News - 08.09.2010

Le peintre tunisien Amar Ben Belgacem n'est plus : un autre Aboul Kacem Chebbi qui nous quitte

A la fleur de l’âge et en pleine ascension, le peintre-révélation Amar Ben Belgacem installé à Paris nous as quitté au cours du premier week-end de septembre. Quand on a juste 31 ans, exposé rien que ces derniers mois dans de prestigieuses galeries aux Etats-Unis, au Portugal, en Egypte, en Norvège, et en Corée, sans oublier sa chère Tunisie, on se croit blindé contre les mauvais tours de la vie. Mais voilà que, en pleine rentrée parisienne il s'en va dans un profond silence.

Sa vie a toujours été partagée entre Hammamet où, très jeune, ses parents émigrés en France l’avaient confié à ses grands parents et Paris, à laquelle il était très attaché. Poète dans l’âme, avide de la vie, et arpenteur d’aéroports, il ne se lasse guère de peindre, de communiquer et de communier avec les amateurs de son œuvre. A chaque vernissage de ses expositions, il drainait les Top-Vip, génèrait des centaines d’articles de presse et multipliait les interviews TV. Son sourire innocent et radieux ne le quittait jamais, tant il rayonnait de bonheur. Son site web en offrait de belles illsutrations.

Mais, son jardin secret, hermétique, ne devait pas être aussi gai. Des zones de tristesse subsistaient, avec des moments de solitude, d’incompréhension, et de repli sur soi. Mystérieux dans sa fulgurante ascension, mystérieux dans sa mort. En silence, il nous laisse meurtri par sa disparition, si précoce, si affligeante.

Tous ceux qui l’ont connu, le pleurent chaudement. L’Ambassadeur de Tunisie à Paris, M. Raouf Najjar, l’un des tout premiers à apprendre la nouvelle, s’est mobilisé avec son équipe pour accomplir, au-delà du devoir consulaire, celui de l’hommage à un jeune espoir, décoré par le Chef de l’Etat de l’Ordre du Mérite Culturel.

Toutes les formalités terminées, il ne reste que les arrangements nécessaires avec la famille pour convenir des modalités du rapatriement de sa dépouille et son inhumation.

Une mort qui nous prive d’un grand talent, en pleine éclosion, comme on avait perdu Aboul Kacem Chebbi, Habib Mesrouki, Amara Debbeche et autres figures de proue des arts et des lettres.
 

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