacune de nos actions des contributions volontaires de nos membres, nous avons immédiatement répondu favorablement à la requête de nos frères et sœurs ivoiriens de Tunisie car aTunCiœuvre, entre autres objectifs, à développer l’amitié entre les deux peuples tunisien et ivoirien.»

a TunCi est une association de droit ivoirien qui œuvre au rapprochement des cultures et à l’accompagnement social et culturel de la communauté tunisienne en Côte d’Ivoire. Elle a mené plusieurs actions sociales et culturelles depuis sa création.