News - 30.08.2019

Libye : les dirigeants du G7 s’alignent sur la doctrine Béji Caïd Essebsi

Libye : les dirigeants du G7 s’alignent sur la doctrine Béji Caïd Essebsi

Il s’en serait senti finalement compris. Les dirigeants du G7, réunis le weekend dernier à Biarritz, ont abouti à un accord très net sur la situation en Libye, épousant la position sans cesse défendue par le président Béji Caïd Essebsi, érigée désormais en doctrine. Dans leur déclaration finale, dégageant « avec succès des accords sur plusieurs points, repris de manière synthétique, par les chefs d’Etat et de gouvernement eux-mêmes », ont défini leur nouvelle ligne commune.

« Nous soutenons, indiquent-il, une trêve en Libye qui puisse donner lieu à un cessez-le-feu durable. Nous considérons que seule une solution politique permettra d’assurer la stabilité de la Libye.

Nous appelons de nos vœux une conférence internationale bien préparée associant toutes les parties prenantes et tous les acteurs régionaux concernés par ce conflit.

A cet égard, nous soutenons le travail des Nations Unies et de l’Union africaine afin de mettre en place une conférence inter-libyenne. »

Une feuille de route en trois points, exactement ce qu’avait proposé le président Caïd Essebsi, fin mai 2018, à Paris, lors de la conférence internationale sur la Libye, organisée par le président Macron à l’Elysée. Alors que certains étaient convaincus de la tenue en décembre 2018, d’élections incontestable en Libye, BCE avait émis publiquement ses réserves sur cette échéance. De par son expérience aux côtés de Bourguiba à l’aube de l’indépendance, il avait en effet rappelé l’importance de récupérer les armes très largement fournies dans le pays, la démilitarisation des milices et leur incorporation dans une armée nationale, l’aboutissement de dialogues inclusifs à entretenir avec toutes les parties y compris, les représentants des tribus, villes, régions, les Libyens à l’étranger, les nouveaux groupes de jeunes, la communauté économique et financière…

Sans oublier d’être encore plus incisif, le président Caïd Essebsi avait urgé toutes les puissances régionales et internationales impliquées en Libye à lever leurs mains sur ce pays pour laisser son peuple déterminer sa voie de sortie de crise et d’édification des institutions nouvelles.

Le tout sous la bannière de l'ONU, en concertation avec l'Union africaine et la Ligue des Etats arabes, et leur appui...

Un véritable testament, confirmé depuis lors par l’évolution de la situation en Libye et désormais endossé par le G7.