News - 15.03.2021

Où va la Tunisie ?

Où va la Tunisie ?

Il ne se passe plus un jour sans que l'autorité de l'Etat est bafouée et que ses agents soient humiliés. Après les incidents du boulevard Kheireddine Bacha, c'est à l'aéroport de Tunis-Cathage d'ëtre le théâtre d'incidents dont les protagonistes sont les mêmes à quelques exceptions près : la force publique publique qui défend la légalité d'un côté et la coalition El Karama à qui on ne refuse rien, de l'autre. Cette coalition, c'est la task force d'Ennahdha, ses enfants gâtés, l'exécutrice de ses basses manoeuvres. On en a eu la confirmation cette soirée et même la veille avec la levée du sit in du PDL. Ce soir, c'est une dame tunisienne qui a été empêchée par la police de prendre l'avion au motif qu'elle était fichée S 17. Comme par hasard, le chef de file de cette coalition qui se trouvait là, a pris le parti de la dame et ordonné sur un ton comminatoire aux agents de revenir sur leur décision. Refus catégorique des agents qui objectent qu'il s'agit d'une décision de justice qu'ils sont tenus d'exécuter. Chose que ce député n'apprécie pas en insistant sur sa qualité de représentants du peuple, comme si ce dernier pouvait tout se permettre. Réponse du policier :"ces propos sont indignes d'un représentant du peuple". Qu'à cela ne tienne. Il abreuve son interlocuteur d'insultes. Mais l'agent n'en démord pas; En guise de réponse, des  cris fusent "tahia Tounès". On entonne l'hymne national. Surpris, le député décline pour la énième fois sa qualité.  Il n'impressionne personne. De guerre lasse, il finit par appeler ses collègues, absents, à la rescousse. L'arrivée du syndicat de la police mettra fin à l'ncident. Tout penaud, le député bat en retraite. Habitué à se faire obéir et à s'en prendre aux femmes, il est tombé sur un os cette fois-ci. Il avait trop préjugé de ses forces.

Cet évènement constitue un tournant. On critique souvent la police. Heureusement qu'ils sont là. La peur va peut-être changer de camp. Je repense à cette phrase de la Boétie : "Ils ne nous paraissent grands que parce que nous sommes à genoux, levons-nous."

                                                                                                                                                    Hedi