Attentat-suicide près de l’ambassade américaine à Tunis : le retour spectaculaire du terrorisme extrémiste (Album Photos)
Une fois de plus, l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Tunis est dans le viseur des terroristes. Deux kamikazes, roulant en moto, se sont fait exploser, vendredi à 11h20 du matin dans la contre-allée de la grande rue toute proche de la chancellerie américaine. L'attentat est survenu à l'heure-même où le nuveau gouvernement Fakhfakh tient son premier conseil de ministres sous la présidence du chef de l'Etat à Carthage et peu avant la rituelle prière hebdomadaire. Mais aussi en pleine commémoration de l’attaque salafiste, à Ben Guerdane, il y a quatre ans, le 7 mars 2106. Il a été perpétré selon un même scénario, porte ainsi sa signature. Aucune victime n’a été déplorée, seuls cinq policiers en poste fixe, sont blessés, touchés par des impacts. (Mise à jour à13H: un policier, le lieutenant Taoufik Missaoui a succombé à ses blessures). Ils ont été admis en soins d’urgence à l'hôpital Mongi Slim à la Marsa, alors que les corps des deux terroristes se sont disloqués sous leurs propres explosifs. Si rien ne prouve, au stade actuel des investigations que c’est l’ambassade qui est visée, diverses hypothèses ne l’excluent pas.
La voie centrale est interdite à la circulation, et seule la contre-allée est partiellement ouverte, arrivant à la hauteur d’un côté de la Bourse de Tunis et de l’autre, de l’ambassade. La zone abrite le siège de nombreuses grandes entreprises. Le dispositif de sécurité, renforcé de jour et de nuit, est aux avant-postes, tout-au-tour de la chancellerie. A l’intérieur de l’ambassade, des éléments de la Marine américaine assurent la garde. Immédiatement, ils ont pris position aux endroits névralgiques et pris position sur les toits. Quant au personnel, il a été confiné dans des lieux sécurisés, conformément aux procédures d’urgence.
Visant directement les patrouilles de la police tunisienne, les terroristes escomptaient, selon des experts, atteindre l’ambassade et, selon les pratiques de leur secte, créer un effet de show off et de panique. Les djihadistes entendent à travers pareils carnages, lancer de multiples messages : rappeler qu’ils sont encore présents et omniprésents, opérationnels, défiant les forces armées et sécuritaires et mettant en danger les intérêts des Etats-Unis d’Amérique et de grandes puissances.
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