News - 30.08.2010

Sacré Eneramo !

Il est capable du meilleur comme du pire. Samedi soir à Radès et devant 40000 spectateurs aux anges, on a eu droit à un Eneramo des grands jours. Il s'est payé le luxe de marquer deux buts contre le Tout-puissant, Mazembe, contribuant, ainsi, à la nette victoire de son club, l'Espérance sportive de Tunis contre le Champion d'Afrique en titre dans le cadre de la 4ème journée de la phase des poules de la Ligue des Champions.

Le second but  inscrit au début de la deuxième mi-temps,au terme d'une "chevauchée fantastique" de 40 mètres, à la Maradona, restera sans doute dans les annales. Et dire que le Nigérian aurait bien pu ne pas jouer ce soir là, pour s'en être pris, la semaine précédente, à son entraîneur adjoint, Maher Kanzari  à qui il reprochait de l'avoir privé de son brassard de capitaine au profit de Darragi. 

Eneramo nous avait habitués à ce genre de frasque. Mais, celle-ci avait eu lieu lors d'un match de championnat et devant les caméras de la télévision provoquant la colère des supporters et faisant sortir de ses gonds, le président  du club qui dut  intervenir en personne pour faire remplacer le joueur. La rupture paraissait consommée, car on imaginait mal, après un tel esclandre,  que le joueur puisse encore être aligné sous les couleurs sang et or. Un conseil de discipline devait se réunir dans la semaine pour sanctionner le Nigérian.

Mais les dirigeants espérantistes sachant que la colère est mauvaise conseillère ont préféré temporiser d'autant plus que l'équipe était à la veille d'un match décisif contre Mazembe... et donner une dernière chance (la énième) à Eneramo. Bien leur en a pris, car le joueur s'est amendé, et de fort belle manière, en sortant un match plein. De quoi faire oublier aux dirigeants et aux supporters espérantistes tous ses écarts de conduite, et dieu sait s'il y en a eu depuis qu'il est à l'Espérance.

Ainsi va la planète foot. Les périodes de désamour sont souvent éphémères. Il suffit d'un petit but et ce sont des effusions. Eneramo en a marqué deux. Il est redevenu, à nouveau, la coqueluche du public... jusqu'à la prochaine frasque ?